[Anime] Sora no woto (La mélodie du ciel)

la mélodie du ciel

Titre japonais : ソ・ラ・ノ・ヲ・ト
Nombre d’épisodes : 12 + 2 spéciaux
Année de production : 2010
Licence en France :
 Kaze
Fiche :
 Animeka ; ANN

Comme c’est quasiment toujours le cas pour les séries récentes, j’ai entendu parlé de Sora no woto sur des blogs et sur Twitter lors de sa diffusion début 2010. J’avais gardé son nom dans un coin de ma tête, et puis cet été en décidant de me mettre un peu au streaming gratuit je me suis rendu compte que la série que Kaze diffusait sur Wat.tv sous le nom de La mélodie du ciel, c’était Sora no woto. Sur ce coup-là c’est moi qui fait ma blonde, car il n’y a pas beaucoup plus littéral comme traduction française (et c’est toujours mieux que de nous sortir un titre en anglais).

Lorsque j’ai commencé à regarder l’anime, tous les épisodes n’étaient pas dispo sur Wat.tv. Après je crois qu’ils y étaient tous, après il en manquait de nouveau, et du coup maintenant la série y est plus du tout. Bref, heureusement qu’il y a eu la semaine de gratuité sur KZPlay en octobre pour que je puisse la terminer, bon timing ! ^^

L’histoire de Sora no woto débute à l’arrivée de la jeune Kanata dans la ville de Seize. Bien qu’elle soit une toute jeune fille, Kanata est soldat, et elle vient d’être affectée à l’unité par tradition exclusivement féminine qui garde le fort de Seize. La ville se situe dans un pays nommé Helvetia, en guerre depuis de nombreuses années contre l’empire de Roma. Le monde est tellement ravagé par ces conflits qu’il a perdu la technologie moderne qu’il maîtrisait autrefois et semble toucher à sa fin.

la mélodie du ciel

 Si l’univers que je viens de décrire brièvement ne semble pas spécialement gai, la série n’est en rien un drame. N’oubliez pas qu’on a affaire à un groupe de jeunes filles, cinq pour être plus précise ! Kanata est l’incarnation même de la fille un peu timide et maladroite qui est gentille et dévouée, mais elle n’en est pas pour autant agaçante. Son rêve est de savoir jouer parfaitement du cor, et c’est Rio, qui maîtrise parfaitement l’instrument, qui va être sa professeur. Rio est donc la grande soeur numéro un, celle qui a un côté garçon manqué et des origines assez mystérieuses.

La grande soeur numéro 2, version blonde mielleuse, c’est Filicia. Faudrait qu’on dise une fois pour toute aux chara designers qu’en théorie à cet âge on ne porte pas des lunettes contre la presbytie et donc que si on les met au bout de son nez comme ça on n’y voit rien. Je sais que je fais pas partie du public visé, mais pour moi ça fait plus grand mère qu’autre chose. Enfin soit c’est ça, soit c’est le mode binoclarde moche avec des reflets dans les verres qui lui prennent la moitié du visage. Comme quoi les lunettes, c’est vraiment terrible :p Ah, et Filicia a une voix plutôt agaçante, mais malgré tout ce que je viens de dire je n’ai pas détesté le personnage, c’est juste qu’il est vraiment pas original.

la mélodie du ciel

Kureha a elle aussi un côté cliché : c’est celle qui est jalouse de la nouvelle parce qu’elle veut pas perdre sa place auprès de ses deux grandes soeurs. Elle a une voix qui lui convient bien, mais qui m’a vraiment agacée à la longue. Enfin, la dernière fille de la bande est Noel, qui a elle aussi un petit côté garçon manqué étant donné qu’elle est passionnée de mécanique et tente de remettre en état une machine des temps anciens. Elle a deux de tension et s’endort à peu près n’importe où et n’importe quand, je l’ai trouvée vraiment amusante.

Comme on nous présente un monde en guerre où les héroïnes sont des soldats, on s’attend à ce que ça pète et qu’il se passe des grands trucs. Mais on se rend bien vite compte que non au bout de deux ou trois épisodes. Et encore un peu après, on se dit qu’en fait heureusement, parce que vu qu’il n’y en a que 12, des épisodes, ben ça ferait un peu short. On suit donc en fait tranquillement le quotidien du fort et de la ville de Seize. Il ne se passe pas que des trucs drôles, car le conflit se fait toujours ressentir d’une façon ou d’une autre dans le quotidien des habitants et de notre unité très spéciale, mais ce qui se dégage avant tout de l’histoire, c’est que Kanata s’intègre bien et qu’elle apprécie la vie au fort, qui a une mascotte bien marrante.

la mélodie du ciel

J’ai trouvé l’univers franchement beau, moi quand on me montre des beaux bâtiments en pierre parfois un peu en ruine dans les montagnes, avec le petite côté un peu post-apocalyptique amené par cette technologie ancienne, je suis heureuse. Tout ça est évidemment européen, c’est visible dans le nom des pays, dans le fait que quasiment tous les textes que l’on voit à l’écran sont en français, ou encore dans le fait que les soldats de Roma parlent allemand. Un joyeux petit mélange comme les Japonais savent si bien le faire, mais personnellement je trouve ça chouette qu’ils piochent un peu partout pour créer un univers original, après tout c’est pas comme s’il s’agissait d’une fresque historique.

Les musiques sont très réussies, rien d’étonnant vu qu’elles sont signées Ôshima Michiru. J’ai même trouvé la chanson en français très belle, alors que je n’écoute jamais de musique francophone. Du côté des compositions non originales, il faut noter l’utilisation du célèbre Amazing Grace, qui est un peu le morceau fétiche de Kanata.

Pour ce qui est de la chanson de l’opening, on y reconnait rapidement une autre célèbre compositrice : Kajiura Yuki. Au début, je me disais bof, mais au bout du compte j’ai beaucoup aimé cette chanson. Et le style visuel très klimtien de l’opening rappellera très certainement Elfen Lied à ceux qui ont vu cette série. La chanson de l’ending est par contre  totalement quelconque. Certes, ça va bien avec le côté tranche de vie de l’anime, mais ça casse quand même bien l’ambiance est c’est vraiment pas mémorable.

la mélodie du ciel

 Au fur et à mesure des épisodes, on apprend à mieux connaître nos cinq jeunes filles, et on s’aperçoit que chacune a été personnellement touchée par le conflit qui perdure, de façon particulièrement douloureuse et cruelle pour Filicia et Noel. Le côté tranche de vie s’estompe à la fin de l’anime pour laisser place à une véritable trame, ou plutôt un événement précis et très important qui est développé.  Bien qu’on puisse regretter que cela ne vienne pas plus tôt, j’ai trouvé que ce final était bien géré, qu’il ne sortait pas trop de nulle part car on connait bien l’univers arrivé à ce point de la série, et que c’est au bout du compte une bonne façon de terminer l’histoire.

la mélodie du ciel

Ca n’empêche pas évidemment de se dire que les réalisateurs auraient pu voir plus grand et développer une véritable intrigue tout en gardant en marge ce côté quotidien. Pour ça évidemment, il aurait fallu le double d’épisodes. Mais pour ma part, la frustration n’a pas non plus été aussi extrême que pour Fractale, qui nous lançait dans une aventure qui ne faisait que survoler son monde. Parmi les points que j’aurais aimé voir développés davantage, je peux par exemple citer la religion : elle est incarnée principalement par le personnage de Yumina, et ne semble pas faire l’unanimité de la population, à commencer par Rio. J’aurais aimé en savoir plus sur les origines de cette désaffection et sur le rôle de l’Eglise dans le conflit.

la mélodie du ciel

Au bout du compte, si je regrette bien le manque d’ambition palpable de l’anime,  Sora no woto n’est pour ma part pas à classer dans le rang des déceptions. J’ai apprécié son côté tranche de vie, et l’immersion dans son univers est très bonne grâce à de jolis décors qui font oublier le design assez banal des personnages ainsi qu’une bande sonore dans l’ensemble réussie. Les deux épisodes spéciaux sont franchement sympa : le premier se place au milieu de l’histoire et part dans un bon petit délire, le second se déroule à la fin de l’histoire et permet de revoir un peu les personnages. Pas incontournable, mais assurément à tester.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*