
En 2024, je n’ai vu que six drama, contre huit l’année précédente. La tendance à la baisse continue donc et ça me chagrine mais je suis quand même contente de pouvoir donner plus de place aux séries occidentales et aux anime (mais toujours pas aux films par contre, haha). Je ne suis plus trop les nouvelles productions saison par saison et, signe que je me fais vieille, il y a un paquet de jeunes acteurs et actrices qui me sont maintenant inconnus je crois. Le fait de me sentir un peu déconnectée de la communauté Jdrama (ou plutôt de ce qu’il en reste même parce que je ne suis pas sûre qu’elle existe toujours) n’arrange pas les choses. Les drama coréens ont plus la cote depuis pas mal d’années, la mort de Twitter et du blog anglophone où je chopais les infos sur les nouvelles diffusions m’ont un peu plus coupée des infos sur les drama japonais.
Maintenant, je compte surtout sur Netflix pour mes visionnages. J’aurais jamais cru que ça puisse devenir comme ça et si je ne veux pas devenir une adulatrice sans bornes de la plateforme je dois dire que je trouve leur stratégie pour les drama japonais franchement pertinente : leurs choix de « vieux » drama se font clairement en fonction du scénariste et du cast, et ils ont même maintenant plusieurs scénaristes parmi mes préférés qui leur écrivent des séries (comme je disais sur Bluesky il y a quelques mois chaque fois qu’ils annoncent un ajout jdrama à leur catalogue j’ai l’impression qu’ils ont lu mon blog pour y dénicher une bonne série XD). Tout ça est assez paradoxal car c’est aussi à cause de Netflix que je regarde moins de drama vu que c’est là que je regarde toutes mes séries occidentales ! Mais bon on dirait que je vais encore garder mon abonnement un bout de temps. Surtout que je pense que les autres plateformes dispo au Japon n’ont toujours pas compris que les sous-titres JP pour les productions JP c’est essentiel pour certaines personnes…
Boogie woogie
Je n’attendais pas grand chose du 109ème feuilleton du matin de la NHK dont l’histoire cette fois encore se situait autour de la guerre du Pacifique et était basée sur la vie d’un personnage réel, en l’occurrence celle d’une chanteuse très populaire originaire d’Osaka, Kasagi Shizuko. Sans non plus être rébarbatif, l’univers de la chanson ne m’attirait pas plus que ça vu qu’il y avait déjà eu Yell sur la musique, puis Warotenka et Ochoyan qui étaient aussi dans l’univers du spectacle à la même époque à peu près et également dans le Kansai. Mais il est au bout du compte très réussi, grâce à la prestation remarquable de Shuri dans le rôle d’un personnage principal qui a un parcours de vie vraiment intéressant. Il y a de très chouettes personnages secondaires et la reprise des véritables chansons de Kasagi Shizuko par Shuri dans des mises en scène franchement réussies est un gros plus.

Satsui no michinori / The road to murder
J’avais repéré ce drama écrit par Bakarythm pour WOWOW et comme il était dispo sur Netflix je me suis laissée tenter car en plus, comme la majorité des drama de la chaîne, il est court. Je m’attendais bien sûr à quelque chose de très décalé et ça l’est effectivement pas mal. Le duo Bakarythm / Iura Arata fonctionne vraiment bien, et ça change de voir le second dans le rôle pas très sérieux d’un mec pas super brillant. Je me suis vraiment demandé comment ça allait tourner sur la fin cette histoire de deux gars super ordinaires qui veulent préparer le crime de vengeance parfait, et… bon bien sûr je ne vais pas le dire mais si vous aimez les drama un peu décalés vous apprécierez sûrement, encore plus si vous avez déjà vu des drama de Bakarythm (le génial Suteki na senTAXI ou bien celui dont je parle juste en-dessous ^^).

Ikiru to ka, shinu to ka, chichi oya to ka / To live, to die and my dad
Comme en 2021 je ne suivais déjà plus trop l’actualité drama, j’avais loupé la diffusion de cette série sur TV Tokyo. Quand je l’ai trouvée dans le catalogue Netflix j’ai tout de suite eu envie de la regarder et mon intuition était bonne, c »était une excellente découverte. Le drama est adapté d’un essai autobiographique et se centre sur la vie d’une quarantenaire célibataire et sans enfant, évoquant à travers sa relation compliquée avec son père et son travail dans une émission de radio de conseils aux auditeurs plein d’aspects des relations familiales et plus généralement des relations humaines. J’aime décidément de plus en plus Yoshida Yo et j’étais aussi très contente de retrouver Matsuoka Mayu qui jouait la version jeune adulte du personnage principal dans le passé. En plus de ça, l’OST et les chansons des génériques sont très sympa et j’ai aimé comment Tokyo était mise en scène avec par exemple un épisode dans le quartier de Ginza. Le drama était disponible en-dehors du Japon sous le titre To live, to die and my dad et comme je n’ai plus de VPN je ne peux pas vérifier si c’est toujours le cas mais même si ce n’est pas sur la durée on peut remercier Netflix de proposer ce genre de petite pépite qui montre qu’il y a quand même de la diversité sur le petit écran japonais.

Brush up life / Rebooting
Tellement de choses positives à dire sur ce drama que c’est dur de résumer ! Bakarythm explore une nouvelle fois le thème du voyage temporel et l’idée d’avoir l’opportunité de refaire les choses autrement avec un concept cette fois différent et en se centrant sur une héroïne interprétée par la géniale Andô Sakura. C’est un vrai régal d’un bout à l’autre, à chaque épisode on se demande ce qui va bien pouvoir arriver et comment va tourner une situation déjà présentée précédemment. C’est très drôle mais c’est aussi plein de réflexions intéressantes sur ce qui fait une vie réussie. Un gros coup de coeur qui confirme que Bakarythm fait bel et bien partie de mes scénaristes japonais préférés !
Un autre de ses drama (Kakû OL Nikki) est dispo sur Netflix et j’ai envie de me le garder sous le coude mais j’ai aussi peur qu’il disparaisse du catalogue. Le choix sera dur entre celui-ci et le plus récent, The hot spot, qui lui j’en suis certaine est dispo hors Japon.

Tora ni tsubasa
Je le sentais bien le 110ème feuilleton du matin de la NHK et mon intuition ne m’a pas trompée, au contraire ! Tora ni tsubasa va plus loin que tout ce que j’avais espéré d’un asadora basé sur la vie d’un personnage réel (ici, la première femme devenue avocate au Japon dans les années 1930) avec un contexte historique. On nous parle féminisme en allant beaucoup plus loin que la question du droit d’une femme à travailler une fois mariée et mère (généralement au coeur des asadora d’époque et également très présente dans les histoires plus contemporaines) et on évoque même des questions comme la discrimination des Coréens et le mariage pour tous. Itô Sairi est brillante dans le rôle principal et il y a une belle poignée de personnages secondaires attachants à commencer par l’amie d’enfance Hanae (je parie sur Morita Misako comme héroïne d’un prochain asadora !). Et puis l’opening est un vrai régal, aussi bien par la chanson de Yonezu Kenshi que par le style de l’animation que j’ai adoré. Le seul problème de ce drama au final, c’est qu’il met la barre très haut pour les futures productions et que la NHK ne pourra plus faire semblant qu’elle ne peut pas trouver des scénaristes capables de traiter en profondeur et de manière actuelle (même pour des contextes historiques oui, et je vise très fort Ochoyan, oui) des questions de société cruciales. Je vais surveiller le travail futur de Yoshida Erika, qui semble très douée pour éveiller les consciences vu qu’elle avait signé juste avant le scénario de Koi senu futari (qui traite d’aromantisme et d’asexualité).

0.5 no otoko
Pour terminer une autre très chouette découverte faite grâce à Netflix avec ce drama WOWOW de 5 épisodes qui aborde d’une manière à la fois drôle et très bienveillante la question des hikikomori et d’autres sujets autour de la famille. Ce n’était pas du tout une surprise mais Matsuda Ryuhei est excellent dans le rôle principal et j’ai aussi beaucoup aimé la jeune actrice qui joue le rôle de sa nièce Ema, Shiratori Tamaki. La relation particulière qui se noue entre les deux personnages est vraiment touchante. L’OST est très sympa et c’est chouette à la fin de voir comment a été conçu le décor de la maison nisetai (les maisons japonaises conçues pour loger deux générations d’une même famille) où a été tourné le drama.

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