[Drama] Medaka

medaka

Titre japonais :   めだか
Nombre d’épisodes : 11
Diffusé en : Automne 2004
Chaîne de diffusion : Fuji TV
Fiche : DramaWiki

Comme beaucoup de monde, les premiers drama que j’ai vus étaient des school drama au sens large du terme. Il y en a pas mal que j’ai appréciés, mais à partir du moment où j’ai découvert des drama mettant en scène des personnages plus âgés ou d’âges plus variés, j’ai mis de côté les histoires de lycéens et j’y reviens rarement. Surtout quand il s’agit d’histoires d’ijime ou bien d’un prof héroïque qui se bat pour sa classe et remet les élèves dans le droit chemin.

Pourtant, quand j’ai lu la critique de Medaka, j’ai eu envie de le voir. Déjà parce qu’Asa vend admirablement bien les drama qu’il critique sans jamais en cacher les défauts. Et puis parce que la série avait un autre argument qui laisserait certainement beaucoup de gens indifférents mais auquel je suis extrêmement faible : la chanson thème est signée  Spitz. Voilà en gros pourquoi le drama a atterri sur la liste des drama qu’on m’a donné envie de regarder. J’avoue qu’après ça, j’ai mis un peu de temps à me décider parce que j’avais oublié que l’univers scolaire de Medaka était un peu particulier, qu’on y trouvait un flopée de bons acteurs.medaka

Meguro Takako est depuis longtemps surnommée Medaka. C’est une contraction de son nom et de son prénom, et c’est comme de par hasard le nom d’un poisson (qui n’est autre que le… médaka !). Après s’être fait licenciée de l’entreprise où elle travaillait, la jeune femme se retrouve à enseigner dans un lycée du soir. Alors qu’elle ne se sent pas du tout  la vocation de professeur, la rencontre avec les élèves pas tout à fait comme les autres de la classe dont elle va être nommée responsable va être assez explosive.

Mimura se retrouve ici dans un registre très différent des rôles dramatiques dans lesquels je l’avais vue et appréciée (qui étaient également plus  récents). Si le personnage de la jeune prof un peu gaffeuse et un peu naive n’a rien de nouveau, ces traits ne sont pas poussés à l’extrême, et la fraîcheur de l’interprétation de l’actrice rend Medaka très attachante. Son sourire est absolument adorable ! Et puis Medaka n’a pas de grande vocation, bien au contraire, elle va donc aborder les choses d’une manière un peu différente, pas toujours adroite mais pas insensée. Et contrairement aux lycées « normaux » où les enseignants semblent responsables des agissements de leurs élèves en-dehors des heures de cours, il est vivement conseillé aux professeurs de l’école du soir de ne pas s’impliquer dans la vie des élèves. Notre héroïne va évidemment avoir du mal à suivre cette directive..medaka

Si d’habitude les school drama sont prétexte à avoir une floppée de jeunes beaux gosses imberbes pour jouer les élèves de la classe (qui a dit Gokusen ?), ici la donne est assez différente : qui dit école du soir,  dit élèves d’âges et d’horizons variés qui ont repris le lyceé après l’avoir abandonné ou n’y étaient même jamais allés. Je ne vais pas prétendre qu’on a toujours tous les mêmes problèmes parce qu’on a le même âge, mais le drama se démarque clairement à ce niveau-là, et c’est vraiment un de ses points forts. Chacun a ses raisons d’être là, chacun a sa vie pendant la journée, les relations entre camarades de classe sont différentes.

L’élève qui est le plus mis en avant est sans aucun doute Sakuragi, un jeune homme d’une vingtaines d’années qui rêve de devenir architecte et travaille dans une entreprise de travaux d’intérieur en attendant de terminer ses études secondaires et d’entrer à l’université. Avec toujours autant de charisme, Eita nous offre une prestation sans faute et rend son personnage extrêmement sympathique.medakamedaka

Dans la classe de Medaka, on peut aussi trouver Asuka, une jeune fille menteusecomplulsive qui va pas mal faire tourner en bourrique sa nouvelle prof. C’est évidemment pour attirer l’attention qu’elle se comporte ainsi, mais même quand elle dit la  vérité, les autres professeurs de veulent plus la croire. La jolie Kuroki Meisa rend bien le côté agaçant du personnage, que ce soit volontaire ou non ^^.

Hiraoka Yuuta est Junpei, brillant jeune homme qui a quitté un lycée prestigieux à cause de la pression de ses parents pour sa réussite et des brimades de ses camarades. S’il vient aux cours du soir, Takasugi a toujours la tête baissée pour éviter le regard des autres et ne dégoise pas un mot. On est avec ce personnage au coeur des problèmes du système scolaire classique, et j’ai  trouvé que le sujet était bien traité et que l’acteur était convaincant.medakamedaka

Kawahara Yukiko est une mère célibataire qui travaille comme hôtesse dans un club. Entre les cours et le travail, elle a parfois bien du mal à s’occuper de son fils, et une solution pour sortir de cette situation difficile serait d’épouser un homme avec une bonne situation. Bien que je l’aie déjà aperçue dans plusieurs petits rôles, je ne me souvenais pas de Sudô Riisa. Je l’ai trouvé vraiment chouette dans le rôle de ce personnage à fort caractère.

L’élève de la classe qui connait le mieux Yukiko est Oyamada, qui vit en enchaînant les petits boulots. Comme il a une dégaine de loubard et une grande gueule, il a du mal à se défaire de son étiquette de mauvais garçon bien qu’il ne soit pas du tout plus mauvais qu’un autre. J’ai le plus souvent vu Yamazaki Shigenori dans des rôles de gentils garçons effacés, et il montre qu’il sait faire  autre chose.medakamedaka

Taneda, parfaite incarnation du salaryman lambda qui n’a pas plus de reconnaissance au niveau professionnel que familial, semble être un de ceux qui apprécie le plus les cours du soir. Sûrement parce que c’est une des seules choses qu’il fait par choix. Je ne me lasserai jamais de voir Kohinata Fumiyo, qui rend ce personnage ayant une passion un peu hors du commun extrêmement sympathique.

Enfin, le doyen de la classe est Kariya, commerçant qui a tendance à abuser de l’alcool et à arriver bourré en cours. Sans surprise, Izumiya Shigeru incarne parfaitement ce personnage qui a un côté très borné. A travers lui, on aborde le thème des parents qui n’ont fait que la scolarité obligatoire et ne se sentent pas à la hauteur face à des personnes de classes sociales plus élevées.medakamedaka

Si ses collègues semblent tous au premier abord réprouver les méthodes de Medaka, l’enseignante va rapidement trouver du soutien auprès de Shiina, le prof de sciences. Le personnage est à des années lumière de ceux que Harada Taizô incarne dans Ryômaden et Unmei no hito, mais j’ai trouvé qu’il était tout aussi convaincant. Si Shiina va aider Medaka à voir sous un meilleur jour son avenir d’enseignante, Medaka va elle aussi sans s’en rendre compte aider Shiina à surmonter son passé. Le duo fonctionne vraiment bien.

Le prof de science humaines, Yabe, ne se mouille jamais trop et sa présence est plus anecdotique. La prof d’anglais et responsable de l’école du soir, Kunimi (Asano Yûko), va devoir rappeler Medaka à l’ordre plusieurs fois, ce qui se comprend car elle a des responsabilités vis-à-vis du lycée, qui tient à préserver la réputation de son cursus classique de jour, quitte à sacrifier les cours du soir. Mais Kunimi n’est pas pour autant l’ennemie de Medaka, et j’ai trouvé vraiment bienvenu que ce personnage soit assez nuancé.medakamedaka

Enfin, quand notre jeune enseignante a besoin de conseils pour sa vie professionnelle, elle peut compter sur monsieur Morimura (Hayashi Ryûzô), un de ses anciens instituteurs. Pour les conseils plus perso, son amie Taei (Kinouchi Akiko) est toujours là pour partager un bon repas. D’ailleurs, entre le salon de thé et le resto de ramen près du lycée et les dîners ou déjeuners avec Taei, on voit souvent Medaka manger ! ^^

Si dans les grandes lignes le drama suit le schéma classique 1 épisode = 1 problème = 1 élève, il ne le fait pas non plus de manière trop stricte et évite de ce fait l’impression de répétition. Les relations qui se développent entre les différents personnages constituent un véritable fil, et chaque « cas » vient se greffer naturellement. Parfois, un problème commence à être abordé dans un épisode et ne sera vraiment résolu que plusieurs épisodes plus tard. Sans surprise vu le genre du drama, la fin est assez ouverte. Mais chacun a quand même franchi une étape importante, et sur ce point l’esprit de la série est bien conservé.medakamedaka

J’ai été particulièrement marquée par la façon négative dont sont vus les élèves de l’école du soir, surtout par les « vrais » lycéens. On nous le montre clairement à plusieurs reprises et si j’aurais aimé plus d’indignation et de réaction (en même temps je savais qu’il ne fallait pas s’attendre non plus à une remise en question complète), ces élèves particuliers qui font l’effort de revenir dans une salle de classe pour apprendre à nouveau alors qu’ils ont une situation bien plus compliquée que les lycéens « normaux », surtout ceux issus d’un milieu plus favorisé, sont quand même mis en valeur.

Des beaux discours, il y en a oui, mais il ne s’agit pas de grandes leçons de morale. Il s’agit plutôt de réfléchir à la manière de régler un problème pour pouvoir avancer chacun à sa manière. Il n’ya en soi rien d’imprévisible, mais le contexte un peu différent fait que ça passe beaucoup mieux. Alors que  dans le milieu scolaire japonais la notion d’efforts et de réussite est si présente, ici les choses sont un peu plus nuancées : on nous  dit plutôt que même si l’on n’arrive pas à quelque chose on n’a pas essayé pour rien, qu’on ne peut pas arriver à tout. J’ai apprécié cette façon de voir les choses.medakamedaka

Pour conclure sur les différents aspects du drama, on a le droit à un triangle amoureux très sympa autour du personnage principal, qui sans surprise n’est pas vraiment douée en amour. Souvent, quand il y a des triangles, on a forcément une préférence pour un des deux prétendants. Mais là, les deux personnages sont tellement sympa que j’avais envie de les encourager tous les deux et que je me sentais triste pour celui qui n’aurait pas le coeur de Medaka. Il ne faut pas s’attendre à une romance super développée ni inédite, mais cet aspect s’intègre bien au reste.

L’OST de Medaka est signé par Sumitomo Norihito, que j’ai énormément apprécié dans Guilty et Unfair. Comme Medaka n’a pas grand chose à voir niveau ambiance et genre avec ces deux drama, ses compositions sont bien différentes, globalement plus classiques. Mais ça reste quand même très efficace. Pour ce qui est de la chanson thème, je laisse de côté toute objectivité pour dire qu’évidemment, elle est tout simplement géniale ^^. Masayume est une de mes chansons préférées de Spitz, et je la connais par coeur depuis longtemps. Ca ne m’a pas empêchée d’avoir des gros frissons à chaque début et fin d’épisode dès que je l’entendais !

Je trouve que la mélodie à la fois optimiste et nostalgique typique du groupe convient parfaitement à l’atmosphète du drama. Ca donne particulièrement bien avec les images de l’opening : Medaka sur le toit de l’école, puis le passage en revue de tous les personnages avec effet vieille photo, ça n’a en soit rien de révolutionnaire, mais j’ai vraiment adoré. Encore, toujours ce petit côté nostalgique. Si l’on attend de toute façon rien de particulier du côté de la réalisation dans un school drama, j’ai trouvé que Medaka avait très bien vieilli et n’accusait pas ses 8 ans. Et puis petit détail, j’ai bien aimé les scènes dans le quartier commerçant près du lycée, question ambiance du quotidien c’est parfait ^^.medaka

Vous l’avez bien compris, j’ai eu un véritable petit coup de coeur pour ce drama plein de bonne humeur et jamais trop mélo qui revisite le genre school drama pour lui donner une dimension beaucoup plus variée à travers des personnages d’âges et de situations diverses. Si vous n’accrocherez peut-être pas autant que moi au sourire Colgate de l’héroine, vous ne resterez certainement pas indifférents à la qualité des personnages secondaires, dont l’interprétation est dans l’ensemble remarquable. Je crois que j’ai vu ce drama à un moment idéal, et il m’a comblée au niveau divertissement tout comme au niveau « sociologie japonaise ». A préférer aux profs yakuza à couettes ou aux loubards blonds :p

1 Commentaire

  1. Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog

    Ca m’a bien donné envie de m’y mettre. Je garde ça de coté quand j’aurais une envie de drama :3

    Écrit par : NiKi | 27.09.2012

    L’école est un thème très cher aux manga et aux anime, et bien que le scénario de ce drama soit original, je pense qu’il se défend vraiment bien dans ce domaine ^^.

    Écrit par : Katzina | 02.10.2012

    Ah, je connais ce drama. Je l’ai repéré il y a longtemps et figure-toi que je ne l’avais même pas noté sur ma liste (c’est maintenant chose faite) et le fait d’aborder le sujet des cours du soir m’avait interpellée à l’époque. Ensuite, c’est vrai que niveau casting, c’est du lourd! Je serais bien curieuse de voir la prestation de Taizo Harada, que je ne connais qu’à travers son personnage tête-à-claques dans « Enka no joou ». ‘Va falloir que je me le procure pour le voir plus tard…

    Écrit par : Dramafana | 27.09.2012

    Harada Taizô est dans Enka no Joou ? Ca va encore faire monter le drama d’un cran dans ma liste ça ! ^^ Enfin, pas sûr que je l’aie pris dans ma valise :p
    J’espère que tu passeras un bon moment avec Medaka quand il sera arrivé en haut de ta liste, même si c’est pas tout de suite ^^.

    Écrit par : Katzina | 02.10.2012

    Merci pour le compliment et pour ta critique, d’ailleurs nettement plus étoffée que la mienne. Notre ressenti à l’égard de ce drama est vraiment proche et je ne peux que souscrire à tout ce que tu as écris. Un school drama de référence!

    Écrit par : Asa | 30.09.2012

    Merci encore à toi pour la découverte ! Même si la présence de Spitz au générique aurait fini par m’interpeller, j’ai tellement tendance à mettre les school drama de côté que je ne me serais sûrement pas lancée si facilement ! ^^

    Écrit par : Katzina | 02.10.2012

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