Titre japonais : BOSS
Nombre d’épisodes : 11
Diffusé au : Printemps 2009
Chaîne de diffusion : Fuji TV
Fiche : DramaWiki
Depuis que j’ai découvert Amami Yuki et Takenouchi Yutaka dans Fumo chitai, je prévoyais de regarder ce drama policier. Une femme au caractère bien trempé qui dirige une équipe d’enquêteurs, ça me disait bien. Avant même d’avoir eu l’occasion de le mettre sur une liste de séries à voir, j’ai regardé les trois ou quatre premiers épisodes de la série quand j’étais au Japon, lors des deux ou trois soirées que j’ai passées seule au milieu et à la fin de mon voyage.
Osawa Eriko, récemment revenue des Etats-Unis où elle a passé plusieurs années, se voit confier par la police japonaise, et même personnellement par une connaissance de longue date, Nodate, la direction d’une unité d’enquête spéciale, qui a entre autres pour mission d’améliorer l’image de la police aurpès des citoyens. Alors qu’on s’attend à ce qu’elle bénéficie de la crème de la crème des enquêteurs dans son équipe, il s’agit plutôt d’une bande de bras cassés, qui semblent plus ou moins tous avoir été « virés » de leur service.
Sous la direction d’Osawa, qui a été formée aux techniques de profiling chez nos amis américains, l’équipe va se trouver confrontée à une série d’affaires où les criminels sont la plupart du temps des tueurs en série. On retrouve donc le bon vieux format un épisode = une affaire, à l’exception de deux cas si je me souviens bien qui sont plus développés. Et certaines de ces affaires vont parfois impliquer directement l’un ou l’autre membre de l’équipe.
C’est donc Amami Yuki qui incarne Osawa et elle est très classe. J’aime beaucoup sa façon de parler, avec ce petit semblant d’accent américain qu’on lui reproche parfois. Son interprétation a vraiment confirmé mon envie de la voir dans d’autres rôles.
Takenouchi Yutaka joue le rôle de Nodate, consultant à l’initiative de la création de l’équipe. On le voit moins souvent que ce que j’aurais cru, mais il est encore une fois excellent. Nodate est du genre gros dragueur qui se fait la plupart du temps rembarrer et qui passe son temps à organiser des gôkon. L’acteur fait juste ce qu’il faut pour ce style de rôle, et vu comment il est chou ça lui va très bien ^^.
Parmi les membres de l’unité spéciale, on trouve d’abord Hanagata, le jeune bleu par excellence, incarné par Mizobata Junpei. C’est le genre de personnage assez convenu, ce n’est donc pas vraiment facile de juger un acteur quand on ne le connaît pas (enfin je l’avais vu dans Hanazakari no kimitachi e mais bon c’était il y a longtemps et il y a tellement de jeunes mecs dans le genre dans ce drama ^^). Pas mauvais, mais pas transcendant non plus quoi.
On trouve ensuite Iwai (Kendo Kobayashi), le costaud au grand coeur qui a des affinités avec la pègre et en pince pour… Nodate (remarque je le comprends ^^). C’est peut-être celui qu’on voit le moins, mais il complète bien le groupe. Il y a aussi Yamamura, le plus âgé du groupe, qui fait une fixation sur sa calvitie. Le rôle est tenu par Nukumizu Yôichi, déjà croisé pas mal de fois dans d’autres drama, et il fait juste ce qu’il faut pour ce genre de personnage.
Le seul élément féminin du groupe hormis la boss (car c’est bien de là que vient le nom du drama) est Kimoto, une jeune fille pas vraiment sociable issue de la section scientifique. Je n’ai toujours pas un grand amour pour Tôda Erika mais je dois avouer qu’elle s’en sort vraiment très bien.
Et le meilleur pour la fin, la petite révélation de la série : le personnage de Katagiri, joué par Tamayama Tetsuji. J’avais déjà vu cet acteur mais vraiment dans des rôles mineurs, je ne m’en souviens donc pas vraiment. Mais là mon détecteur de classitude et de choutitude s’est vite mis en marche en le voyant. Le genre brun ténébreux avec le bouc ça marche toujours avec moi, et là il fait très bien le mec qui ne dit pas grand chose mais qui n’est pas pour autant plat. J’aurai d’ailleurs très bientôt l’occasion de reparler de lui ^^.
Enfin, parmi les personnages récurrents qui ne font pas partie de l’équipe mais sont de la police, il y a Narahashi, de la section scientifique, qui travaillait avant avec Kimoto. Kichise Michiko est une actrice que je n’ai pas vu tant que ça mais qui a vraiment la classe je trouve. On retrouve aussi Shiomi Sansei dans le rôle d’Onoda, l’ancien supérieur de Katagiri qui se bat avec Osawa pour savoir qui doit être responsable d’une affaire et qui est légèrement misogyne sur les bords.
Enfin, du côté de la vie privée d’Osawa (parce qu’elle en a une !), il y a le personnage d’Ikegami, joué par Maruyama Tomomi, et pas assez développé pour pouvoir en dire grand chose. Pour en finir avec les personnages, un petit tour du côté des guests s’impose : on peut croiser Sakai Wakana, Shida Mirai, Namase Katsuhisa ou encore Sorimachi Takashi. Et la palme revient à Yamada Takayuki, décidément excellent et que je ne vois pas assez souvent.
Si j’ai tout de suite trouvé le petit groupe de personnages sympathique, j’ai eu un peu de mal avec les premiers épisodes de la série. J’avais l’impression que les réalisateurs hésitaient entre un truc 100% sérieux et une histoire avec de vrais moments légers, et du coup l’équilibre entre sérieux et humour était assez bizarre. Du moins, c’est l’impression que j’ai eue. Et puis, si je suis la première à dire que les séries japonaises policières n’ont rien à envier aux séries américaines, là j’ai eu impression de surenchère pour le côté criminel, avec les tueurs en série et tout ça.
Mais au fur et à mesure, je me suis attachée davantage aux personnages, et la série a d’autres qualités qui font que j’ai fini par vraiment accrocher. La réalisation est vraiment dynamique, je suis assez fans des plans avec des angles différents qui se succèdent rapidement, un peu comme un mauvais montage, mais au final ça donne bien. Les transitions entre les différentes scènes utilisant des photos sont également bien sympa, tout comme les nombreuses vues aériennes de Tôkyô la nuit.
La bande sonore, qui alterne chansons et morceaux instrumentaux, est également très réussie et bien efficace. Il m’avait bien semblé reconnaître dans l’un des thèmes qu’on retrouve souvent le compositeur de Triangle, et c’était effectivement ça, ce qui est très bon signe, car la musique était vraiment ce qu’il y avait de plus réussi dans ce drama ^^. Les deux chansons des génériques sont signées Superfly, et si ça ne m’a pas donné envie d’écouter le groupe, c’est très réussi au niveau de l’ambiance. L’opening est bref, mais beau et super accrocheur.
Au final, étant donné les contraintes imposées par ce genre de séries d’enquêtes où l’on suit plusieurs affaires et sur lesquelles je ne reviendrai pas cette fois car j’en ai déjà parlé souvent, BOSS s’en sort vraiment bien. Le drama ne propose rien de vraiment nouveau, mais la gallerie de personnages sympa qu’il présente et la réalisation à la hauteur font qu’on le suit avec plaisir.
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
Ayant découvert Amami Yuki dans GOLD il y a peu, cela faisait plusieurs fois que je lisais des références à BOSS qui aiguisaient ma curiosité. Mais le degré de priorité du visionnage de BOSS vient de drastiquement monter en lisant ta review. Premièrement par l’aspect sympathique qui semble mis en valeur par le drama, mais, surtout, je n’avais pas encore fait attention au casting en dehors d’Amami Yuki. Or, c’est absolument impardonnable. Parce que ce drama n’en devient que plus alléchant (et il a fait un bon important dans ma pile de séries à voir). Il faut que je confesse que je nourris une très très grande affection pour Tamayama Tetsuji (que je connais notamment de Dare Yori mo Mama wo Aisu, Sunao ni Narenakute) ; mais en plus, je suis restée profondément marquée par l’interprétation de Kishise Michiko dans Mousou Shimai qui, pour moi, est une incarnation de la classe à l’écran.
Par conséquent, dès que je quitte le boulot, ce soir, je me lance à la recherche de ce jdrama. 🙂
Merci beaucoup pour cette critique des plus alléchantes !
Écrit par : Livia | 15.10.2010
On est d’accord, Kichise Michiko est super classe, je l’ai beaucoup aimé dans les deux saisons de Liar Game, on la voit pas beaucoup mais elle est tellement classe qu’on la remarque forcément !
Et tu partages aussi mon affection pour Tamayama Testuji, excellent ! J’ai fini Sunao ni narenakute il y a peu et là encore je l’ai adoré ! Je viens de voir qu’il jouait dans Norwegian Wood, le film adapté du roman de Murakami Haruki où Matsuyama Kenichi a le rôle principal. Ca devient encore plus intéressant !
J’espère que BOSS sera à la hauteur de tes espérances ! ^^
Écrit par : Katzina | 23.10.2010