A la fin de l’année dernière, le moment où j’ai su que je ne pourrais pas continuer mon travail, s’est trouvé correspondre à celui où nous avons pensé sérieusement à commencer l’élevage de monstres. Et je me suis mise à affreusement hésiter. Je travaillais depuis plus d’un an à temps partiel dans une entreprise, j’espérais un plein temps avec un contrat, ça n’a pas été possible. Devais-je recommencer ailleurs ? Combien de temps ça me prendrait ? Plusieurs mois pour trouver quelque chose, une période d’essai d’un an, puis pas vraiment question d’annoncer une grossesse quelques semaines après avoir obtenu un contrat…
Au début de l’année, j’ai eu une proposition d’entretien pour un job dans un domaine complètement différent du mien, d’un sens j’étais curieuse de savoir ce que ça donnerait, mais de l’autre j’étais complètement terrifiée à l’idée de me lancer dans un truc que je ne connaissais pas et je me suis aperçue que je ne voulais pas remettre à je ne sais pas quand mon projet d’enfant.
C’était vraiment déstabilisant car depuis un an et demi j’avais réussi à donner une direction stable à ma vie en décidant de me marier et de vivre au Japon. Et là, du coup, j’en étais revenue à ces questionnements sur quoi faire de ma vie professionnelle alors que je m’étais déjà pris la tête assez longtemps avec ça (oui, d’un sens c’est un privilège d’avoir le temps de se poser des questions, je sais).
Si j’étais si mal à l’aise pour trouver une solution, c’est parce que dans le fond, il y avait un choix tout trouvé vers lequel les événements semblaient me diriger, mais inconsciemment je ne me permettais pas de le prendre car je sentais que j’étais supposée travailler. J’avais l’impression de devoir me justifier, ou pire, de choisir la voie de la facilité et de la fainéantise, et c’est ça le problème. Mais j’ai fini par me rendre compte qu’arrêter de travailler pour me consacrer à plein temps à mon futur petit monstre était le meilleur choix pour moi, parce que le fonctionnement de la société japonaise y conduit très facilement, parce que cela conviendrait à notre couple, mais aussi parce que j’avais l’impression d’être bloquée au niveau professionnel.
En fait, j’ai choisi un métier que j’aime mais qui ne convient pas à ma personnalité. Je ne suis pas faite pour travailler en freelance car je suis incapable de vendre mes compétences, de négocier des tarifs, de gérer directement des clients. J’ai appris les techniques pour le faire, mais le caractère, ça ne s’apprend pas ! Je suis déjà presque complètement dégoûtée de la manière dont les traducteurs sont déconsidérés sans même avoir vraiment tenté de percer en indépendante…
Cette nécessité de toujours devoir se vendre, de prétendre être mieux que les autres, de devoir faire des promesses alors qu’il me semblerait si simple de me filer direct le taf pour que je montre que oui, je sais très bien le faire, rend aussi la recherche d’un emploi encore plus laborieuse. Cela prendrait des proportions dramatiques si j’étais dans une situation économique critique. Être au Japon m’arrange en quelque sorte : c’est normal d’avoir plus de difficultés à trouver un travail dans un pays étranger (je parle d’un travail qui correspond à mes compétences et à mes envies tant qu’à faire, pas d’un petit boulot).
Pour en rajouter une couche, je suis du genre à me lasser et à avoir du mal à me concentrer si je sais que j’ai le temps. Pendant mon année de contrat pro déjà, j’ai réalisé que je ne pourrais pas rester des années à faire tout le temps de la traduction. Je pense que ça serait valable pour autre chose que la trad aussi. Ca aurait été pépère de me faire embaucher dans la boite en CDI à l’obtention de mon M2, les conditions de travail étaient bonnes et les collègues sympa. Pourtant, je ne me voyais absolument pas bosser là-bas pendant des années ! Dans n’importe quel endroit, même dans une ambiance cool comme j’ai pu bosser quand j’étais dans le test de jeux vidéo, les interactions en entreprise me coûtent car je ne suis définitivement pas quelqu’un de sociable.
J’ai toujours apprécié de gagner mon propre argent quand je travaillais, particulièrement quand j’étais à l’étranger car c’est là que j’ai eu le plus la preuve que je pouvais être indépendante. J’aime accomplir des choses, j’aime bien faire, mais quand on bosse en entreprise on ne peut jamais tout contrôler, choisir comment faire les choses. Et si je sens que même si je bosse bien, ça ne suit pas derrière, ça me démotive complètement. Je n’ai pas la moindre ambition pour les promotions ou le moindre esprit de compétition (c’est pour ça que j’ai toujours fui les concours et les sélections dans le milieu scolaire et universitaire), et je pense que je ne suis pas faite pour mener une équipe car je n’ai ni diplomatie ni pédagogie.
J’ai toujours pensé que j’étais de celles qui étaient faites pour faire carrière, pas parce qu’on m’a bourré le crâne avec ça, mais parce que comme j’ai toujours eu des facilités à l’école, c’était évident que je ferais des études supérieures et donc que j’aurais un emploi qualifié. Mais en fait le monde du travail ne correspond pas à ma personnalité bourrée de contradictions. Je sais que c’est le cas pour plein de monde, et que la plupart n’ont pas le choix. Mais si justement on l’a ?
Comme mes parents étaient agriculteurs, j’ai grandi avec le modèle particulier de ma mère à la fois travailleuse et mère au foyer. Je n’ai pas eu à aller en nourrice ou à la garderie, mais même à la maison elle travaillait, sans limite claire entre ce travail lui-même et les tâches à la maison. Mon père, s’il a été élevé avec le modèle « traditionnel » et l’a reproduit, a toujours été le premier à me demander si j’avais trouvé du travail, surtout depuis que je suis au Japon.
Quand j’ai appris à connaître le Japon, ce qui m’a gênée dans son modèle toujours dominant de la femme au foyer c’est qu’il était la plupart du temps subi, d’un côté comme de l’autre. Il y a celles qui voudraient continuer travailler mais à qui on fait sentir qu’elles n’ont pas leur place. Et il y a celles qui n’attendent qu’après un homme assez riche pour tout assumer seul et s’en fichent de ne pas le voir s’il a des horaires de boulot de dingue.
Le problème n’est pas le modèle en lui-même, c’est la manière dont il est utilisé, qui fait que personne n’est satisfait dans la plupart des cas. Et que c’est toujours dans le même sens. Mais si on se met d’accord des deux côtés, ça peut très bien marcher. Et si dans mon cas précis on reste dans le sens traditionnel, j’imagine que les couples qui voudraient faire l’inverse ressentent eux aussi une pression. Un homme qui se fait entretenir, une femme qui fuit des responsabilités de mère, voyons !
Je ne me vois absolument pas avec un travail à plein temps au Japon et un ou des enfants en bas âge. Même dans une entreprise qui ne crèvent pas ses employés à coup d’heures supplémentaires, vu les temps de transport dans la métropole et le peu de congés annuels (dont la majorité serviraient sûrement à garder le monstre quand il est malade), à ce rythme je péterais un câble. Il y a des gens qui peuvent vivre à cent à l’heure, mais si je n’ai pas de temps pour moi sur le long terme ça me rend dingue.
Et un emploi à temps partiel aura très peu de chance de valoir le coût économiquement vu les frais pour faire garder un enfant de moins de 3 ans. Et de toute façon, il faudrait déjà réussir à avoir une place en crèche, ce qui n’est justement pas une mince affaire quand on n’a pas de contrat de travail à temps complet à montrer. Tu travailles à domicile ? Mais voyons, si tu es chez toi, tu peux garder ton enfant !
Je savais déjà que je pouvais rester chez moi à longueur de journées. La routine qui me pèse vite quand je travaille m’est au contraire agréable quand je suis à la maison. Je m’aperçois que quand j’ai le temps, les tâches ménagères me coûtent beaucoup moins, que c’est bien de pouvoir les faire dans la semaine pour profiter du weekend avec l’homme. Je ne vais pas dire que je kiffe le ménage (d’ailleurs il y a pas mal de choses dont il s’occupe toujours), mais par contre la cuisine, oui ! Bien qu’il soit plus facile et moins coûteux qu’en France d’aller manger à l’extérieur ou de ramener des choses toutes prêtes à manger à la maison, j’apprécie de plus en plus de préparer des choses moi-même. Avoir le temps de s’occuper de tout ça permet clairement de gagner en qualité de vie. Si cela convient à mon caractère et qu’on peut se le permettre économiquement, pourquoi je ne le ferais pas ?
Je suis bien consciente de la dimension sociale d’un travail, surtout quand il n’est pas à domicile et qu’on a des collègues. Il va falloir que je fasse ce qu’il faut pour ne pas me retrouver isolée quand j’aurai à m’occuper d’un monstre toute la journée. Et aussi que je ne m’enferme pas dans mon rôle de mère, comme ça semble si fréquent ici.
J’ai l’impression de trahir la cause féminine en disant que je préfère être femme au foyer, mais en fait ce n’est pas mieux de se donner cette pression que de subir cette situation. Celles qui méprisent les femmes au foyer ne valent pas mieux que celles qui entretiennent de force le modèle en transmettant à leurs fils qu’une bonne épouse est forcément à la maison avec les enfants et sera une mauvaise mère si elle travaille. On passe de l’imposition d’un modèle à un autre, imposition encore pire car c’est avant tout les femmes qui l’exercent, sous couvert de ce qu’elles appellent du féminisme.
Au bout du compte, le schéma est le même pour toutes les libertés acquises par les femmes : la liberté en question finit par se transformer en un autre modèle imposé, comme pour la pilule en France. Je ne veux pas me sentir moins légitime quand je fais des remarques contre le sexisme tout ça parce que j’ai choisi le modèle dominant, car c’est un choix personnel qui dépend de nombreux facteurs, pas un étendard anti-féministe ou quoi que ce soit.
J’admire celles qui s’épanouissent en menant de front leur vie professionnelle et leur vie familiale avec un ou des enfants en bas âge. Mais il ne faut pas qu’on nous fasse croire que ce modèle convient à tout le monde. Chacun a sa personnalité et ses circonstances. C’est pas comme si le travail c’était forcément l’éclate, la majorité des gens travaillent parce qu’ils ont besoin d’argent, c’est génial s’ils ont un travail qui à la fois leur plait et leur rapporte assez, mais c’est quand même assez rarement le cas.
L’équilibre entre le temps et l’argent est tellement dur à trouver au bout du compte. Et pour ce qui est du temps, quand les parents en manquent pour passer avec leurs enfants, c’est certain que la mère sera toujours montrée du doigt en premier. Pour les uns une mère au foyer est une feignasse entretenue, pour les autres une mère qui travaille sacrifie ses enfants égoïstement pour sa carrière. Par contre, un homme qui bosse dur est dévoué à sa famille. En gros quoi qu’on choisisse en tant que femme, ça ne va pas.
Contrairement au modèle qui semble toujours dominer au Japon, je n’ai pas choisi mon mari parce qu’il gagnait bien sa vie et pourrait assurer seul les revenus nécessaires à une famille (j’ai signé le formulaire de mariage sans connaitre son revenu annuel, quelle inconsciente ! XD). C’est certain que la société dans laquelle il a grandi le pousse à considérer comme quelque chose d’évident de partager son salaire, mais il sait aussi que ce modèle ne va pas de soi pour moi. Il m’avait dit que ça serait à moi de décider si je continuais à travailler ou pas quand on aurait un enfant, on avait déjà évoqué le sujet quand je pensais encore pouvoir continuer mon job et je lui ai expliqué clairement comment je voyais la situation quand je me suis retrouvée sans travail.
Je ne compte pas laisser mon mari se crever au boulot car dans ces conditions ça n’aurait plus de sens de dire que je préfère rester à la maison pour permettre une meilleure qualité de vie à la famille. Je ne dis pas non plus que je ne retravaillerai jamais de ma vie, bien au contraire. J’ai le privilège de pouvoir prendre le temps de voir comment les choses vont se passer, je l’utilise. Quand je reprendrai une activité, il se peut par contre fortement que ça soit dans un domaine très différent. Cela aurait peut-être l’avantage de moins avoir à justifier mon absence d’activité professionnelle pendant plusieurs années, car je suppose que pour beaucoup, élever son ou ses enfants n’est pas une excuse valable…
Cette solution exige bien sûr la stabilité de mon couple, mais que j’aie un travail ou pas, vu que j’habite dans un pays étranger une séparation prendrait de toute façon des proportions énormes et changerait tout. Et je n’ai pas envie de choisir une solution qui ne me plait pas juste dans l’optique où quelque chose pourrait peut-être arriver alors que ça n’arrivera je l’espère jamais. Je verrai comment ça se passe quand le fiston ira à l’école, si on décide de lui faire un frère ou une soeur, je verrai aussi combien de temps on reste encore au Japon, car c’est certain que le jour où on décide de quitter le pays, ça changera forcément beaucoup de choses.
Je ne peux pas du tout savoir à l’avance comment les prochaines années vont se passer, il y a certainement plein de choses imprévues qui vont se passer, c’est pour ça que ça n’est pas la peine de prévoir trop en détail :D. Je vais tâcher en tout cas d’assumer mon choix et d’en tirer le meilleur parti. Tant que je claque pas la paie de l’homme en sacs Vuitton, que je passe pas ma journée à rapporter les ragots du quartier et que je n’envie ou méprise pas celles qui vont au boulot, ça devrait aller ^^.
C’est intéressant car j’avais cette discussion avec une amie italienne qui va se marier à son copain japonais.
Elle ne veut pas d’enfants (pour X raisons) et aimerait travailler à mi-temps. Et de mon côté, le jour où je retournerai en Corée je n’ai AUCUNE idée des opportunités que je vais avoir ou pas… et si un jour j’ai des enfants, j’imagine encore moins. J’avoue que l’idée d’être femme au foyer un jour ne me donne pas trop envie, mais on verra en temps et en heure !
J’demandais à mon copain son idée de la division des tâches ménagères et des femmes aux foyers…. comme je le pense aussi, il me répondait que chacun doit travailler s’il le souhaite… mais qu’au fond l’homme a plus de pression s’il se décide à devenir homme au foyer, ou qu’on en attend plus des hommes en général. Ca me rappelle la discussion où il me demandait si je préférais attendre qu’il gagne assez d’argent et déménage dans un grand appart’/maison avant qu’on puisse se marier. Dans mon cas je m’en foue (presque) de sa situation financière… mais… voilà, y a des éléments en Corée qui se retrouvent au Japon apparemment. XD
Je compte bien retourner en Corée vivre avec mon copain pour de bon quand ça sera le moment, mais je me pose les mêmes questions pour mon futur. Mais à vrai dire, j’crois que j’ai pas non plus la grande envie de faire carrière ahah si c’était le cas, j’serais pas partie en Corée tout de suite après mon master… là pour 2016 je dois trouver un boulot en attendant en France, et ma motivation n’est pas trop là.. XD
J’aime bien ce genre d’artile 😀
C’est clair que tu n’as pas toutes les données nécessaires pour te projeter pour l’instant ! Mais c’est super important de savoir avant ce que ton homme pense sur la question pour être sûre que ça coince pas plus tard suivant ce que tu choisiras de faire. Surtout dans un pays où le modèle familial et la pression de la société semblent être aussi forts qu’au Japon !
Un travail à mi-temps sans enfant, ça doit être chouette ! Enfin, c’est presque ce que j’avais avant en fait, après la définition du mi-temps varie d’une pays à l’autre XD
J’ai eu l’impression de lire un article que j’aurais pu écrire. En tous points !
– Meme sentiment vis à vis de mon boulot actuel. Je ne suis pas en freelance mais cet impératif que nous avons dans mon milieu a devoir prouver sans cesse qu’on vaut le coup d’etre gardé, à devoir se vendre envers et contre tout pour esperer être pris sur un projet alors que juste faire un peu plus confiance a la base permettrait de très bien s’en sortir.
– des parents dans l’agriculture avec une mere qui a toujours géré les 2 à la maison (boulot a la maison sur le terrain et élevage de ses enfants) sans distinction claire. Jamais je n’ai eu a aller a la creche et je suis allée à l’école réellement à partir du CE1)
– Cette interrogation perpétuelle de « quand on aura un enfant que ferons-nous? » : vaut-il mieux s’arracher à gagner un salaire pour le dépenser dans une creche qui coute un bras et qu’il demande la aussi qu’on se vende corps et ame pour avoir le droit d’y mettre son enfant
– quelle image aurais-je en tant que femme au foyer ? J’adore faire la cuisine; m’occuper de mon environnement, la vie de quartier. Je pense que c’est quelque chose qui me conviendrait parfaitement, mais comme tu le souleves : quelle balance par rapport à ces combats de modeles sociaux aujourd’hui ?
– Nous n’avons pas encore d’enfants, et attendons notre mariage passé pour lancer la machine. Dans le meilleur des mondes nous en voudrions plusieurs 2-3-4-5 ? Est-ce qu’une lutte acharnée pour aller de contrat en contrat (précaires dans ma situation) a chercher des formations pour pouvoir rebondir au mieux en cas de souci, vaut-elle la peine quand on prévoit que d’ici 3/4 ans, je n’aurai plus le temps de travailler si nous arrivons a faire autant d’enfants ?
Bref, ton article est vraiment poignant pour moi, il reflete toutesl es questions que je me pose ces derniers mois, tout cet embarras dans lequel je me trouve : que choisir entre un modele qui me conviendrait beaucoup mieux mais qu’il faut défendre (pour soi s’il nous convient) aujourd’hui sous peine de passer pour une anti-féministe (alors que je suis féministe), et cette route que nos parents nous ont tracé, cet idéal de la femme libre de travailler qu’on nous imposerait presque aujourd’hui ? Au final, pour moi ce schéma ne reflete plus une « liberté » de travailler… Et je patauge, je patauge!
Je suis contente que mon article te parle, et j’espère que dans les mois qui viennent tu auras comme moi des sortes de signes qui te montreront la voie à prendre. Quelle qu’elle soit, le principal c’est qu’elle te permette une vie épanouie et que ton futur mari te soutienne ! Trois, quatre, cinq enfant, ouah ! Pour l’instant je suis toujours d’accord pour en avoir un deuxième, mais s’il y en a plus c’est que ça sera des jumeaux :D.
Bel article et qui semble te tirailler un peu 😮
On a un peu l’impression que tu culpabilise de rester « femme au foyer » ?
En tant qu’homme, j’ai toujours été pour pousser une femme à travailler, simplement car pour moi, c’est plus épanouissant d’avoir des contacts, débattre, défendre ses idées et son projet.
Après, tout dépend du boulot bien sûr.
Mais… depuis trois ans, ma femme est, au début par la force des choses (même en France, quand t’es enceinte tu te fais virer :o), est à la maison.
Pour un couple, encore plus avec un (des) enfants, c’est tout de même très confortable.
Pour l’enfant, c’est à mon sens mieux pour lui, d’être la journée avec sa mère, surtout la première année, plutôt que baladé de nourrice en nourrice, toujours à courir.
Et pour la mère, c’est finalement un travail encore plus fatigant qu’un « » »vrai » » » travail…
C’est pour ça qu’il n’y a rien de dégradant à rester à la maison, c’est limite plus courageux que d’aller tranquillement travailler, faire ses pauses cafés & co tranquille.
C’est plus dur niveau salaire et niveau de vie, bien que déjà être au Japon c’est un peu plus simple, mais c’est un travail tellement dur mais gratifiant, qu’il ne faut pas culpabiliser 🙂
Mais bien sûr que je culpabilisais, et c’est parce que je me suis rendu compte que c’était pas normal que j’ai eu envie d’écrire cet article ^^. Comme tu dis, tout dépend du boulot, et là franchement, si je devais retourner bosser où que ce soit dans genre un mois, je pense que je prendrais pas mes pauses café tranquille XD. Le truc, c’est que chacun a des situations différentes, qu’on ne fait pas toujours ce qu’on veut et que tout ne peut pas se passer comme on l’imaginait. Le principal c’est que chacun dans le couple y trouve son compte autant que possible, et personne d’autre ne devrait avoir à y redire. Mais en gros, au Japon tu passes pour une mauvaise mère si tu travailles alors qu’en France tu passes pour une feignasse si tu restes à la maison, surtout si tu n’as qu’un enfant !