Après avoir passé trois mois dans ma guest house d’Ekoda, quartier de l’arrondissement de Nerima, j’avais publié un billet pour donner mes impressions sur mon quotidien dans la maison et la qualité des services de la société qui louait les chambres. Jusqu’au bout, j’ai été satisfaite de mon logement, et je pense que je ne pouvais pas mieux tomber pour une guest house. Ce type de colocation reste la meilleure solution quand on n’a pas un budget élevé et qu’on ne veut pas trop s’éloigner du centre, et je pense que je serais restée dans ma chambre jusqu’au bout de mon working holiday si ma situation personnelle n’avait pas légèrement changé en cours de route. Puisqu’il s’agit d’un billet logement, on va dire que j’ai trouvé un colocataire, a priori sur le long terme (il vaudrait mieux :p), donc j’ai décidé de ne pas renouveler mon contrat avec Create Guest House qui se terminait fin mars. J’avais en tête les conditions de résiliation et de renouvellement de contrat, ou du moins c’est ce que je pensais : si on veut rester, il faut prévenir un mois avant la fin du contrat pour prévoir d’en signer un nouveau, sinon la société considère que l’on s’en va. En fait, c’était pas exactement ça : j’étais supposée les prévenir un mois à l’avance que je partais, que ça soit la fin du contrat ou pas, si je donnais mon préavis plus tard, je payais un mois dans tous les cas. En fait, j’avais pas retenu ça car d’un sens c’est débile : pourquoi paierait-on pour une période où on n’est plus officiellement sous contrat ? S’il y a plus de contrat, ça veut dire qu’on ne peut plus occuper la chambre, et donc que l’agence l’a louée à quelqu’un d’autre.
Bref, j’étais assez mauvaise de m’être fait avoir par cette subtilité et d’avoir réagi quelques jours trop tard. J’avais pas vraiment envie de payer quelques jours de loyer en avril alors que je n’étais déjà plus du tout à plein temps dans ma chambre depuis plusieurs semaines. Mais je n’ai pas eu à faire les méchantes gaijin qui s’évaporent sans laisser d’adresse : on ne m’a rien réclamé en plus du loyer de mars qui avait été payé fin février. Et on n’a pas non plus bronché quand je me suis rendu compte que c’était à nouveau ma semaine de poubelles fin mars et que j’ai annoncé que je ne pourrai pas le faire vu que j’étais déjà presque partie. Bien, ils sont pas chiants, ça valait le coup de pas tout casser dans la chambre et de payer mon loyer à temps pendant les 8 mois où je suis restée en tout !
En parlant de casse dans la chambre, j’avais quelques craintes pour le parquet, qui gardait des traces de tout autre liquide renversé dessus qui n’était pas de l’eau (et malgré mes précautions, c’est arrivé plusieurs fois vu que ça n’était pas seulement une chambre où dormir mais une pièce à vivre où je faisais tout !). Mais bon, comme le parquet est le même dans toute la maison, je devais pas être la seule ! Aucun problème non plus du côté des meubles et autres objets présents, qui étaient supposés être facturés si endommagés. Bien normal, sauf que les prix sur la liste étaient un peu gonflés. Genre 3000 yens pour la chaise alors que l’étiquette du prix était encore collée dessus, 2000 yens ^^.
Malgré ces petites subtilités, je peux dire au final que je n’ai pas eu de mauvaise surprise. Je n’ai pas payé un yen de plus que ce qui était prévu au départ, les conditions sont bien celles mentionnées sur le site de la société ! Et tout le long de mon séjour, la correspondance avec la personne de l’équipe qui parlait anglais (comme je dis, je préfère m’en tenir à cette langue pour les affaires importantes !) a été très agréable, le personnel est sympathique et réactif. Même si je n’ai pas testé leur comportement en vraie situation de crise, genre quand je suis revenue de France mi-janvier, que j’avais complètement oublié le code d’entrée de la porte et que personne ne répondait quand je sonnais à l’interphone ! Là, j’étais à deux doigts d’appeler l’agence, mais éclair de lucidité, le code m’est revenu ^^.
En déménageant, je me suis rendu compte que toutes les affaires que j’avais tenaient encore moins dans mes deux grandes valises que ce que j’aurai pensé ! J’avais ramené quelques vêtements de France début janvier, et surtout j’ai accumulé pas mal de petits objets achetés dans les magasins à 100 yens. Heureusement que ça n’était pas un problème de faire plusieurs voyages en bus avec une petite valise :).
À moi la vie dans un vrai appartement japonais ! Avant d’y être à plein temps depuis début avril donc, j’y ai déjà passé un certain temps pendant l’hiver et j’ai pu vérifier que même s’il y avait deux pièces, la seule où l’on pouvait être tout le temps était celle où il y avait le chauffage/climatiseur. Je vous parle pas de la salle de bain (minuscule !) et de la cuisine. Je pense que j’écrirai un billet plus détaillé sur les saisons au Japon et sur les logements quand j’aurai décidé si l’hiver est pire que l’été ou pas :p.
Evidemment, c’est agréable d’être vraiment chez soi, même si à Ekoda j’avais mon espace privé. Pas besoin de partager la douche, de savoir s’il y a déjà quelqu’un qui se sert de la cuisine quand on a envie de préparer à manger, d’attendre après la machine à laver parce que comme par hasard tout le monde veut faire une lessive le même jour. Après, il faut gérer soit-même tous les abonnements et factures, et pour ça je suis bien contente de pouvoir compter sur un autochtone ! ^^
Je commençais à bien connaître les alentours de la gare d’Ekoda et j’avais mes habitudes au supermarché, aux magasins à 100 yens, au konbini… Le quartier n’a rien de particulier en soi je pense, mais ce sont ces paysages du quotidien que j’apprécie aussi vraiment dans cette ville immense, j’aime l’idée de s’approprier une petite partie de la ville pour lui donner une taille plus humaine. Vu la surface de la ville et la manière typique dont se développent les commerces autour des gares, la notion de ville ici est tellement différente de ce que j’ai pu voir !
C’était prévisible, au bout du compte je n’ai presque pas pris de photos à Ekoda, car je me disais toujours que j’aurais le temps et plein d’occasions d’en faire comme j’y étais tous les jours ! J’essaie de ne pas refaire cette erreur à Nakano, et des événements saisonniers comme les sakura sont une bonne occasion. J’aime beaucoup le quartier autour de la gare JR, que j’avais eu l’occasion de découvrir à l’automne, notamment car j’y avais une correspondance pour aller à mon travail dans l’ouest lointain.
Si j’ai quitté la ligne Seibu-Ikebukuro qui passait à Ekoda, je vois et je prends toujours des trains jaunes, car mon appartement est à 800 mètres de la gare d’Araiyakushimae sur la ligne Seibu-Shinjuku. J’aime aussi beaucoup ce quartier, que je traversais en bus quand je venais d’Ekoda. Me voilà donc à Nakano depuis trois mois ! Pour combien de temps, je ne sais pas, mais plus loin que la fin juillet, c’est certain, car le retour définitif en France après la fin de mon visa working holiday n’est plus d’actualité. Plus de détails au prochain numéro, bien sûr ! ^^
Comme ça n’était pas vraiment intéressant de mettre des photos de logements, j’ai mis quelques clichés pris au hasard depuis dix mois dans différents coins de Tokyo ^^.
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