Depuis le 16 mai et jusqu’au 16 août (et même prolongation jusqu’au 30 apparemment) a lieu en Normandie une exposition en trois parties : une à Rouen, une au Havre et une à Caen. L’affiche m’a attirée dès que je l’ai vue, et j’ai trouvé le concept vraiment sympa. Une bonne occasion de bouger un peu en Normandie ! Et non, je n’ai pas encore fait la partie rouennaise même si je suis juste à côté car le but est d’y aller avec ma soeur. Et comme justement je suis chez elle à Hérouville-Saint-Clair, l’exposition au musée des Beaux-Arts de Caen était bien sûr à notre programme. Dans la chronologie de l’exposition, il s’agit de la dernière partie, mais je ne pense pas que l’ordre ait vraiment d’importance.
Il s’agit donc de photographies de divers lieux normands, les plus anciennes datant du 19ème, les plus récentes de ces dernières années. J’ai vraiment aimé tout ce qui est présenté, à commencer par les photos en noir et blanc de l’après-guerre montrant l’état de reconstruction de plein de villes normandes. Par exemple, les bâtiments tout neufs du Havre, devant lesquels les voitures aux formes rondes de l’époque semblent anachroniques. On nous montre ensuite les travaux plus récents de différents photographes, la part belle est laissée au littoral avec par exemple des clichés très grand format des falaises d’Etretat et des alentours.
D’un artiste à l’autre la façon de voir le paysage rural ou urbain et de traiter l’image est vraiment différente, et même sans s’y connaître vraiment en photo, je trouve que ça parle énormément au visiteur. Bien sûr, quand on connaît les lieux photographiés ou qu’on sait à peu près les situer, c’est encore mieux, mais même sans ça je pense que c’est vraiment intéressant, et ceci jusqu’au bout, avec l’excellent montage photo représentant une tranche d’histoire normande, faite de photographies de Playmobil, de figurines de Schtroumpfs, de Petit Beurre, de coquilles de noix, de pâtés de sable, pour illustrer la lutte entre Harold et Guillaume le Conquérant. C’est vraiment très drôle, ça donne vraiment la petite touche finale de diversité à l’expo.
Une petite brochure est distribuée à l’achat du ticket (5,20 euros en tarif plein), et un pass permet l’accès à tarif réduit à la deuxième partie de l’expo et la gratuité à la troisième, quel que soit l’ordre dans lequel on les fait. Ca encourage encore plus à aller voir la suite, et bien sûr j’en parlerai dès que ça sera fait ! A Rouen, c’est la Normandie romantique, et au Havre, la Normandie monumentale. Même si beaucoup pensent que les bâtiments du musée jurent avec les ruines du château où il est installée, j’ai trouvé le musée de Caen vraiment bien fait, avec des salles vastes et bien éclairées, à la lumière naturelle pour celles de l’expo.
On en a profité pour faire le tour des collections permanentes du musée. J’ai du mal à apprécié pleinement tout ce qui date d’avant le 19ème étant donné mes lacunes côté histoire, mythologie et même religion, mais c’est bien sûr en voyant plus de tableaux qu’on parvient plus à se repérer. Bien sûr, pas assez d’impressionnisme à mon goût, et toujours pas de sensibilité à tout ce qui est plus contemporain (j’avais pas même pas raconté ma visite au musée d’art moderne de Paris il y a quelques mois). Par contre, c’était chouette de voir le Semeur de Millet, en prêt exceptionnel, et les explications autour du tableau.
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