[Drama] Tatta hitotsu no koi

tatta hitotsu no koi

Titre japonais : たったひとつの恋
Nombre d’épisodes : 10
Diffusé en : Automne 2006
Chaîne de diffusion : NTV
Fiche : DramaWiki

Au mois d’août dernier, j’ai commencé la longue opération qui consiste à transférer mes billets drama de l’ancien blog au nouveau (plus si nouveau que ça d’ailleurs depuis le temps :p). Bien sûr, c’est l’occasion en mettant à jour les liens et les captures d’écran de corriger quelques coquilles en survolant mes textes. Et puis en relisant mes billets les plus anciens, je me suis rendu compte à quel point j’étais indulgente avec des séries que je ne regarderais pour rien au monde aujourd’hui. J’étais indulgente, je n’osais pas les descendre ou bien je les appréciais vraiment ? Je ne sais pas très bien, et c’est ça qui est perturbant !

J’ai rapidement repensé à la petite liste de drama que je ne voulais pas voir faite fin 2011, vu qu’elle contenait justement une majorité de séries populaires à l’époque où j’ai commencé à regarder des drama japonais, et bien souvent surestimées en raison de la présence de tel beau gosse, du fait qu’on n’avait rien d’autre à se mettre sous la dent, ou tout simplement par mauvais goût :p. Encore, je crois que je n’avais pas du tout choisi les pires. J’ai eu envie tout d’un coup de voir un de ces drama pour voir ce que j’allais en penser, pour savoir vraiment si mes goûts avaient évolué. Comme je ne voulais pas prendre trop de risques, notamment avec le casting, Tatta hitotsu no koi s’est vite imposée. Et voilà, deux paragraphes et pas encore un seul mot sur le sujet du billet, ça faisait longtemps que j’avais pas fait une intro à rallonge XD.tatta hitotsu no koitatta hitotsu no koi

A vingt ans à peine, Hiroto est à la tête de la petite entreprise familiale de réparation de bateaux sur le port de Yokohama, son père étant décédé prématurément. Un jour, alors qu’il traîne avec ses deux meilleurs amis Ko et Ayuta près d’une prestigieuse université, il va croiser le chemin de Nao et Yûko, deux étudiantes issues de riches familles. Pour les trois garçons qui sont des cols bleus d’un milieu modeste, les deux filles ne font pas partie du même monde. Ils vont pourtant avoir l’occasion de les revoir, et il va vite devenir évident que Hiroto et Nao ont des sentiments l’un pour l’autre. Peuvent-ils avoir un avenir ensemble malgré leur différence de statut social ? Leurs familles ne seront peut-être pas de cet avis…

tatta hitotsu no koi

Avec autant de responsabilités sur les épaules alors qu’il est à peine adulte, Hiroto est évidemment un gars sérieux qui a les pieds sur terre. Il a déjà réalisé qu’il devrait bosser dur toute sa vie pour s’en sortir. Il se montre très attentionné avec son jeune frère Ren (Saitô Ryûsei), qui a des problèmes de santé et qui culpabilise que ses soins coûtent de l’argent alors que la famille a déjà du mal à joindre les deux bouts. On évite le cliché du pauvre au grand coeur grâce à certains comportements du personnage. Je n’ai jamais rien eu contre Kamenashi Kazuya et je trouve qu’il s’en tire franchement bien dans ce rôle.tatta hitotsu no koi

Nao est la fille d’une riche famille propriétaire d’une chaîne de boutiques de joaillerie. Si elle a certes un côté naïf et capricieux car elle a grandi protégée dans un milieu privilégie, elle n’est pas non plus une grande nunuche fille à papa et a même une tendance certaine à dire les choses très directement. On sous-entend dès le début de l’histoire qu’il lui est arrivé quelque chose quand elle était plus jeune, et cela a certainement contribué à lui faire voir les choses autrement. Ayase Haruka parvient à rendre son personnage attachant sans forcer sur sa manière de parler ou sur ses expressions comme on pourrait le craindre pour ce genre de rôle.

Ayuta et Ko étaient au lycée avec Hiroto. Eux non plus ne sont pas allés à l’université, par manque de moyens on imagine. Ko est un peu le gai luron de service, parfois un peu à côté de la plaque, mais pas lourdingue. Tanaka Kôki est aussi sympa que dans My boss my hero. Ayuta est un garçon à la fois ouvert et réfléchi qui va devenir le confident de Nao. J’avas déjà croisé Hiraoka Yûta, mais je ne me souvenais pas vraiment de lui. Pourtant là il m’a vraiment fait bonne impression. Yûko, la meilleure amie et camarade d’université de Nao, complète bien le petit groupe que les jeunes gens vont former. Je me demande pourquoi j’avais dans la tête que je n’aimais pas Tôda Erika avant de la voir dans BOSS et surtout SPEC car même dans un rôle classique qui commence à dater je la trouve tout à fait bien.tatta hitotsu no koitatta hitotsu no koi

Du côté de la famille, outre le frère de Hiroto, il y a aussi sa mère (Yo Kimiko), qui travaille le soir dans un bar à hôtesses pour compléter les revenus de la famille. Elle a vraiment un caractère particulier et j’ai eu du mal à avoir de la sympathie pour elle même si sa situation n’est pas évidente. Sans surprise, le père de Nao (Zaitsu  Kazuo) va être un de ceux qui s’opposent le plus à la relation entre sa fille et Hiroto, avec comme bonne excuse l’avenir de sa fille. Il va lui trouver un parti beaucoup plus acceptable en la personne de Saitô (Ikeuchi Hiroyuki), un de ses employés. La mère de Nao (Tanaka Yoshiko) va être moins catégorique mais pas non plus follement enthousiaste (mais au bout du compte, moins chieuse que celle de Hiroto !). Mais celui qui va vouloir le moins d’un manant dans la famille est Tatsuya (Kaname Jun), le grand frère de Nao. On a beau lui donner un excuse pour être hyper protecteur vis-à-vis de sa soeur, il est tout simplement méprisant, avec même une pointe de jalousie malsaine on dirait.tatta hitotsu no koi

Alors, est-ce que cette version revisitée à la japonaise de La belle est le clochard dégouline de bons sentiments et de clichés ? L’amour est-il plus fort que tout et triomphera-t-il de l’adversité ? Bah, on n’est pas non plus dans un drama de suspense ! ^^ Bien sûr, une fois que nos tourtereaux vont avoir conclu, il va se passer un certain nombre de choses qui va compliquer leur relation. Enfin, plus simplement, comme je l’ai déjà dit juste au-dessus, leurs familles respectives vont leur mettre des bâtons dans les roues. Sauf le petit Ren, qui aime beaucoup Nao et c’est réciproque. Leur relation est très mignonne. Si rien de ce qui se passe n’est vraiment imprévisible, on n’a pas non plus l’impression que le sort s’acharne inutilement et que les catastrophes s’enchaînent les unes après les autres. C’est d’autant plus appréciable que la scénariste Kitagawa Eriko l’avait fait à mon goût dans un autre de ses drama et que j’avais peur qu’elle remettre le couvert notamment sur un point en particulier.tatta hitotsu no koi

La scénariste évite aussi assez habilement une trop évidente dualité méchants riches et gentils pauvres. Surtout si l’on compte avec le fait qu’il reste très courant aujourd’hui pour une femme japonaise de se soucier du statut social,  quand il s’agit de chasse au mari du moins. Ce que j’ai surtout vu, c’est un Japon à deux vitesses avec d’un côté ceux qui triment avec un emploi peu stable et peu rémunérateur parce qu’ils n’ont pas pu avoir accès à l’enseignement supérieur particulièrement coûteux, et de l’autre celles qui n’ont pas le moins du monde à se soucier de leur avenir financier parce que non seulement elles auront un bon emploi mais aussi un mari riche si elles suivent les conseils de papa et maman. Reproduction sociale, c’est ça qu’on dit hein ? Bon, j’arrête là, je vais pas me lancer dans une analyse sociologique pour une romance ^^.

Ce qui m’a beaucoup plu dans Tatta hitotsu no koi, c’est son cadre : le drama se déroule à Yokohama, et il rend vraiment bien hommage à la grande ville côtière. Le port où se trouve l’atelier et la maison de Hiroto, le terminal de ferry avec son café où travaille Ayuta, les rues marchandes de Yamate, Minato Mirai et la grande roue, la vue depuis la chambre de Nao qui habite dans un haut immeuble moderne, le pont suspendu au loin… On a vraiment de jolies images.tatta hitotsu no koitatta hitotsu no koi

J’ai également été sous le charme de la bande originale du drama. Le thème principal avec sa flûte pourrait pourtant paraître prévisible et surfait, mais franchement, la mélodie est super jolie et je ne m’en suis pas lassée. Idem pour la chanson qui a presque des airs celtiques. Cette musique est signée Ike Yoshihiro, qui a travaillé sur pas mal de drama et qui décidément fait la plupart du temps de l’excellent travail.

Pas la peine de tourner encore autour du pot pendant des paragraphes : Tatta hitotsu no koi est une romance très classique mais n’en reste pas moins un drama sympathique car elle ne prétend pas être autre chose. Rien d’inédit, notamment au niveau de la structure temporelle, mais les ingrédients du genre sont bien dosés et l’interprétation réussie permet de s’attacher aux personnages. Pour ne rien gâcher, le drama a une ambiance agréable par ses images et sa musique. Je n’ai pas enchaîné les épisodes à une vitesse folle, mais je ne me suis pas non plus ennuyée, et vu l’esprit dans lequel j’ai commencé la série, je peux dire qu’elle m’a agréablement surprise. Et ça serait donc vraiment de la mauvaise fois de la descendre (je me garde ça pour un drama avec la Maki ou le Yamapi XD). Je ne pourrai pas faire croire à ceux qui ont des dizaines de drama japonais au compteur et/ou qui ne sont pas du tout fan du genre qu’il faut à tout prix la voir, mais je comprends pourquoi elle s’est fait un nom auprès du public étranger !

2 Commentaires

  1. Dans mon souvenir,ce drama était sympathique mais pas transcendant. Une petite comédie-romantique agréable et jolie. Mais on ne lui en demande pas plus finalement!

    • Voilà c’est ça ! C’est fait comme il faut et on n’essaie pas de nous tromper sur la marchandise, alors des fois il faut pas non plus être trop difficile ! ^^

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