The more you change, the less you feel

smashing pumpkins

Depuis quelques semaines, allez savoir pourquoi, j’écoute de nouveau beaucoup les Smashing Pumpkins. Bien sûr, leurs chansons font partie de ma playlist aussi bien sur l’ordi que sur mon lecteur MP3, et j’ai toujours tous leurs albums à côté de ma vieille chaine hi-fi, donc j’écoutais quand même le groupe régulièrement, plus même que d’autres groupes que j’ai connus vers la même époque.

Mais là, je les écoute beaucoup plus, et j’ai même rajouté des chansons à ma liste de MP3 car je n’avais que mes préférées. J’ai même profité d’être chez mes parents pendant les fêtes pour aller chercher mes vieux singles et encoder les faces B que je voulais absolument réécouter. Tout cela m’a rappelé des souvenirs et j’ai réalisé combien les choses ont changé depuis douze ans. Moi j’ai changé, bien sûr, mais notre façon d’écouter la musique aussi a bien changé, depuis le milieu des années 90.

Quand je pense déjà, que la première fois que j’ai entendu une chanson du groupe, c’était sur Skyrock ! Du temps où cette radio était encore fidèle à son nom et passait du rock, oui. Du temps où il y avait Offspring sur Fun Radio. Il y a des années lumière, quoi. J’ai vite acheté leur double album Mellon Collie, et bien sûr je ne me suis pas arrêtée là, oh non pas du tout. C’était l’époque où la seule façon d’écouter des chansons, c’était d’aller acheter les CD à la Fnac. Pas question de télécharger des MP3 ou de trouver plus de CD ou des CD moins chers sur une boutique Internet. Non, juste attendre patiemment, une fois qu’on a acheté tous les albums, qu’il y a des singles importés dans les bacs.

Ce que j’ai fait, oui. Ah, la bonne vieille époque où je pensais qu’à aller à la Fnac ! Ca me paraît bien loin maintenant, quand je vois que je dois acheter deux CDs par an là-bas (non pas que je n’en achète plus, mais je les achète ailleurs ^^). Je me souviens du jour où je suis tombée sur le magnifique coffret de singles The Aeroplane Flies High, qui devait coûter une petite fortune pour mon portefeuille de collégienne. J’avais emprunté de l’argent à une copine pour pouvoir l’acheter sur-le-champ tellement j’avais peur qu’il me passe sous le nez. Et les faces B des singles sont tellement bien qu’elles auraient largement pu former un album à elles seules.

C’était vraiment chouette aussi, d’attendre la sortie d’un nouvel album, de ne pas avoir moyen d’en connaître une seule note, d’aller au magasin dès le jour de la sortie pour acheter sa petite galette. Ca, c’était pour Adore, en 1998. C’est là aussi que j’ai été bien dégoûtée de ne pas pouvoir voir le groupe en concert et de devoir me contenter d’une rediffusion, toujours à la Fnac. Et quand j’ai pu enfin les voir, c’était fin 2000, lors de leur tournée d’adieu. Je suis super contente de les avoir vu au moins une fois, mais comme j’aurais aimé les voir avant !

Difficile de dire pourquoi on aime un groupe tellement c’est quelque chose de subjectif, mais c’est clair qu’une des raisons pour lesquelles j’ai adoré ce groupe plus que tout autre, c’est en raison de la variété de leurs chansons. D’album en album, ils ont énormément évolué et ont fait des choses très différentes tout en conservant une continuité. Mais aussi sur un même album, on peut trouver des choses très différentes d’une piste à l’autre, le meilleur exemple étant bien sûr Mellon Collie avec ses 28 chansons où l’on peut passe d’une chanson de 6 minutes au rythme rapide, aux guitares saturées et où Corgan hurle, à une chansons toute gentillette avec des petits accords, des choeurs et une boîte à rythmes. Mais tout ça s’enchaîne parfaitement.

Ces dernières semaines, je m’étais déjà remise un peu à la guitare, et pendant les vacances j’ai même branché ma guitare électrique pour m’éclater littéralement les doigts en jouant quelques chansons des Pumpkins. Ca fait bien longtemps que j’ai plus de corne aux doigts, et je peux dire qu’au bout d’un petit quart d’heures de slides je souffre bien. Mais j’étais bien contente de voir que je me souvenais encore de chansons comme la génialissime Thru the eyes of ruby, ou encore Galapogos, et bien sûr Tonight, Tonight.

La question est maintenant, vais-je aller voir le groupe en concert à Bercy dans un mois ? Moi qui avant achetais n’importe lequel de leurs CD les yeux fermés, j’ai à peine fait attention à la sortie de leur album en juillet dernier, et le peu que j’en ai écouté me donne un peu envie de l’oublier. J’avais dû déjà dire à quel point cette pseudo-reformation après six ans de séparation me laissait sceptique. Mais quand même, l’opportunité de réentendre en live quelques bonnes vieilles chansons même si c’est sans James Iha et d’Arcy…

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