Comme promis il y a une semaine et quelque, je commence ma série de notes sur Zola. Cinq notes, quatre livres par note, et le compte sera bon ! Tout ce que je vais dire n’aura probablement aucune valeur critique ou d’analyse, mais même si ce n’est pas grand chose, je tiens à parler de ces bouqins car ce blog je le fais pour parler de tout ce que j’aime ^^.
Le premier tome des Rougon-Macquart, La Fortune des Rougon, est loin d’être le plus connu. Je l’ai apprécié, comme d’autres volumes par la suite, car il évoque des événements de l’Histoire de la France que je connaissais très peu, sûrement car en cours, en ce qui concerne le 19ème, on parle de Napoléon, de la Révolution industrielle, et après en gros on parle de la Première guerre. Le Second Empire, cadre de toute la série, à part le côté économique je ne connaissais pas vraiment. Le livre évoque donc le coup d’état de 1848 et la répression des Républicains, ainsi que l’impact qu’elle va avoir sur la famille Rougon. On suit également deux jeunes personnages, Silvère et Miette dont l’histoire est très touchante et très tragique – Zola est très fort pour ça et il le montre à maintes reprises par la suite.
Avec le deuxième volume de la série, La curée, Zola nous offre une première vision de la bourgeoisie parisienne. On suit de loin la « carrière » de Saccard dans la spéculation, l’histoire se centrant sur sa femme qui s’ennuie dans son grand hôtel particulier. Oui, c’est très simpliste comme résumé, mais c’est quand même ça. L’auteur évoque ainsi un de ses thèmes de prédilection si l’on peut dire : l’adultère. En gros, chez les bourgeois, c’est pas joli joli. Mais on verra que tous les niveaux de la société du Second Empire en prennent pour leur grade. J’ai apprécié ce volume car, comme tous ceux dont l’histoire se déroule à Paris, Zola y évoque la vie dans la capitale, et en particulier les grands travaux entrepris sous la direction de Haussmann.
Dans le troisième volume, on reste à Paris, mais cette fois du côté de la petite bourgeoisie commerçante : Le Ventre de Paris raconte la vie des Halles, et c’est fascinant. L’endroit est complètement personnifié par l’auteur, qui le voit comme une machine, voire comme une bête, qui n’a presque jamais de repos. Les événements de 1848 sont à nouveau évoqués au travers de Florent, on découvre aussi des personnages que l’on retrouvera dans d’autres romans. Les decriptions de la vie des halles, toute cette nourriture qui fait vivre tout Paris, montrent bien à quel point Zola est doué pour cet exercice.
Pour le quatrième tome, retour à Plassans où l’on retrouve Pierre et Félicité Rougon, mais aussi les Mouret. Dans La conquête de Plassans, c’est la première fois, mais pas du tout la dernière, que la religion est si longuement évoquée dans un Rougon-Macquart, et c’est si intéressant de voir le point de vue de Zola à ce sujet, de se rendre compte de la place que la religion avait encore dans la société de l’époque, et de comprendre pourquoi l’auteur a dû être si critiqué. Le roman tourne peu à peu à la tragédie, et se termine de façon terrible, avec la présence de cette folie héréditaire qui revient dans chaque tome dy cycle.
Mise à jour : liens vers les autres notes sur les Rougon-Macquart :
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