[Film d’animation] Colorful

colorful

Titre japonais : 借りぐらしのアリエッティ
Année de production :
 2010
Licence en France :
 Buena Vista (Disney)
Fiche : Animeka ; ANN

J’avais manqué Un été avec Coo au cinéma, et j’ai maintes fois failli craquer pour le DVD vu la mignonne petite bouille du kappa. J’ai été curieuse à propos de Colorful dès que Kaze a annoncé sa sortie en soulignant qu’il était signé par le même réalisateur, Hara Keiichi. Lorsque j’ai appris que par chance il passait à Rouen (j’ai vu l’affiche dans le hall du cinéma le jour de l’avant-première ^^), je me suis dit que je n’avais aucune excuse de louper ça.

Petite anecdote à propos de la copie du film projetée dans mon cinéma, qui je suppose est la même pour les autres salles : avant le film, on a le droit à la bande annonce pour un film japonais, sans aucun sous-titre ! Et il se trouve que ce film c’est SP, qui fait suite au drama du même nom. Ca m’a pas vraiment donné envie de le voir (les films tirés de drama sont trop souvent décevants, mais c’était marrant de voir des têtes connues pour un film qui ne sortira jamais chez nous. Après, il y avait aussi une pub contre le piratage des films, également tout en japonais ^^.

Colorful nous raconte l’histoire d’une jeune personne qui vient de mourir et qui se voit offrir une nouvelle chance de vivre. Son âme va prendre place dans le corps d’un jeune garçon nommé Kobyashi Makoto, sur le point de mourir. Ce « héros » dont nous ignorons le nom et le visage va donc vivre à la place de Makoto, dans la famille de celui-ci. Il va devoir découvrir pourquoi Makoto a choisi de se suicider, mais aussi parvenir à se souvenir de sa propre vie et de la faute qui l’a conduit à cette mise à l’épreuve. Il sera guidé dans cette nouvelle vie par un ange très particulier.

J’ai tout de suite été frappée par la qualité des décors, qui sont réalistes et détaillés. Chaque plan rend le paysage urbain japonais exceptionnel, même s’il s’agit de maisons, de rues, de points comme il doit y en avoir tant dans la région de Tôkyô et dans tout le Japon. On retrouve cette faculté que j’aime tant chez les Japonais à mettre en scène le quotidien, et j’ai vraiment eu l’impression moi aussi de me retrouver là-bas avec Makoto.

Le design des personnages contraste avec les décors, mais est lui aussi réaliste. Les personnages ne sont extrêmement expressifs, à l’image de Shôko, une camarade de classe de Makoto. Ce côté réaliste et le fait que les personnages ne soient pas « beaux » m’a un peu fait pensé aux oeuvres de Kon Satoshi. Le naturel des personnages est renforcé par des voix bien choisies et bien interprétées, que ce soit l’espiègle Pura-pura ou encore une fois Shôko.

 

La musique du film est très belle, et en voyant le générique de fin je me suis dit que ça n’était pas étonnant vu qu’elle est signée Ôtani Kô, je j’ai adoré dans la série Haibane Renmei. Les morceaux ont des tonalités bien distinctes et retranscrivent parfaitement l’ambiance des différentes parties du film. La chanson du générique de fin, chantée par miwa, est plutôt jolie. Et dans une des scènes clé vers la fin du film, on peut entendre une version de Tegami d’Angela Aki chantée par une chorale, c’est absolument génial d’avoir utilisé cette chanson de cette façon.

Tout le mal être de l’adolescence est exprimé à travers les relations conflictuelles de Makoto avec sa mère, son père et son frère aîné, et aussi à travers sa solitude et sa détresse au collège, où il est brimé par ses camarades. Il est aussi perceptible chez d’autres personnages, en particulier chez Hiroka, la jeune fille dont Makoto était apparemment amoureux et qui se prostitue pour pouvoir acheter les vêtements et les accessoires à la mode dont elle a envie.

Ces thèmes sont régulièrement abordés dans l’animation japonaise, mais le contexte de l’histoire ainsi que la justesse du message véhiculé (qui donne au titre du film tout son sens) leur donnent vraiment une dimensiion particulière. Et si le cadre social est typiquement japonais, le sujet parlera forcément au spectateur occidental. Même s’il a largement passé l’âge d’être au collège !

Colorful est un film d’animation comme je les aime : beau sur le fond et sur la forme, simple par son évocation du quotidien, et très touchant. Et l’on est forcément intrigué par l’identité mystérieuse du personnage principal ! A voir au cinéma si c’est possible, dans tous les cas à acheter en DVD quand il sera disponible. Et pour ma part je peux vous dire qu’il y aura du kappa sous le sapin ! ^^

1 Commentaire

  1. Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog

    Suite à ta critique qui fait bien envie et cette affiche qui ne laisse pas indifférent, je me suis décidé à aller voir le film. Savoir qu’il y avait un peu du Angela Aki dedans et surtout que Kow Otani s’est occupé de la bande de son (je suis un fan de l’OST de Shadow of the Colossus ^^) a bien aidé également :p.

    J’ai été un peu surpris lorsque j’ai vu que le film allait durer environ deux heures et j’avais un peu peur de m’ennuyer. Ce fut un peu le cas au début, mais passé les 40 premières minutes, l’histoire devient beaucoup plus intéressante et prenante. Le héros que je trouvais un peu agaçant dans la première partie a fini par m’attendrir par la suite… Faut croire que les scènes émouvantes ont fait mouche !
    D’ailleurs le film m’a fait penser par certains aspects à des manga de Taniguchi. Peut-être à cause de son côté réalisme ou de sa sensibilité.

    Bref, un bon film que j’ai bien apprécié ^^. Thanks pour la découverte.

    Écrit par : Yensid | 29.11.2011

    Ah Shadow of the Colossus, faudra que je m’explique un jour pourquoi j’ai pas encore fait le jeu alors que je l’ai depuis longtemps. Je crois que les colosses me font peur ^^.

    C’est vrai que Colorful met un peu de temps à démarrer. Mais en fait, je ne connaissais pas la durée du film avant de le voir, et c’est juste en voyant l’heure qu’il était en sortant du ciné que j’ai réalisé qu’il était si long ^^.

    Moi aussi au départ le héros m’a agacée, je me suis encore dit : mais qu’eeeeest-ce qu’on est con quand on est ado ! ^^

    En tout cas, merci d’avoir donné ton avis 🙂

    Écrit par : Katzina | 30.11.2011

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