Titre japonais : マイ★ボス マイ★ヒーロー
Nombre d’épisodes : 10
Diffusé en : Eté 2006
Chaîne de diffusion : NTV
Fiche : DramaWiki
My boss my hero est une des premières séries télé japonaises que j’ai vues, et j’en gardais un très bon souvenir. Lorsque j’ai décidé de succomber à la tentation de revoir des drama, elle s’est naturellement retrouvée dans mon premier top 10 de revisionnages. Je dois dire que je n’étais pas sûre de l’apprécier autant en 2014 qu’en 2007 : le genre scolaire n’a jamais été ce que je préfère au départ, et j’ai l’impression d’en avoir une dose largement suffisante en drama comme en anime. Et puis avec plus de 150 drama vus au compteur, on devient exigeant et on laisse moins facilement passer certains défauts. Mais quand même, l’envie de revoir la course au flan a été plus forte et je me suis lancée :).
Sakaki Makio, jeune yakuza de 27 ans, est très brillant dans son domaine d’activité et vit insouciamment entre rixes avec les clans adverses et soirées dans les bars à hôtesses, la clope au bec. Ce petit train train va changer le jour où son père va lui annoncer que s’il veut lui succéder à la tête du clan, il doit retourner au lycée pour terminer les études secondaires qu’il avait abandonnées adolescent.Pour Makio qui n’est pas une lumière, cela ne s’annonce pas être une partie de plaisir. Surtout qu’il va devoir cacher à ses nouveaux camarades de classe son âge et son véritable métier ! Mais son année au lycée privé Sainte-Agnès va quand même s’avérer être une expérience bien différente que ce que notre jeune truand avait imaginé.
C’est évidemment avec grand plaisir que j’ai retrouvé Nagase Tomoya, et même après l’avoir vu et même revu dans d’autres rôles de grandes gueules, de gars pas très futé ou de yakuza, ou un peu tout à la fois comme ici, je l’apprécie toujours autant. Je dirais même que c’est vraiment un des seuls acteurs que je connais depuis mes premiers drama, que j’ai vu dans pas mal de gros rôles et dont je ne me suis pas lassée. Evidemment, son physique des plus agréables aide, mais qu’on y soit sensible ou pas, il est certain qu’il a du charisme et qu’il peut être très drôle, en particulier avec ses grimaces. Il a presque un double rôle dans la série, tel un agent infilitré, et il s’en tire à merveille des deux côtés.
Makio est loin d’être une brute sans coeur, il a juste été élevé dans un milieu particulier où il a pu se laisser aller à son impatience et ses caprices. Il va se faire apprécier par ses camarades comme il est apprécié des membres du clan, et va se rendre compte du gouffre qui existe entre son monde et celui des jeunes gens « normaux ». Il va apprendre d’eux et de leur professeur principale, mais aussi leur apprendre des choses.
Notre héros gros dur va rapidement se lier d’amitié avec un camarade dont il n’arrive jamais à se souvenir du nom entier, Sakurakoji (Tegoshi Yûya). Dans mes souvenirs, le personnage m’avait plutôt agacée avec ses « Makki » (surnom donné à Makio » mielleux. Mais là, je me suis étonnée à le trouver presque chou. Il est sage et réservé, mais il va finir par savoir exprimer un peu ce qu’il veut.
On est au lycée, il nous faut bien un peu de romance ! Il n’est donc pas surprenant que l’autre personnage mis le plus en avant dans la classe de Makio soit une jolie jeune fille, qui est en plus une excellente élève et est donc populaire. Le personnage est on ne peut plus classique, mais ça fonctionne car on n’est pas dans un contexte ordinaire. Notre jeune yakuza habitué des bars à hôtesses (on nous donne une version soft parce qu’on est dans une série grand public :p) va retrouver sa candeur et vivre les émois d’un premier amour comme un vrai lycéen. C’est drôle car on ne se focalise pas là-dessus pendant tous les épisodes, et parce que Aragaki Yui sait rester simple dans son interprétation d’Umemura (un autre nom que Makio a du mal à prononcer, mais là c’est parce qu’il perd ses mots face à elle :p).
Mademoiselle Minami, jeune prof en charge de la classe de Makio, est une prof sérieuse et dévouée dont la vie sentimentale semble inexistante ou presque. Le personnage se révèle sympathique car il n’est pas poussé à la caricature et que Kashii Yu est charmante entre son côté très sérieux et son côté fleur bleue. Elle est intriguée par Makio en tant qu’élève, et va devoir s’avouer aussi qu’elle en pince pour lui, même si ça n’est pas approprié vu qu’elle est sa prof et qu’elle se pense plus âgée que lui.
Du petit délinquant rebelle au bûcheur obsédé par ses notes, la classe de Makio compte toutes sortes d’énergumènes qu’il n’est pas nécessaire de présenter en détails. Ceux qu’on ne fait qu’apercevoir et qui n’ont qu’une ou deux répliques dans tout le drama ont quand même un rôle essentiel : celui de souligner l’importance du groupe social que forme la classe. Car au bout du compte, l’histoire de Makio est celle d’un individu issu d’un groupe particulier qui découvre un autre groupe, doit adopter ses règles et se redéfinir en fonction d’elles et des membres du groupe.
Parmi les autres professeurs du lycées, on a aussi une belle galerie de personnages-types, comme le prof de sciences (Nakamura Yasuhi) tout timide qui n’a pas vraiment d’autorité, le prof de sports (Tanaka Yôji) qui surveille l’arrivée des élèves le matin et est la terreur de ceux qui ont le moindre retard, ou encore la vieille fille coincée qui est outrée au moindre événement et a une haute idée de ce qui se fait et ne se fait pas.
Et chez les yakuzas alors ? Des gars qui parlent fort et avec une grosse voix et qui se bastonnent à la moindre occasion ? Mais oui, bien sûr, on est dans une comédie ! 🙂 Chose que je n’avais pas remarqué lors de mon premier visionnage car je ne connaissais pas la ville, le groupe de la famille de Makio semble être basé à Yokohama : on reconnait les buildings de Minato Mirai dans plusieurs scènes nocturnes.
Kazuya, l’un des plus jeunes membres du groupe, est en admiration totale devant son « grand frère » et ne bronche jamais quand il se fait incendier. Il va faire tout ce qu’il peut pour que Makio réusisse dans sa « nouvelle vie », y compris d’infiltrer dans le lycée pour mieux surveiller la situation et empêcher quiconque de manquer de respect au futur chef de clan. On dirait davantage le suivant ou le domestique d’un prince qu’un apprenti yakuza, il est vraiment marrant. Tanaka Kôki fait aussi bien les gros yeux que Nagase quand il s’y met. En le voyant dans Ôoku ~ Tanjô, je m’étais dit qu’il devrait être dans plus de drama, et le revoir là a confirmé cette idée.
Makio est également secondé par un membre du clan plus âgé qui lui est tout aussi dévoué et cherche à tempéré sa fougue en apportant son expérience d’ancien. Osugi Ren est très classe avec ses lunettes et son long manteau en cuir :).
Si Makio tient absolument à réussir son année au lycée, ce n’est pas autant pour s’assurer de succéder à son père que pour prouver quelque chose à ce dernier, interprété par Ichimura Masachika. Mélanger travail et famille, c’est toujours compliqué, et les yakuzas n’échappent pas à cette règle ! Dans le fond, Makio cherche simplement de l’affection et de l’attention de la part de son géniteur. Mais celui-ci n’est pas du genre à se laisser aller à de grandes démonstrations, et la présence de Mikio, le jeune frère de Makio, ne facilite pas les choses. Sous ses airs de jeune homme brillant et intelligent qui ne s’intéresse pas aux vulgaires rixes de brutes qui tapent sans réfléchir et voit dans le clan avant tout un business, Mikio (Kikawada Masaya) est bel et bien un petit fourbe. On a dû lui répéter depuis le plus jeune âge qu’il valait mieux que son frère car il réussissait à l’école, et ça lui a un peu monté à la tête. Mais dans le fond, il est jaloux de son aîné car celui-ci a des qualités qu’il n’a pas, en-dehors du fait de bien se battre et de faire les gros yeux en criant, bien sûr ^^.
My Boss My Hero commence très fort, et le premier épisode m’a tellement bien divertie que je me suis dit que j’avais eu bien raison de vouloir le revoir et que j’allais l’apprécier autant. Dans les épisodes suivants, le rythme ralenti et un schéma bien connu, voire trop connu s’impose : à chaque épisode, un événement survient dans la classe ou ailleurs et notre héros doit intervenir pour arranger les choses pour le bien de tout le monde, le tout pour mettre en avant l’esprit de camaraderie, le droit chemin et les efforts qui mèneront à une avenir brillant. En caricaturant un peu, c’est ça la recette d’un bon drama scolaire.
Avec My Boss My Hero, cela passe bien du fait que le personnage principal est pris entre deux mondes, que la morale n’est jamais trop appuyée et que les principaux personnages sont réussis. Avec le personnage de Makio, on met en outre le doigt sur les dégâts que peuvent faire chez un enfant ou un ado le fait de le cataloguer comme stupide et bon à rien. On a tellement répété à Makio qu’il était bête qu’il s’est persuadé qu’il ne pouvait pas réussir à l’école et n’a plus cherché à faire d’efforts. Au bout du compte, on nous montre un peu l’importance de tomber sur les bonnes personnes au bon moment ! La série parvient bien à rebondir dans sa dernière partie avec l’événement que l’on sait inévitable depuis le départ : l’identité de Makio est démasquée. Reste à savoir comment les choses vont tourner quand à sa succession au clan !
Sur ce point, on peut se demander si Makio est supposer rentrer dans le droit chemin et si on va avoir un super happy end où il quitte son clan et devient un étudiant exemplaire. Le monde de yakuza est considéré comme un monde à part de la société, dont les gens normaux ne s’occupent pas et qui ne les dérangent en fait que quand ils se retrouvent en contact avec contre leur gré. Il n’y a donc pas vraiment de jugement moral sur les activités mafieuses, pas de remise en question totale ou de notion de rédemption. Si l’on est de ce monde, on ne fait plus partie de la société, et c’est pour ça en fait que Makio doit cacher son identité. Le milieu est utilisé principalement pour le côté comédie, mais les yakuzas ne passent pas non plus pour des guignols. Certains personnages du clan ont même une certaine classe, bien qu’on ne les fasse pas non plus passer pour un modèle à suivre ou quoi que ce soit.
Je ne me souvenais pas du tout de l’OST du drama, et c’était un tort, car elle est très réussie. Du morceau assez rock’n’roll utilisé dans l’opening aux images style comic strip aux mélodies orchestrées en passant par des ambiances un peu plus exotiques, les musiques proposées par Takami Yû sont de très bonnes qualité et d’une variété qui permet de coller à toutes les scènes pour renforcer l’ambiance recherchée sans l’exagérer. La chanson de l’ending est signée par Tokio, le groupe de Nagase Tomoya, et reste à ce jour il me semble un de leurs titres les plus célèbre. Sorafune (composée par Nakajima Miyuki, célèbre chanteuse et compositrice) est d’une efficacité redoutable et conclue parfaitement chaque épisode.
Si My Boss My Hero n’est pas un drama révolutionnaire en soi, il se pose clairement en référence dans un genre dont il utilise très bien les codes. L’humour est omniprésent, le surjeu voulu par les personnages de yakuzas est tempéré par les acteurs qui ne se prennent pas trop au sérieux, les bons sentiments sont présents mais ne débordent pas, l’overdose scolaire est évitée grâce à la présence d’un autre univers en parallèle. Si on a fait aussi bien ou même mieux depuis, je veux bien qu’on me prévienne ! Gokusen, dont j’avais pourtant apprécié à l’époque la première saison, fait maintenant bien pâle figure à mes yeux ^^.A voir et à revoir, rien que pour la mythique scène de la course au flan purin de Sainte-Agnès !
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
C’est marrant, parce que j’ai parlé il y a peu de temps de ce drama et de mon souhait de le redécouvrir un de ces quatre.
Après « Tiger and Dragon » et « Karei Naru Spy », c’est mon drama préféré avec Tomoya Nagase.
J’aime bien les school dramas en général et avec celui-là, j’ai été servie!
Vraiment un bon souvenir! Merci de les avoir fait revivre avec cet article! 🙂
Écrit par : Dramafana | 22.09.2014
J’ai l’impression que c’est un des drama et un des acteurs qui font le plus l’unanimité ! Enfin je dis ça, peut-être que les fans de Yamapi ou de Horikita Maki ont l’impression qu’ils font l’unanimité 😀
J’ai rematé Tiger & Dragon et je devrais écrire un article dessus avant les JO de de 2020.
Karei naru spy repassera aussi sur mon écran un de ces quatre ! ^^
Écrit par : Katzina | 26.09.2014
Aah my boss my hero ! Que de souvenirs ! Cette magnifique course au flan qui restera dans les annales des dramas X3 Je l’ai revu il y a quelques temps parce qu’il me manquait les deux derniers épisodes, c’était l’occasion de se refaire le drama en entier cette fois.
J’ai regardé ce drama alors que j’étais en pleine période Nagase (et Tokio). Bon il se retrouve dans ses rôles habituels de yakuza et demeuré mais il le fait si bien !
Sinon pareille au sujet de Koki, j’ai été étonné de sa performance. Je n’ai jamais été fan inconditionnel du jeune homme mais il s’en tire honorablement et est très attachant (surtout avec son tablier).
J’ai envie de revoir des dramas avec Nagase maintenant !
Écrit par : Tama | 22.09.2014
Mais oui, Kôki avec son petit tablier, on croirait presque une femme au foyer qui préparerait des petits bentô à son mari ! 😀
J’ai plus ou moins vu les deux derniers drama en date de Nagase à la télé (Naknua Harachan et Kurokouchi), et il est toujours aussi chouette !
Je vais prochainement me reprogrammer Utahime et Unubore deka avec ses scènes de danse ultimes ! ^^
Écrit par : Katzina | 26.09.2014