[Drama] Sengyou shufu tantei ~ Watashi wa shadow

Titre japonais :  専業主婦探偵～私はシャドウ

Nombre d’épisodes : 9

Diffusé en : Automne 2011

Chaîne de diffusion : TBS

Fiche : DramaWiki

J’avais inclus ce drama dans ma sélection d’automne par curiosité, ayant eu la surprise d’avoir très bien pu supporter Fukada Kyôko dans Karei naru spy. Le visionnage du premier épisode m’a révélé que contrairement à ce que le titre m’avait fait penser, le drama n’était pas du genre une affaire par épisode et proposait en fait une véritable intrigue développée tout le long des 9 épisodes. J’ai été agréablement surprise, et j’ai choisi de continuer de regarder le drama au fur et à mesure de sa diffusion. Comme il était un peu plus court et que les sous-titres ont été disponibles rapidement, c’est le premier que j’ai terminé dans ceux que j’ai suivis pour la saison d’automne.

Serina est une jeune femme au foyer qui n’a d’autre but dans la vie que de satisfaire son cher petit mari en tenant bien leur jolie maison et en lui préparant de bons petits plats pour qu’il n’ait plus qu’à mettre les pieds sous la table en se levant le matin ou en rentrant du boulot. Elle sort peu, n’a pas vraiment d’amies ni de véritables loisirs. Bref, elle est jolie, mais inintéressante et un peu gourde sur les bords. Elle se rend compte que son mari est de plus en plus distant, et qu’elle ne sait en fait rien de son quotidien.

Certains événements amènent Serina à rencontrer Jinnai Haruki, qui travaille comme détective privé. Elle va découvrir au même moment que son cher Fumi-kun de mari fricotte avec sa supérieure, Niiyama. Afin de savoir exactement ce qu’il en est de reconquérir son mari adoré, notre jeune épouse attentionnée va donc se transformer en détective pour l’espionner au bureau. En parallèle, elle va aider Jinnai à résoudre quelques petites affaires.

Je ne sais absolument toujours pas quoi penser de Fukada Kyôko. On peut dire qu’elle est exaspérement parfaite dans son rôle, avec sa voix nasillarde et ses regards de blonde. Je n’arrive toujours pas à déterminer si elle est très bonne pour ce genre de rôle qu’on lui donne si souvent, ou si c’est justement qu’elle ne sait faire que ça. Toujours est-il que le personnage de Serina est très réussi et intéressant : au départ, elle est bien gourde sur les bords mais pas trop, et elle a ses côtés amusants. Et puis on s’aperçoit que sa maladresse est plus liée à son manque d’assurance, et sa naïveté à son manque d’expérience car elle semble avoir été très couvée. Ce que j’ai préféré, c’est sans doute son incapacité à tourner à droite lorsqu’elle conduit, qui donne lieu à des scènes franchement drôles. Et puis Serina change, se découvre elle-même en s’ouvrant aux autres, et c’est vraiment sympa à voir.

Fujiki Naohito tient le rôle d’Asagi Takefumi, le mari de Serina. Au début, je me suis dit ouais, pas vraiment intéressant le gars. Mais au fur et à mesure des épisodes, sous ses airs indifférents, on s’aperçoit que le Fumi-kun cache bien des choses à sa femme, et pas  seulement le fait qu’il fricotte avec sa boss. La vraie intrigue de la série, ce n’est en fait pas son infidélité, mais une affaire qui se trame dans son entreprise, Hibari Shôken, et dans laquelle il va jouer un rôle bien plus important qu’il ne l’aurait souhaité. A certains moments on pense que c’est un enfoiré, à d’autres on se dit qu’il a bon fond, et Fujiki Naohito rend très bien ces petites nuances avec sa discrétion habituelle.

La méchante femme qui veut piquer Fumi-kun à Serina, Niiyama Chihaya, est jouée par Ishida Yuriko, que j’ai trouvée bien meilleure que dans Oyaji (il faut dire que 10 ans séparent les deux drama). Elle est très classe, et on ne parvient pas vraiment à lui en vouloir, surtout quand on se rend compte qu’elle est mariée avec un bel enfoiré qui s’avère être le directeur exécutif de Hibari Shôken. Niiyama Kou est interprété par Endô Kenichi, à qui le rôle va comme un gant.

Jinnai Haruki, le détective qui va faire ouvrir les yeux à Serina, et même la secouer énergiquement en la traitant  d’épouse débile et en l’incitant à divorcer de son mari infidèle, est joué par Kiritani Kenta. J’ai toujours apprécié cet acteur dans les rôles secondaires dans lesquels je l’ai vu, et là je l’ai trouvé vraiment génial. Jinnai est un personnage qui a un énorme capital sympathie. Ses échanges avec Serina comptent pour une grosse partie du côté comédie du drama, et on s’aperçoit vite qu’il n’est pas insensible au joli minois de la dame même s’il a érigé des barrières autour de lui suite à une histoire douloureuse. Il est tellement sympa qu’on se dit par moments qu’il faut qu’il finisse avec Serina, mais parfois on souhaite aussi que ça s’arrange entre elle est Fumi-kun même si on sait que Jinnai en sortira perdant.

Toshima Jôji est un coiffeur dont la boutique se situe en-dessous du bureau de Jinnai, avec qui il est ami. C’est lui qui va s’occuper de transformer Serina pour ses missions, la changeant en femme fatale ou en en agent d’entretien de choc pour qu’elle aille surveiller Fumi-kun. C’est Furuta Arata qui tient le rôle de Jôji, et l’acteur est aussi sympathique que d’habitude avec son petit côté décalé. Enfin, Kohinata Fumiyo est Fujimoto, le père de Serina, qui travaillait avant lui aussi chez Hibari Shôken. Sous sa tête de gars sympa, l’acteur révèle encore bien des surprises, et je ne me lasse pas de le voir.

Le drama se suit très agréablement, l’équilibre entre le côté sérieux de l’affaire Hibari et les problèmes de couple de Serina d’une part, et le côté léger de l’agence de détectives d’autre part est vraiment bien géré. On ne cherche pas à en faire trop, et ça passe vraiment tout seul, pour peu qu’on admette que que Fumi-kun ne reconnaisse pas sa femme qui fait le ménage dans sa boîte tout ça parce qu’elle a des lunettes et une perruque. J’ai bien aimé le fait que Serina apprenne à mieux connaître son mari en le voyant travailler, on nous montre bien qu’il s’agit de quelque chose de totalement inconnu pour les femmes au foyer et que cela peut vraiment créer un fossé dans le couple.

Avec 9 épisodes, il n’y a pas vraiment de longueurs, et si Serina et Jinnai s’occupent parfois d’autres affaires, le drama ne s’enferme pas dans le schéma strict d’une affaire par épisode. Cela s’intègre bien au reste en contribuant à faire évoluer Serina, sans jamais trop déborder de bons sentiments. C’est une occasion supplémentaire pour le drama de mettre en avant subtilement les petits bonheurs de la vie et de montrer qu’il y a un juste milieu entre la naïveté de Serina et la tendance de Jinnai à tout noircir, que ce soit avec son conjoint, sa famille ou ses amis. Et puis franchement, je me suis vraiment bien marrée avec les scènes entre Serina et Jinnai.

La bande originale n’est pas de celles qu’on écouterait en boucle en-dehors du drama, mais elle a son petit côté original et donne une bonne ambiance. Idem pour la chanson thème de Perfume : ce n’est pas trop mon style, mais dans le contexte ça rend vraiment bien.

Sengyou shufu tantei mêle habilement les intrigues en milieu professionnel et les histoires de couple avec un petit soupçon de tranche de vie, d’amitié et de romance. J’ai vraiment aimé le mélange, et ce drama sans prétention duquel je n’attendais pas grand chose est devenu un de mes petits coups de coeur de la saison d’automne, en grande partie aussi grâce à son cast solide et ses personnages réussis. Ca ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais c’est au moins à essayer.