Titre japonais : オヤジぃ
Nombre d’épisodes : 11
Diffusé en : Automne 2000
Chaîne de diffusion : TBS
Fiche : DramaWiki
J’ai choisi de regarder ce drama car je voulais revoir Kuroki Hitomi, que j’avais bien aimée dans Good Luck!!, et Okada Junichi, qui se fait quand même assez rare. Le synopsis évoquant un père sévère régnant en maître sur ses trois enfants et sa femme n’a pas été sans me rappeler Dekichatta kekkon, que j’ai peu apprécié, qui a à peu près le même âge et où l’on retrouve aussi Hirosue Ryôko, qui tournait beaucoup à ce moment. Ca ne m’a pas découragée, et je me suis lancée dans le visionnage du premier épisode vers la mi-juin.
Et là, ça a tout de suite coincé. Ces histoires de mariage entre deux jeunes qui se connaissent à peine, ce père insupportable qui met la honte à toute sa famille et qui dit non juste pour contrarier les autres et se satisfaire de sa position de chef de famille tout puissant, j’ai trouvé ça complètement rébarbatif. C’est pas qu’il se passe rien dans ce premier épisode, c’est juste que j’ai pas du tout accroché, j’ai pas du tout eu envie de voir la suite. Le côté vieillot et la réalisation tout à fait banales n’aident pas non plus à s’immerger dans le drama.
Est-ce que je tenais là le premier drama que j’allais laisser tomber ? Bon nan en fait ça n’aurait pas été le premier, vu que je n’ai pas poursuivi Juui Dolitle après avoir vu le pilote, bien que je n’exclue pas de le voir un jour, quand on aura des journées de 48 heures (minimum). J’ai mis de côté le drama pendant un mois et demi avant de reprendre. Ce qui m’a motivée, c’est de m’être rendu compte qu’il avait le même scénariste que Koi ga shitai x 3, Magerarenai onna et Rebound. Fait un an à peine avant Koi ga shitai x 3, et ayant deux acteurs en commun, il ne pouvait pas être mauvais ! J’ai donc décidé de persévérer.
Le deuxième épisode est mieux passé, le troisième encore un peu mieux, et à partir du quatrième ou cinquième j’ai trouvé des aspects franchement intéressants au drama, et j’étais sûre que j’allais le terminer. Les histoires de mariage de la fille cadette prenaient un peu plus de sens et surtout il commençait à se passer des choses du côté du reste de la famille. Et puis même si le oyaji avait encore des côtés insupportables, on commençait à bien connaître le personnage et à se rendre compte que son sale caractère était évidemment propice à de nombreuses situations prêtant à sourire.
Bon, tout ça c’est un peu le bazar, remettons un peu d’ordre en s’arrêtant un peu sur chacun des personnages. Et puisque je parlais du père, et qu’il est tellement incontournable qu’il donne son nom, ou du moins son « titre » au drama, restons sur ce personnage. Médecin de profession et exerçant dans sa propre petite clinique car son caractère ne lui a pas permi de faire carrière dans un grand hôpital, Kanzaki Kanichi est incarné par Tamura Masakazu, que je ne connaissais pas du tout. Même si j’ai détesté son personnage pendant une bonne partie de la série, j’ai tout de suite remarqué que l’acteur se débrouillait très bien. J’aurais même envie de dire qu’il jouait exaspérément bien :p.
Kanzaki considère que ses enfants lui doivent respect et obéissance, et sa femme aussi tant qu’à faire, après tout c’est lui qui bosse pour nourrir et loger tout son petit monde. Il déplore le mode de vie des « jeunes de maintenant », c’était pas comme ça de son temps, évidemment. Il n’hésite pas à interpeller les gens dans la rue ou n’importe où quand quelque chose lui déplaît, et même si dans le fond il a raison quand il fait des remontrances à une mère fumant tout près de son bébé, on a envie de lui dit : mais ferme-là et occupe-toi de tes oignons ! Cerise sur le gâteau, bien qu’il ait une grande idée de la famille et du rôle de chacun, ça ne l’empêche pas d’aller dans un bar à hôtesses le soir.
Kuroki Hitomi joue la mère, Miyako, et j’ai vraiment regretté que son personnage soit celui d’une femme au foyer soumise à son mari on ne peut plus classique. Son mari, le cul posé dans le canapé, lui demande le journal ou une bière aussi poliment que s’il parlait au chien (qui lui le pauvre reste enchaîné dehors à sa niche !), et elle s’exécute sans attendre de remerciements. C’est normal, monsieur a fait sa journée de boulot, et elle ne fait que s’occuper de la maison à longueur de journées…. Les événements de la fin apportent un peu de nuance au personnage, mais j’aurais quand même apprécié que Miyako sorte plus des sentiers battus, je suis sûre que l’actrice aurait très bien interprété ce genre de personnage. Mais il faut admettre que bien qu’elle s’en remette toujours aux décisions de son mari, Miyako le tempère un peu et joue un véritable rôle de tampon entre lui et ses enfants.
Hirosue Ryôko incarne Suzu, la cadette, qui est donc la première à s’opposer à son père quand celui-ci se déclare contre son mariage avec Hiroshi, qu’elle connait depuis peu de temps. Suzu est un peu le vilain petit canard de la famille. C’est elle qui râle le plus, on doit l’entendre une bonne demie-douzaine de fois dire qu’elle va se barrer de cette maison de tyrans. Elle laisse tomber l’université au moment où elle décide de se marier, et on se rend vite compte que se caser est la façon la plus facile pour elle d’arrêter de se demander ce qu’elle va pouvoir faire de sa vie. Mais évidemment, les choses ne vont pas se passer si facilement, et heureusement. Suzu va donc devoir faire d’autres choix et se trouver une autre vocation que celle d’épouse modèle. Le personnage est beaucoup plus intéressant que celui que l’actrice avait dans Dekichatta Kekkon, du coup elle s’en sort beaucoup mieux et ce rôle m’a en quelque sorte réconciliée avec elle.
Sayuri, l’aînée de la famille, est institutrice. Mais bon, comme elle n’est pas encore casée (le tact dont fait preuve son père lors des rencontres arrangées y est sûrement pour beaucoup), elle vit encore chez ses parents. Elle a toujours fait des efforts pour se montrer à la hauteur des espoirs de ces derneirs, et pour être un bon exemple pour ses deux cadets. Mais un certain événement va faire que Sayuri elle est aussi va se mettre à ruer dans les brancards. C’est Mizuno Miki qui incarne ce personnage, et bien qu’elle reste très sobre, je l’ai dans l’ensemble bien appréciée, tout comme l’histoire du personnage, qui se révèle touchante mais dont il m’est impossible de parler sans spoiler ^^.
Tadashi est le petit dernier de la famille, mais comme les filles ça ne sert à rien, c’est lui qui a été désigné pour prendre la succession de son père. Il se galère donc depuis plusieurs années à préparer le concours d’entrée à la fac de médecine. Il est évident qu’il fait ça par obligation et non par vocation, et lui aussi va finir par décider qu’il en a marre d’obéir à son père et de s’écraser. C’est Okada Junichi qui tient le rôle, et si les intonations typiques du jeune homme qui dit à tout le monde à peu près qu’il le soûle ne sont pas toujours naturelles, j’étais quand même contente de revoir ce ptit Johnny’s qui se fait un peu rare dans les drama.
Tadashi a une copine, ou du moins c’est elle qui se plait à croire qu’elle sort avec Tadashi, mais elle ne fait que le coller. Elle s’appelle Sumika, a un look 100 % kogaru qui fait peur, et au début du drama elle me faisait bien pitié. Les filles qui s’obstinent à coller les mecs qui les jettent on ne peut plus clairement, c’est forcément pénible. Mais bon, les choses changent un peu, Sumika finit un peu par être le 4ème enfant de la famille Kanzaki, et au final on s’attache au personnage. C’est Yazawa Shin qui tient le rôle, et bien que je l’aie déjà vue dans quelques rôles secondaires, je ne l’avais pas du tout reconnue sous sa couche de maquillage. Elle rend très bien le côté survolté de Sumika sans non plus en faire des tonnes.
Le prétendant de Suzu, Hiroshi, est incarné par Oikawa Mitsuhiro. On ne le voit pas si souvent, mais je l’ai encore une fois bien apprécié. Comme dans Koi ga shitai x 3 ou même Manhattan love story il a un côté assez ambigû : on sent dès le départ qu’il y a anguille sous roche et que si Hiroshi ne semble pas détester Suzu, il n’en est pas non plus éperdument amoureux. L’explication de son comportement deviennt assez vite évidente, mais elle a l’avantage de mettre en valeur Kanzaki père : on se dit qu’il a une occasion en or de se montrer détestable, mais en fait… peut-être pas !
Katô Kôji incarne Ohira, le représentant d’un laboratoire pharmaceutique qui débarque à tout bout de champ au cabinet de Kanzaki. Comme il en pince pour Sayuri, il veut à tout pris plaisir à l’oyaji pour que celui-ci lui accorde la main de sa fille. J’ai immédiatement reconnu la trop forte et agaçante voix de l’acteur que je n’avais déjà pas complètement apprécié dans Blackjack ni yoroshiku, et sans être complètement rébarbatif, il est clair qu’Ohira est un peu lourdingue.
Enfin, Ishida Yuriko incarne… Yuriko, l’hôtesse que l’oyaji fréquente lors de ses escapades nocturnes. Yuriko est un personnage qui a un côté très intéressant : c’est une mère célibataire, et comme elle sait pertinemment que Kanzaki méprise ce genre de femme, elle le lui cache, tout en encaissant les commentaires qu’il peut faire à ce sujet. Mais de l’autre côté, la façon dont elle se comporte avec lui pour le séduire est un peu incompréhensible. On ne sait pas vraiment si elle est dans son rôle d’hôtesse ou si c’est sa vraie personnalité, du coup on n’arrive pas trop à la cerner et elle devient plus pot de colle que Sumika.
Au fur et à mesure des épisodes, le drama aborde donc des problèmes assez variés, et les moments plus sérieux qui apparaissent alors qu’on croit au début avoir affaire à une simple mauvaise comédie donnent vraiment une dimension intéressante, sans qu’on sombre jamais dans le trop dramatique. Après que le cas de chacun des enfants a été traité, dans les derniers épisodes c’est au tour des parents d’avoir leurs propres problèmes. Et là forcément, l’oyaji fait un peu moins le malin. Mais vu qu’il a déjà eu l’occasion de se montrer un peu humain avant, arrivé à ce stade on a forcément de la sympathie pour lui. Et pourtant, dans le fond, c’est pas comme s’il avait radicalement changé du jour au lendemain.
Ce que j’ai apprécié, c’est le côté très réaliste de la famille Kanzaki, notamment des relation entre frère et soeurs, la façon dont ils se chamaillent, la façon dont leur mère intervient. Il y a bien des moments où l’ambiance est explosive et où l’un ou l’autre s’en prend un peu plein la tête, mais au bout du compte on sent bien la cohésion de la famille, sans que tout soit idéalisé.
Sous ses aspects très conventionnels, j’ai eu l’impression que le drama pointait en fait pas mal de choses, l’air de dire : regardez, la société change, la famille change, les femmes changent, les jeunes changent et n’ont plus la même façon de voir leur avenir professionnel. Le modèle social n’est pas complètement remis en cause, peut-être parce qu’une rupture totale et soudaine n’est pas forcément ce qu’il y a de plus souhaitable, mais sous les traits de cette famille comme toutes les autres (avec peut-être un peu plus d’enfants ? ^^), une multitude de choses se passent, et on ne peut pas se contenter comme l’oyaji de dire que c’était mieux avant, que c’est n’importe quoi. C’est du moins le genre de message que j’ai voulu voir, par rapports aux éléments mis en avant dans les autres scénarios de Yukawa Kazuhiko.
Comme je l’ai déjà dit plus haut, la série n’a pas franchement bien vieilli. Par rapport à des drama du même âge ou presque, et en premier lieu Koi ga shitai x 3 qui a un an de moins à peine, la réalisation et les décors (principalement en intérieur) n’ont rien du tout d’accrocheur. De ce côté, elle m’a fait pensé à Suekko chônan ane sannin. Et c’est malheureusement pareil pour la musique, aux vieilles sonorités synthétiques la majorité du temps. La chanson thème du générique de début (aux magnifiques effets spéciaux -_-) est assez agaçante, d’autant plus qu’elle reste dans la tête très facilement…
Même si ce n’était pas du tout gagné au début, j’ai au bout du compte bien apprécié Oyaji malgré les faiblesses évidentes de sa réalisation. Il est rare de changer à ce point d’avis sur un drama entre son début et sa fin, et rien que pour ça, ça vaut le coup de tenter l’expérience, même si évidemment il se peut que cet effet soit tout personnel et que vous n’ayez pas du tout cette impression. Enfin, ce qui est à peu près sûr, c’est qu’on ne peut pas dès le départ apprécier le personnage principal ^^. A essayer pour ceux qui s’intéressent aux relations familiales et qui sont déjà un peu habitués à l’ambiance qu’il peut y avoir dans les drama qui ont une dizaine d’années ou plus.
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
Comme toi, je trouve que Junichi Okada (que j’aime bien) se fait trop rare. Je suis tombée sur « Oyaji » en cherchant dans sa dramagraphie. J’ai vu le tiers du premier épisode il y a quelques semaines et il fait partie de mes « projets de visionnage ». Je n’ai que le premier épisode. Il faudra que je me procure la suite. C’est vrai que le tout début est un peu déroutant et que l’on se dit « Waw… ça a bien vieilli, cette affaire! ». Je suis donc avertie, après lecture de ton avis, que le début est laborieux…
Écrit par : Dramafana | 27.10.2011
C’est pas évident de s’attarder à des drama de ce genre quand on voit tout ce qu’il y a à regarder, mais de l’autre côté c’est vrai que c’est dommage de se faire une opinion uniquement sur un épisode. Si tu décides de te lancer pour de bon, je lirai ton article avec plaisir et je suis curieuse de savoir ce que tu en penseras au final ^^.
Écrit par : Katzina | 01.11.2011
C’est prévu! Il faut juste que je trouve l’intégralité du drama. Par contre, j’ai un drama en cours, donc je ne le regarderai peut-être pas dans un avenir proche. Ce qui est sûr, c’est que j’en parlerai lorsque je l’aurai visionné!
Écrit par : Dramafana | 01.11.2011
J’imagine que tu parles d’une version en VOSTF, car les RAW et les sous-titres en anglais sont dispo pour tout le drama ^^. Bon visionnage en tout cas 🙂
Écrit par : Katzina | 10.11.2011
Ce que je veux dire, c’est que je ne me souviens plus du nom du site où je l’avais trouvé en intégralité (en qualité potable). Peu importe le fait que le drama soit sous-titré en GB ou FR, je me contente de l’un ou de l’autre. Mais si tu dis qu’il est entièrement dispo, c’est tant mieux.
Écrit par : Dramafana | 11.11.2011