Titre japonais : アベノ橋魔法☆商店街
Nombre d’épisodes : 13 épisodes
Année de production : 2002
Licence en France : Déclic Images
Fiche : Animeka ; ANN
Abenobashi est l’un des tout premier anime « récents » que j’ai vus et dont j’ai acheté le coffret DVD avec Love Hina et Fruits Basket. C’était il y a pas loin de dix ans maintenant. La série m’avait bien plu, et j’ai dû la revoir une fois quelques années plus tard, avant 2008 c’est certain, sinon elle figurerait déjà sur ce blog. Il y a quelques mois déjà, alors que je passais en revue ma petite collection d’anime, j’ai eu envie de ressortir cette « vieille » série, et grand bien m’en a pris.
Arumi et Sacchi sont deux amis d’enfance qui habitent le même quartier marchand d’Osaka, Abenobashi. Ce dernier n’a plus longtemps à vivre et va bientôt être détruit pour faire place à des bâtiments flambant neufs. La famille d’Arumi a décidé de vendre son restaurant et de partir dans la lointaine île d’Hokkaidô. C’est dans ce contexte et suite à un événement tragique que les deux pré-ados vont se trouver transportés dans des mondes parallèles où ils retrouvent leur quartier et les personnages de leur entourage dans un contexte bien différent, ainsi qu’une plantureuse jeune femme, MuneMune, et un homme mystérieux, Yutas. Malgré leurs efforts pour revenir dans le monde réel, ils ne font que voyager d’un monde plus tordu que le précédent à un autre. Qui est responsable ? Comment briser ce cycle qui semble sans fin ? Sacchi va-t-il survivre aux mauvais traitements infligés par Arumi ?
Il est facile de deviner que l’anime suit le schéma d’un monde exploré par épisode : polar des années 30, dinosaures, films de Chinois volants, heroïc fantasy façon RPG, magical girls, robots de l’espace, sont quelques uns des mondes aussi déjantés les uns que les autres dans lesquels nos deux jeunes héros vont évoluer. Ils vont y rencontrer père, grand-père, grande soeur ou encore voisin dans des versions adaptées à leur environnement, et encore plus tarées que dans la réalité. Masa, le grand-père d’Arumi, a un caractère bien trempé. Son fils, surnommé Papain, est spécialiste de la cuisine française et sort souvent quelques mots dans la langue de Moière. La grande soeur de Sacchi, quel que soit le monde, a toujours des airs de tyran. On peut retrouver aussi Aki et Kohei, deux personnes du quartier toutes aussi hautes en couleurs, surtout pour le premier (la première ? ^^).
Le concept fonctionne super bien, et je me suis encore plus marrée pendant ce troisième visionnage de la série que lors des deux premiers, certainement parce que j’ai capté encore plus de références. Car qui dit parodie de différents mondes fictionnels la plupart du temps fantastiques, dit parodies des éléments du genre et de certaines de leurs oeuvres bien connues. Et plus je me marrais, plus je me demandais comment c’était possible que j’apprécie tant Abenobashi alors que j’ai complètement rejeté Gurren Lagann. Car ça serait complètement de mauvaise fois de prétendre que les deux séries n’ont pas le même genre d’humour.
Dans Abenobashi, il y a du boing avec MuneMune (certainement le personnage qui porte le mieux sont nom dans un anime :p) et de la petite culotte aussi. Pourtant, j’ai pas trouvé ça lourdingue car l’approche m’a paru différente. On est plus dans l’humour gras façon Ebichu (en moins vulgaire évidemment), et je sais que ça ne peut pas non plus plaire à tout le monde, mais moi ça me parle plus. En voyant l’épisode du monde des mécha, je me suis dit que la Gainax avait fait tellement un beau petit concentré de parodie du genre qu’ils n’avaient pas du tout besoin de s’embêter à faire plus de 25 épisodes de Gurren Lagann. Tout était là, avec la Evangelion touch !
J’ai trouvé que le schéma d’un monde par épisode n’était déjà pas gênant au départ pour une série courte, et on l’apprécie sans problème pour la grosse première moitié de la série. Et en plus, on évite le sentiment d’une trop grande répétitivité avec l’existence d’une vraie trame, d’abord en légers pointillés, mais qui prend une grande importance dans les derniers épisodes. Sous ses airs de grosse déconnade, Abenobashi aborde tout de même des thèmes très sérieux. Ce n’est pas omniprésent, on ne peut pas dire que ça soit super développé, mais en même temps la série ne prétend pas le faire, et les petites touches judicieusement placées sont suffisantes à donner une dimension supplémentaire à l’anime.
L’âge des protagonistes est vraiment bien exploité, et je me suis encore dit comme devant Dennô Coil que j’aimais décidément beaucoup les anime dont les personnages ont 10 à 12 ans. Ils ne sont pas encore des grands, mais ils comprennent déjà beaucoup de choses, et on ne peut pas rester insensible lorsqu’on les voit face aux premiers grands changements de leur vie. Les obsessions geekesques de Sacchi et les colères d’Arumi qui n’a rien d’une petite princesse et se fiche éperdument des magical girls nous font forcément sourire.
La bonne bouille de nos deux héros achève de les rendre sympathique, et globalement j’ai apprécié l’aspect coloré de l’anime. Le style peut être très différent d’un épisode à l’autre, du très primifif monde des dinosaures aux rues de Hong Kong. C’est très varié, mais on garde une cohérence avec la présence des mêmes personnages. Comme d’hab, je ne suis pas experte pour la technique, mais je trouve que la série n’a pas mal vieilli du tout.
Last but not least, la musique d’Abenobashi est vraiment géniale. Les mélodies de Sagisu Shirô sont vraiment entêtantes et marquantes, et le compositeur peut même se payer le luxe d’une auto-reprise d’un des thèmes majeurs d’Evangelion. La chanson de l’opening est bien catchy dans son genre et annonce bien qu’on va avoir du débile. La chanson de l’ending a une mélodie nostalgique super jolie et accompagne parfaitement les vieilles photos en noir et blanc qui défilent.
Abenobashi est une petite perle qui se savoure du début à la fin. La série parodique idéale pour se taper des bonnes tranches de rire avec en bonus un petit côté tranche de vie auquel j’ai été très sensible. À voir et à revoir, à mettre dans sa DVDthèque si ça n’est pas déjà fait, surtout que ça se trouve pour trois sous ! ^^
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
Abenobashi c’est typiquement le genre d’anime qu’on me dit de regarder parce « tu vas voir c’est génial et hyper marrant ». Alors c’est sympa, j’apprécie le concept des différents univers, je comprends l’humour et les références mais non ça ne me fait pas rire, du tout. Même pas sourire.
Vers la fin la série s’éssoufle avec une répétition des épisodes, j’ai eu l’impression que les personnages s’agitaient dans tout les sens pour brasser du vent. J’ai eu beaucoup de mal avec les voix des deux personnages principaux : alors ça colle aux persos mais l’intonation ne suit pas. Je veux dire, on les voit s’agiter/s’énerver et la voix reste inchangée, ça sonnait faux. Je sais pas trop comment expliquer ^^’ (bon j’ai vu la série ya 1 an mais c’est le souvenir que j’en ai)
Les seuls moments que j’ai apprécié sont ceux qui se passent dans la réalité, que j’ai trouvé plus touchant/marquant.
Pour le coup c’est un rattage complet avec moi. Je n’ai pas du tout était sensible à la série même si je lui reconnais des qualités.
Écrit par : pichoune | 21.06.2013
Ton ressenti sur la série prouve encore une fois à quel point l’humour est subjectif et peut faire varier un avis !
Je crois que je comprends ce que tu veux dire par rapport aux voix des personnages. On a plus l’impression que c’est un commentaire des personnages plutôt qu’un vrai doublage, il y a comme un décalage entre son et image. Là, ça ne m’a pas gênée, contrairement à d’autres anime, même si j’ai pas de noms en tête là tout de suite.
Du coup, je suis curieuse de savoir si tu as vu Gurren Lagann et ce que tu en as pensé ! Comment ça, je fais encore une fixation sur cet anime ? :p
Enfin, en tout cas, merci pour ta réaction !
Écrit par : Katzina | 24.06.2013