Titre japonais : 愛し君へ
Nombre d’épisodes : 11
Diffusé au : Printemps 2004
Chaîne de diffusion : Fuji TV
Fiche : DramaWiki
J’ai repéré ce drama parce qu’il réunit un acteur et une actrice que je connais déjà : Fujiki Naohito, que j’ai vu dernièrement dans Hotaru no Hikari et Slow Dance, et Kanno Miho, l’avocate de Watashitachi no kyôkasho que je tenais vraiment à revoir. La série, de part ses thèmes, rappelle à la fois Ichi Rittoru no Namida et Majo no Jouken.
En effet, Itoshi kimi e raconte l’histoire de Shunsuke Azumi, photographe, qui apprend qu’il est atteint d’une maladie qui va le rendre aveugle. C’est « moins pire » qu’Ichi Ritttoru… parce qu’il n’est pas question de mourir, mais bon c’est quand même le genre de thème où on voit facilement les mouchoirs poindre à l’horizon, et on sait que la fin de l’histoire sera obligatoirement pas bonne à 100 %. Un genre de séries à consommer avec modération pour les apprécier mieux, je trouve. Là, le degré de tragique et de larmes n’est pas trop poussé, et bizarrement c’est à la fois le point fort et le point faible du drama.
En lisant le résumé sur le DramaWiki, j’avais compris que le couple au centre de l’histoire était formé dès le départ et que tout serait basé là-dessus, je m’étais donc dit que onze épisodes ça pourrait être un peu longuet. Mais en fait non, le premier épisode correspond à la rencontre d’Azumi et Shiki (dans un contexte pas vraiment gai d’ailleurs), et tout tourne autour de l’évolution de leur relation, suivant ce que eux veulent et ressentent, mais aussi suivant leur entourage, et c’est là que j’ai pu faire un rapprochement avec Majo no Jouken. Même si les raisons sont très différentes, le couple doit faire face au jugement de ses proches, en particulier Shiki, prête à quitter son travail et ses études de médecine pour consacrer sa vie à Azumi.
Ils sont pas ensemble, ils sont ensemble, ils sont d’accord, ils sont pas d’accord, ils savent pas se décider quoi, et ce serait presque un peu trop fouillis si l’histoire ne laissait pas place à d’autres éléments, en particulier le service de pédiatrie dans lequel Shiki travaille, qui est un cadre intéressant et qui correspond bien à l’ambiance globale « c’est dur mais il faut s’accrocher et il y a aussi des trucs bien », en gros. Si le couple est crédible et bien interprété, je trouve quand même que certaines choses auraient pu être faites pour qu’on ressente plus leur attachement et leur complicité, ça aurait rendu leur histoire encore plus crédible. Je pense en particulier à un événement vers la fin de la série, qui viendrait presque comme un cheveu sur la soupe parce qu’on ne sait plus très bien où ils en sont tout les deux. Je ne demande pas des scènes torrides, on est dans un drama, mais dans Majo no Jouken, pour revenir dans le parallèle, cet attachement était mieux montré.
J’ai aussi presque trouvé que la maladie d’Azumi n’était pas assez présente. Certes, c’est une maladie qui progresse graduellement, et on le voit avoir des « crises » où il perd la vue. Mais des fois on oublie presque qu’il est malade, peut-être parce qu’il ne semble pas si préoccupé. C’est pas que je suis sadique et que je demande des pleurs et de la douleur, mais il manque peut-être un petit quelque chose. Ces deux points faibles dans la relation des deux personnages principaux sont partiellement compensés par le fait qu’une place est laissée à leurs parents respectifs, on a donc un point de vue familial en plus du point de vue de couple si on peut dire. Si on finit par se douter à un moment comment l’histoire va se terminer, la toute fin est jolie et bien réussie je trouve. J’ai également apprécié le changement d’ambiance entre Tôkyô et Nagasaki, les deux villes où se déroule l’histoire.
Comme je l’ai dit, l’interprétation est bonne du côté des deux personnages principaux, aucun des deux ne m’a déçue. Du côté de la famille de Shiki, j’ai bien aimé son père, personnage à la fois classique mais original par le fait qu’il a élevé ses enfants tout seul. Ses scènes avec son fils sont un peu cliché mais pas trop fréquentes donc ça passe. Du côté des amis de Shiki, j’ai retrouvé Ito Misaki, que j’ai de nouveau bien appréciée dans le rôle d’Ai, mère qui élève seule sa fille. Par contre, j’ai trouvé que Shingo, joué par Tamaki Hiroshi était un personnage vraiment pas intéressant et cliché, tout comme l’évolution de se relation avec Ai à la fin du drama. J’ai plutôt apprécié le personnage du docteur Furuya (Tokito Saburo), limite trop gentil mais qui change en tout cas du supérieur borné et méchant. Enfin, du côté d’Azumi, il s’agit principalement de sa mère. Le rôle est joué par Yachigusa Kaoru, que je trouve toujours agréable dans la figure de « la maman en kimono qui se fait du souci pour ses enfants » ^^.
Pour ce qui est de la bande sonore, elle est très classique pour le genre. Je n’ai pas vraiment apprécié les chansons, mais la musique en elle-même sans marquer particulièrement reste agréable. Malgré les défauts que j’ai énoncés, j’ai suivi la série avec plaisir, le fait que je connaisse pas mal d’acteurs aidant sûrement. Pas incontournable, mais à voir si on apprécie le genre et qu’on apprécie les interprètes.
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