[LLDM #9] Arikawa Hiro – Les mémoires d’un chat

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J’étais déjà bien décidée ces dernières semaines à tenter de ressusciter la section livres du blog, et le dernier roman que j’ai terminé m’a décidée à m’y mettre pour de bon. Ce roman japonais publié chez Actes sud m’a été offert par ma mère, qui connait bien mon affection pour les chats et qui me l’a fait parvenir dans l’un de ses colis remplis de bonnes choses. J’ai été étonnée au moment de commencer ma lecture de voir que son auteure, Arikawa Hiro, est également celle de la série de light novels Toshôkan sensou, disponible en français sous le nom anglais de Library wars, dont j’ai vu il y a pas mal de temps l’adaptation animée. Entre une histoire pour adolescents avec un aspect science fiction et le quotidien d’un chat, le registre s’annonçait a priori très différent, et cela m’a rendue encore plus curieuse.

Les mémoires d’un chat sont celles de Nana, matou errant adopté par Satoru, un jeune homme qui adore la gent féline. Le lecteur apprend à connaître le chat et son maître à travers différentes rencontres qui correspondent à différentes périodes de la vie de Satoru. La narration est faite majoritairement par Nana, mais elle glisse de temps en temps vers l’un des personnages rencontrés. La personnalité de Satoru se dévoile à travers les sentiments que ces personnes ont envers lui, le passé qui les lie, les différences qui existent entre eux. Nana ne manque bien sûr pas de faire des réflexions en tous genres sur les humains, sur le comportement qu’ils ont entre eux ou envers les chats. Il est assez fier de lui-même et s’applique à expliquer au lecteur comment les chats fonctionnent, et ce qui fait selon lui un bon chat. Tout cela est évidemment très drôle et on sent que l’auteure connait bien son sujet. Bien que le récit soit très différent, ne serait-ce que par l’époque à laquelle il se situe, je n’ai pas pu m’empêcher de penser au chat de Sôseki, narrateur félin par excellence (auquel il est d’ailleurs fait référence explicitement ^^).

Le grand point fort du roman, c’est de mêler à toute cette légèreté un récit extrêmement poignant qui montre l’attachement réciproque d’un chat et de son maître tout en offrant de nombreuses réflexions sur ce que c’est d’avoir une belle vie, sur nos relations avec les autres, famille ou amis. Les personnages de l’entourage de Satoru avec leurs faiblesses sont criants de vérité, et l’on peut facilement se retrouver dans l’un ou l’autre. Le style de l’auteure à la fois simple et imagé fait que le roman se lit très rapidement. Je me suis dit que ce devait être le genre d’ouvrage facilement abordable en version originale. Plus j’avançais dans le récit, plus j’avais tendance à lire des passages plus courts ou à lire moins souvent parce que je ne voulais pas arriver au bout trop vite !

J’ai énormément apprécié ce petit roman qui mêle humour et émotions qui m’a touchée beaucoup plus que ce que je m’attendais en le commençant. Je le recommande chaudement, en particulier aux amis des chats et à ceux qui veulent faire un petit voyage au Japon, de Kyûshû à Hokkaidô. 

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