Valkyrie Profile Silmeria

Avant de terminer enfin mon carnet de voyage (l’album photo est prêt à mettre en ligne ^^), une petite note jeux vidéo à l’occasion de la sortie de Valkyrie Profile Silmeria sur PS2. Je m’étais dit que j’attendrais la sortie du jeu en France pour en parler, c’est chose faite depuis hier. Et encore plus que d’habitude, ça me fait trop plaisir de voir un jeu sur lequel j’ai travaillé en magasins ! Du fait que je l’ai découvert en le testant et non pas en y jouant, et donc que j’ai passé des dizaines et des dizaines d’heures dessus, je vois le jeu d’une façon un peu particulière. Mais mon point de vue est aussi différent de celui que j’ai pu lire dans quelques critiques du fait que je n’ai pas joué au premier Valkyrie Profile. Ben oui, ça existe. Je pense qu’examiner les bons et les mauvais côtés du jeu sans le comparer du tout à son prédécesseur et le prendre simplement comme un des derniers RPGs de la PS2, ce n’est pas plus mal.

Commençons par le côté visuel, puisque c’est ce que l’on remarquera en premier en démarrant le jeu. Ben c’est très beau, que ce soit au point de vue des décors ou des personnages, que ce soit en CG ou en 3D temps réel. J’aime beaucoup les tons de couleurs plutôt doux généralement utilisés, les différents donjons et surtout les villes sont vraiment jolis. Côté design des persos, je suis fan aussi, autant de leur visage que pour le côté vestimentaire. Sauf Odin peut-être, pas vraiment la classe pour un dieu, il a plutôt l’air d’un vieux surfeur ^^. Il y a pas mal de cutscenes en temps réel tout le long du jeu, et toutes ces phases de dialogues sont très belles graphiquement.

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Du côté des oreilles, je suis super fan aussi. Sakuraba, c’est quelqu’un ! Les thèmes orchestraux en début et fin de jeu sont magnifiques, et j’ai globalement apprécié toutes les musiques de donjons ou de villes. Pour certaines, on ne les écouterait pas en boucle en dehors du jeu, mais elles créent une ambiance bien particulière dans le jeu, et c’est ce que l’on attend d’une OST. Les thèmes de combat sont excellents, dynamiques à souhait, en accord avec le système de combat dont je parlerai plus tard. Pour ce qui est des voix, moi qui ai tant de mal avec les doublages américains, je trouve que les voix sont en général bonnes et conviennent bien aux personnages.

Pour ce qui est du scénario, il n’est certes pas très compliqué, mais au moins il y en a un, et je l’ai trouvé assez efficace pour maintenir éveillé mon intérêt tout le long du jeu (j’ai eu la chance de ne pas avoir à effectuer trop de tâches qui m’auraient spoilé l’histoire ^^). La division en six chapîtres – les trois premiers étant assez calmes et les trois suivants contenant la majorité de l’action – est intéressante, tout comme les grands événements et retournements de situation qui résultent en une modification des personnages de l’équipe, et nécessitent donc un changement de stratégie de combat de la part du joueur. Pour moi, le gros point négatif est qu’il y a peu voire pas de quêtes annexes. Il y a deux petits donjons optionnels, ainsi que le big donjon de la mort à la fin du jeu, la Seraphic Gate, mais rien qui fasse vraiment sortir de l’histoire principale et déclenche d’autres scènes entre les personnages.

J’ai du mal à m’adapter à de nouveaux systèmes de combat en dehors des Final Fantasy, et on peut dire que le système de VP2 est très différent de ceux des Final Fantasy. Ce qui m’a agréablement surprise dès les premiers combats, c’est le côté action, et même bourrinage de boutons, alors que ce n’est pas du temps réel. Un bouton par perso de l’équipe, c’est tout con, mais super efficace ! Ce qui prend le plus de temps à maîtriser, ce sont les déplacement sur le terrain avec les rushs, la zone de portée de l’équipe et la zone de portée des ennemis. Mais si j’ai réussi à maîtriser le système assez rapidement, ça veut dire que c’est à la portée de la plupart des joueurs ^^.

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Les terrains de combat sont parfois très vastes, et on prend plaisir à trouver la meilleure façon de s’approcher du leader adverse. En effet, si on le tue, le combat prend fin même s’il restait d’autres ennemis. Le temps pris pour achever le combat joue dans le nombre de points d’expérience, de cristaux et d’objets remportés, cela peut donc constituer un certain défi. Les attaques spéciales des personnages sont spectaculaires et efficaces, on prend plaisir à trouver la meilleure façon de les enchaîner. Chaque personnage, ou chaque classe de personnage pour les Einherjar, a une liste d’attaques que l’on peut paramètrer. Les différentes attaques ont une influence sur l’enchaînement des coups, et visuellement c’est bien détaillé et ça donne un côté jeu de baston assez sympa. Pour ce qui est de la magie, je trouve que l’utilisation des sorts via un menu est assez laborieuse, et je n’utilisais que la magie défensive. Pour l’offensive, c’était avec l’attaque principale d’un mage. Le côté tactique des combats est aussi renforcé avec la jauge de PA, les points d’action. Chaque action (attaque, sort mais aussi rush) côute un certain nombre de points, et il faut bien calculer son coup pour arriver devant l’ennemi en disposant d’assez de PA pour le tataner avec un bon enchaînement d’attaques.

Le système de combat est donc vraiment excellent, et cela contribue grandement à compenser la difficulté du jeu. Au tout début, ça va, mais très vite, dès qu’on arrive dans un donjon sans avoir fait un peu de level up, on se fait torcher par les ennemis, sans parler du boss si l’on arrive jusqu’à lui. Je ne suis pas du genre à aimer le level up à outrance, et une trop grand difficulté est pour moi l’un des trucs les plus rebutants dans un jeu. Mais là, c’est peut-être en partie parce que j’étais « obligée » de jouer au jeu, mais j’ai trouvé qu’en faisant un peu d’entraînement régulièrement, ce n’était pas insurmontable. Après, on apprécie trop de mettre une raclée en deux minutes aux monstres, et surtout aux boss.

En continuant sur le gameplay, j’ai beaucoup aimé le côté plateforme dans les donjons, avec les sauts, les déplacements de cristaux formés grâce aux ennemis pour se frayer un chemin vers un coffre a priori innaccessible. Des fois, c’est un vrai casse-tête, il y a même certains passages dans le donjon optionnel qui paraissent impossibles, mais ce côté puzzle renforce l’intérêt des donjons, on ne fait pas que traverser l’endroit. Un autre élément important qui donne un côté stratégique aux donjons sont les orbes-sceaux, des pierres magiques qui produisent un effet bénéfique ou maléfique soi pour le groupe, soit pour les ennemis, soit pour les deux, suivant l’endroit où ils sont placés. Les effets sont très variés, allant des attaques élémentaires (Glace, Terre, etc) aux points d’expérience (EXP x 2, à posséder absolument !) en passant par des effets sur le déplacement (sauts ou rushs) ou les stats (force et défense accrues ou décrues).

Pour ce qui est de l’évolution des personnages, comme dans quasiment tous les RPGs, on fait augmenter leur niveau, et ainsi leurs statistiques, en gagnant des points d’expérience. Au fur et à mesure de leur progression, les personnages gagnent aussi des attaques et/ou des sorts, et des compétences. L’apprentissage de ces compétences est assez compliqué et parfois long : il faut pour apprendre une compétence faire un assemblage particulier de runes que l’on trouve sur les différentes pièces d’équipement. Huit sortes de runes il me semble, et trois couleurs. Il faut souvent renoncer à équiper un personnage de façon optimale pour lui faire apprendre des compétences. Et pour certaines d’entre elles, c’est un véritable défi d’entrer en possession de toutes les runes !

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Puisqu’on parle de l’équipement, de ce côté rien de bien sorcier : on s’en procure dans des coffres, par des ennemis, ou à l’armurerie bien sûr. Là, on peut aussi faire fabriquer des armes ou protections particulières en fournissant au marchant les runes et autres objets nécessaires, que l’on se procure principalement en combats, en démembrant les monstres. Là encore, rassembler tous les « ingrédients » nécessaires à l’obtention de la pièce d’équipement désirée peut prendre beaucoup de temps, et nécessiter de nombreux démembrements de monstres ^^. Côté finances, il ne me semble pas que j’aie manqué de pièces d’or pour acheter un objet, on s’en fait facilement en revendant les butins et l’équipement non utilisés.

Pour ce qui est des Einherjar, personnages secondaires que l’on obtient au fur et à mesure dans les donjons, il est vrai qu’ils servent de bouche-trous dans l’équipe et qu’on a du mal à s’intéresser à eux car on en sait trop peu sur eux. Il est assez fastidieux de les faire monter au niveau requis pour les libérer, celà signifie encore plus de level up que si l’on se contente des quatre personnages de son équipe principale, mais celà vaut le coup car la libération d »un Einherjar permet d’obtenir des items augmentant grandement les stats des personnages. Par la suite, dialoguer avec un des guerriers libérés permettre d’obtenir d’autres bonus, armes ou argent par exemple.

Je pense avoir pas mal fait le tour du jeu, il y avait beaucoup de choses à dire en tout cas ! Au final, je dirai que Valkyrie Profile Silmeria est un très bon jeu, qui a certes des défauts, mais qui nous emporte dans un univers beau et envoûtant, dont le seul défaut est peut-être de ne pas être aussi vaste qu’on le voudrait. Système de combat et d’évolution des personnages complexes mais excellents une fois qu’on les maîtrise, musiques brillantes, personnages sympathiques (certains le détesteront, mais moi j’aime beaucoup Rufus !), bref, il ne faut pas s’arrêter au fait que ce jeu soit difficile ou moins bon que le premier volet. Et puis comme il vaut 40 euros et pas 60, c’est une raison de plus de se laisser tenter. Je l’ai terminé deux fois, j’ai passé des heures dans la Seraphic Gate (les scènes cachées son vraiment délirantes, et les boss à s’arracher les cheveux !), et je pense que dans quelque temps je prendrai plaisir à me refaire une partie. Cette fois, ce sera du jeu à 100 % et pas du test, même si parmi tous les jeux que j’ai testés, c’est bien pour celui-là que j’ai eu le plus l’impression de jouer, et pas de travailler !

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