[Cher journal #55] Mon mois d’octobre 2021

Après plus d’un an et demi de pause, je vais essayer de reprendre mes petits bilans mensuels. Et mon côté maniaque me pousse évidemment à reprendre là où j’en étais restée plutôt que de parler directement de ce qui s’est passé tout récemment. Hé ouais, ma vie c’est pas comme un soap opera, on peut pas louper quelques épisodes et tout comprendre quand même XD. Alors évidemment ça sera version allégée parce que je vais pas non plus pousser le vice à détailler ce que j’ai fait en cuisine, et puis pour les drama je vais plutôt compter sur mes articles récapitulatifs. Du coup, ce qui me chagrine le plus quand même c’est que je n’ai pas pris assez de notes pour faire les petits paragraphes Messire et Duchesse, aka les deux bestioles qui grandissent trop vite et me bouffent le cerveau. Mais bon, y’aura quand même des photos :D.

Je vous avais laissés à la fin septembre 2021 avec ma magnifique cascade à vélo qui m’avait valu une entorse à la cheville gauche. Je me demande encore aujourd’hui comment j’ai pu avoir aussi mal alors que ce n’était pas une entorse grave. J’ai repensé à cette fois où à Yatsugatake j’avais trébuché en sortant de la voiture pour jeter la poubelle en quittant la maison. Mon poids avait porté un peu sur ma cheville droite, celle où j’avais en une grosse entorse en terminale, je l’avais senti un peu sur le coup mais après j’étais remontée en voiture et ça me faisait plus du tout mal. Jusqu’à vers la fin du trajet, au moins trente minutes après. On a rendu la voiture de location à la gare, on a attendu l’arrivée du Super Azusa et j’avais de plus en plus mal. Heureusement que j’avais de l’ibuprofène sur moi, ça s’est enfin calmé en cours de trajet mais c’était super pénible je ne savais pas comment me mettre. Et après plus rien. Bref, tout ça pour dire que mon corps a des réactions excessives vraiment déconcertantes. J’ai essayé de ne pas forcer sur ma cheville mais il fallait bien s’occuper de bébé Duchesse et faire tourner la maison un minimum. J’ai vu de l’amélioration au bout de 4-5 jours mais c’est resté chiant une bonne dizaine de jours et il a fallu deux bonnes semaines pour que je n’aie plus du tout mal je crois.

C’est dans ce contexte qu’il a fallu faire un petit brin de rangement dans la maison car le 8 un photographe est venu faire des photos pour la mise en vente. Ben oui c’est bien beau d’acheter une autre maison mais évidemment on n’allait pas commencer une collection. Mais en fait, comme l’annonce était déjà en ligne, dès le lendemain on a eu une demande de visite, qui a eu lieu le surlendemain. Là on a dû mettre le paquet pour le ménage :D. Je me suis dit merde j’espère qu’il y aura pas 36 visites ça soûle de briquer la maison ! XD Hé ben non, effectivement, une seule a suffi ! Une famille qui était déjà propriétaire dans le quartier guettait apparemment l’occasion d’acquérir un logement plus grand et s’est décidée très vite. Du coup, l’annonce a disparu des sites d’immobilier avant que les photos aient pu être ajoutées ! On ne pensait pas du tout que ça serait si facile, et même si on avait quelques mois jusqu’au déménagement et que notre nouveau prêt allait être pour la totalité de la valeur de la nouvelle maison (valeur quand même moitié plus élevée) on était bien contents que ça soit réglé. Le 16 octobre, nous étions à nouveau dans les bureaux de l’agence immobilière de Kichijoji pour signer le compromis de vente ! Pour la petite anecdote, notre acheteur a décidé de confier la vente de sa maison au même agent. Qui était devenu un vrai pote de Messire je l’avais dit ? Sur la photo ci-dessous c’est pas à l’agent immobilier qu’il racontait sa vie, juste au voisin. Tant de sociabilité, je me dis que c’est pas de moi qu’il tient ça mais en fait je crois que j’étais pareille à son âge, j’avais pas trop de problème à discuter avec les adultes contrairement à maintenant XD.

Le 21 octobre, j’ai remarqué que mon sein gauche était rouge et sensible. Cette fois, on a tout de suite appelé la sage-femme. Comme il me restait des antibios elle m’a conseillé de les prendre. J’ai quand même eu une bonne montée de fièvre mais c’est passé bien plus vite que la première fois, heureusement. Comme la première fois, c’est arrivé après un brusque changement de météo. Je me suis demandé pourquoi j’avais trinqué deux fois alors que pour Messire je n’avais eu absolument aucun problème, clairement la différence de saison et la fatigue plus importante ont joué. Mes premières semaines de post-partum ont été super cool mais j’avais quand même accumulé beaucoup plus de fatigue pendant la grossesse. En tout cas, la mastite c’est encore un truc pour lequel les femmes peuvent être super mal accompagnées et même si c’était pas parfait j’ai eu de la chance de quand même pas mal m’en tirer et que ça ne me coûte pas mon allaitement. Et je me demande comment ça se fait qu’un truc qui puisse mal tourner si vite soit au bout du compte très fréquent, ça ne se tient pas au niveau de l’évolution qu’une mère se retrouve en danger alors que la survie de son bébé dépend d’elle -__-.

Tout juste remise de ce nouveau coup et ma cheville me permettant de marcher à nouveau normalement, le week-end du 23 on a fait une chouette promenade vers Hibarigaoka en prenant un chemin que Messire a découvert au yochien. Il en a fait des kilomètres dans le quartier et il est allé à un sacré nombre de parcs différents ! On est allé prendre le goûter au soba café près de la gare de Hibari, j’ai pu enfin goûter les galettes sucrées pour lesquelles j’avais jamais assez faim quand on venait pour prendre le déjeuner. Aujourd’hui ce petit resto fait partie des endroits qu’on regrette, même si évidemment on a trouvé de chouettes nouvelles choses dans notre quartier actuel.

C’était assez étrange de réaliser qu’il y avait plein d’endroits qu’on ne connaissait pas même après avoir passé plus de six ans dans ce coin de Tokyo, et qu’on ne les connaîtrait sûrement jamais même si on n’allait pas partir loin du tout. Un quartier résidentiel vraiment banal, pas du tout parmi les plus populaires, qu’on avait choisi juste parce qu’il y avait une maison qui correspondait le mieux à nos critères et à notre budget. En six ou sept ans on aura vu pas mal de choses changer, d’autres pas du tout, notamment le projet de construction d’une nouvelle rue pour décharger la circulation de la rue principale qui passe devant la gare. Je me suis prise de passion avec Messire d’utiliser la fonction de « retour dans le temps » de Google Street View pour se souvenir de ce qui avait changé depuis notre arrivée et voir aussi comment c’était avant (on peut remonter jusqu’à 2008). Et si le projet de contournement de la gare n’a pas abouti, on a pu voir comment le percement de la grande artère qu’est Fushimi doori avait changé le coin. Et en fait le projet s’est terminé tout juste avant notre arrivée ! Et puis il y a aussi cette rue qui a été percée devant le collège du quartier et qui lui a coûté une partie de sa cour. Là aussi, des petites miettes des terrains réquisitionnés demeurent inutilisés sur les côtés des trottoirs encore bien neufs. Et le mystère du terrain vague entouré de palissades ? Pendant des années on s’est demandé pourquoi personne ne construisait un grand immeuble alors que c’était tout près de la gare. Quelques semaines avant notre départ, des pelleteuses et autres engins ont débarqué. Pour mettre en l’air tous les arbres qui y restaient. Du coup, on est parti sans savoir s’il allait vraiment y avoir quelque chose ou bien si c’était juste un exercice de formation des conducteurs de pelleteuses XD. C’est ce que je disais quand il se passait quelque chose sur les deux terrains en friche à côté du primeur, là non plus on n’a jamais compris ce qu’ils fabriquaient alors que ça avait l’air d’appartenir à la ville. Bref, tout ça n’a pas forcément de sens quand on ne connaît pas l’endroit mais je trouve ça passionnant de voir comment le paysage urbain peut changer rapidement dans ce pays.

Vers la fin du mois, Duchesse a passé sa visite médicale des 3-4 mois. Je me suis fait presque remonter les bretelles parce qu’on n’avait encore fait aucun vaccin. On aurait dû faire les premiers débuts septembre mais même si c’était quelque part dans un coin de ma tête avec la première mastite et la suite les quelques fois où j’y pensais j’avais juste pas le courage de prendre rendez-vous et de me taper une visite chez le pédiatre. Même si c’est pas forcément les premiers les plus durs, on le sait quand on en est au deuxième enfant, c’est quand même pas une partie de plaisir. Et le temps est passé en moins de deux !

Le mois d’octobre s’est achevé avec une petite visite à notre future maison pour prendre quelques mesures et essayer de voir comment on placerait nos meubles, surtout dans les 4 chambres dont une deviendrait le bureau de l’autochtone. Toutes les chambres ont des dressings alors que nous on était habitués aux placards avec penderie classiques, dont on savait qu’il faudrait revoir notre organisation et certainement se séparer de certains meubles pour éviter de les déménager pour rien. J’ai tellement apprécié qu’on ait plusieurs mois pour préparer ce déménagement, même s’il se faisait pour de très bonnes raisons et dans de très bonnes conditions au bout du compte ça m’a vraiment stressée !

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