Les Rougon-Macquart, deuxième partie

shorinzan darumaji

En ce calme dimanche où le soleil est de retour, je me sens d’humeur à faire une nouvelle note littéraire. Petite remarque avant de donner mes impressions sur quatre romans supplémentaires de Zola : c’est avec une grande émotion que j’ai terminé lundi dernier le vingtième et dernier tome des Rougon-Macquart. Et comme vous pourrez le lire plus tard quand je ferai ma note sur les 4 derniers romans, c’est magistral jusqu’au bout !

Dans La faute de l’abbé Mouret, cinquième roman du cycle des Rougon-Macquart, on retrouve une nouvelle fois, comme le titre le laisse présager, le thème de la religion. L’histoire, tout simplement magnifique, nous entraîne dans cette sorte de jardin d’Eden qu’est le Paradou. Les descriptions qui sont faites de la propriété et de ses jardins, ainsi que toutes les descriptions de la campagne provençale, sont magnifiques. Le personnage de Serge Mouret, si torturé, est admirablement mis en scène dans cette histoire où Zola dénonce l’interdit de la femme, si diabolisée, et l’adoration de la pureté représentée par la virginité chez les hommes d’église.

Son Excellence Eugène Rougon est peut-être celui des vingt romans que j’ai le moins apprécié, mais je l’ai tout de même lu avec grand intérêt. Retour à Paris une nouvelle fois, et après Saccard et le pouvoir de l’argent, c’est le frère aîné Eugène Rougon et le pouvoir politique qui sont mis en scène. Après son rôle joué dans le coup d’état, Eugène accèdera à la fonction de ministre sous le Second Empire, du point de vue historique cette description du monde politique est donc fort intéressante. Zola montre à travers le personnage de Clorinde que la soif de pouvoir ne peut contrôler tout, car celle-ci résiste au « grand homme ».

L’assommoir est l’un des plus célèbres romans de Zola, et aussi l’un de ceux où cet acharnement de la vie et cette misère que l’on retrouve dans de nombreux tomes des Rougon-Macquart sont les plus présents et les mieux mis en scène. L’histoire prend toujours place à Paris, mais cette fois dans un tout autre milieu, celui des ouvriers. Non, il ne faut pas lire ce livre, et les romans de Zola en général, si l’on a envie d’une belle histoire et d’un happy end, mais quand on pense que ce livre est tellement vrai ! La décadence de Gervaise causée par l’alcool, dans ce Paris des ouvriers, est tout aussi tragique que magnifique.

J’ai trouvé que Une page d’amour était une sorte de pause, voire d’aparté dans le cycle de Zola. L’héroïne est pourtant une Rougon, dont la vie n’est pas épargnée par le malheur. C’est peut-être la présence d’une histoire d’amour et le fait que ce roman vienne après l’Assommoir qui fait qu’il paraît beaucoup moins tragique. C’est aussi l’ambiance de calme qui règne tout le long du roman bien que l’histoire se déroule tout près de Paris, qui reste au loin, qui fait qu’il se démarque des volumes précédents. On retrouve quand même le thème de l’hérédité, commun aux vingt tomes, avec le personnage de Jeanne. J’ai trouvé que l’auteur était tout aussi doué dans ce style un peu différent.

Mise à jour : liens vers les autres notes sur les Rougon-Macquart :

Première partie

Troisième partie

Quatrième partie

Cinquième et dernière partie

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*