Kawaguchiko : le lac, le lapin et le tanuki, et le Fuji !

mont fuji kawaguchiko

Il existe cinq grands lacs autour du mont Fuji qui constituent autant de destinations touristiques. Le plus fréquenté est certainement le lac Ashi (Ashinoko), à Hakone, de par sa plus grande proximité avec l’agglomération de Tokyo et ses atouts comme la montagne de souffre Owakudani. J’y suis allée maintenant trois fois, et ai à peine pu apercevoir le fameux sommet. En fait, je l’ai beaucoup mieux vu du hublot de l’avion en descendant de Narita qu’à Hakone ^^.

Afin de pouvoir enfin bien le voir, et surtout pour découvrir un nouvel endroit, car ce n’est pas non plus une fin en soi de voir le Fuji (Si ? ça devrat ? Pardon ! :p), j’ai décidé au printemps d’aller passer une journée à Kawaguchiko avec ma famille venue de France. Comme j’avais déjà fait Hakone avec mes parents l’année dernière, ça leur changerait un peu ^^. Hakone et le lac Ashi sont au sud-est de la montagne sacrée, dans le département de Kanagawa (où se trouvent aussi Yokohama et Kamakura). Le lac Kawaguchiko et la ville qui a pris son nom sont quant à eux tout au nord, à Yamanashi, tout près du troisième lac, le Saiko. Je n’étais jamais allée dans le département de Yamanashi, c’était donc une double première.

Comme beaucoup de lieux de l’île principale de Honshû, Kawaguchiko est accessible en train depuis Tokyo, avec un ou deux changements. Mais il y a une autre option : le bus. Cette alternative est connue pour les longs trajets (par exemple entre Tokyo et Osaka ou Kyoto) car elle est meilleur marché que les trains grande vitesse. Mais là, même pour une centaine de kilomètres, non seulement c’est moins cher (5000 yens maxi l’aller-retour contre minimum 5700 pour le rail), mais en plus c’est moins long (1h30 par la route, jusqu’à une heure de plus par le rail). J’adore le train, mais là le choix était quand même assez évident ^^.

Nous voilà donc de bon matin au terminal des bus grandes lignes de Shinjuku, à l’ouest de la gare, pour monter à bord d’un bus Keio. La majorité du trajet se fait sur l’autoroute Chuô. On traverse d’abord tout l’ouest de Tokyo en voie aérienne, puis rapidemment les montagnes se profilent à l’horizon, d’abord sur la droite et après sur la gauche. Alors que nous approchions de notre destination, le Fuji au sommet enneigé s’est montré plusieurs fois avant de se recacher au gré des virages de la route derrière d’autres montagnes.

Avant d’arriver au terminus, à la gare JR de Kawaguchiko, le bus passe par le parc d’attractions Fuji Q Highlands pour y faire un arrêt. Une fois descendus, nous décidons de rejoindre immédiatement le bord du lac. Nous passons près d’un temple dont l’enceinte est fermée, mais dont l’entrée est ornée d’un beau Daruma de pierre. Bientôt, le lac est en vue ! Commr à Hakone, on peut faire un tour de bateau sur le lac et prendre un téléphérique à  Kawaguchiko. Cependant, tout est en dimension plus réduites et les installations sont moins récentes. Du coup, il y a sûrement aussi moins de monde les weekends et jours fériés, ce qui doit pas être plus mal ^^

On peut avoir un ticket groupé pour le bateau et le téléphérique, nous l’avons acheté et nous avons commencé par la promenade sur le lac. Le trajet dure une vingtaine de minutes, et on fait une grande boucle. Alors qu’on ne voit pas le Fuji en étant sur la rive sud du lac, il se dévoile rapidement une fois sur l’eau. Très impressionnant, on avait vraiment l’impression qu’il était juste derrière les bâtiments de la ville.

Etape suivante : le téléphérique Kachikachi, qui permet de monter près du sommet du mont Tenjô. Le nom amusant de Kachikachi, qui est l’onomatopée du feu qui crépite, vient d’un conte de Dazai Osamu mettant en scène un lapin et un tanuki, qui servent de mascottes au téléphérique. Le système comporte deux voitures, l’une surmontée du lapin, l’autre du tanuki. Quand la première monte, la seconde descend, et inversement. Une fois descendus (l’ascension n’est pas longue mais quand même impressionnante car la pente est bien raide), encore quelques volées de marches et on arrive à l’observatoire au sommet du mont Kachikachi. Au programme : vue sur le Fuji et sur le lac, bien sûr, des statues du lapin et du tanuki illustrant les différentes étapes de la petite histoire, des petits sanctuaires, et des gros dango marqués de la montagne sacrée ! Ca valait le coup de monter !

Une fois redescendus, après un petit tour à la boutique de cookies en forme de Fuji juste au pied du téléphérique qui sent trop bon (pas ce qu’il y a de meilleur marché question gâteaux souvenirs mais c’est bien bon et vraiment mignon), c’est l’heure de la pause déjeuner. A vue de nez, il n’y avait pas grand chose d’intéressant question restaurant, alors nous avons décidé de passer au conbini pour profiter d’un repas au grand air. Nous nous sommes installés à une des tables qui sont sur les rochers tout au bord du lac. Pas besoin d’être géologue pour se rendre compte qu’on est dans une région volcanique, là ! L’endroit est bien sympa, mais il faut avoir le pied sûr pour passer sur les rochers et quand le vent se lève ça ne rigole pas.

Pour la suite de la journée, sanctuaires ! On fait d’abord un tour à celui qui se trouve tout près, le Hachiôji, avant  de nous diriger vers le grand sanctuaire Fujiomuro Asama, qui fait partie des lieux de culte associés au mont Fuji classés au patrimoine de l’Unesco. Il est au sud du lac, et nous n’étions qu’à 2.5 km, mais comme tout le monde ne pouvait pas marcher, nous avons pris le bus. Et là, il fallait pas être pressés ! Pour se déplacer en bus à Kawaguchiko, il vaut mieux bien se renseigner sur les horaires avant et surveiller sa montre, car il n’y en a vraiment pas beaucoup, et ils s’arrêtent tôt.

Je parlerai plus en détails du sanctuaire Fujiomuro Asama dans un autre article (si je n’ai encore quasiment rien publié dans ma catégorie Temple/Sanctuaire du jour, j’ai déjà fait des recherches sur plusieurs lieux et j’y prends goût, mais ça prend du temps ! ^^). Lors de ma prochaine visite du côté de Kawaguchi, j’espère bien visiter l’autre grand sanctuaire près du lac Kawaguchi, le Fujiyoshida Asama (au nord est).

De retour dans le centre, ayant besoin d’une petite pause, nous avons cherché un endroit où prendre un verre. Quasiment tous les établissements qui offraient la restauration le midi étaient déjà fermés alors qu’il était 16h et quelque ! Comme les cerisiers n’étaient pas encore fleuris (alors que la floraison se terminait à Tokyo), la saison touristique n’était pas encore officiellement commencée ! Mauvais timing sur ce point, mais il y a déjà beaucoup de facteurs à prendre en considération pour une excursion ou un voyage et celui des cerisiers est très aléatoire ^^. Je n’ai pas pu avoir non plus ma glace à la lavande, qui est une des spécialités de Yamanashi avec la pêche et le raisin : il y avait des affiches dans plusieurs boutiques, mais elle n’était pas dispo ! Donc du coup, la glace était à la pêche !

Au fur et à mesure que l’après-midi passait, le vent s’était levé et le temps s’était couvert. On ne voyait presque plus le Fuji, et il faisait bien frais ! Comme à Hakone ou Nikko, il n’y a plus rien à faire à Kawaguchiko après 17h car tout ferme. Nous sommes donc retournés tranquillement du côté de la gare et avons attendu un peu jusqu’à ce que l’heure de prendre le bus du retour arrive.

Je suis bien contente d’avoir pu découvrir Kawaguchiko, et l’endroit vaut clairement une autre visite. A l’automne par exemple, car il y a apparemment deux endroits au nord du lac avec de nombreux érables. Après, les autres lac autour du mont Fuji sont tentants aussi ! En tout cas, c’est à ajouter à la longue liste des destinations pour une journée ou un week-end en dehors de Tokyo :).

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