Bonnie Pink

bonnie pink

Ca fait plus de deux ans que je connais Bonnie Pink. Facile, je l’ai découverte dans le drama Watashi no kyôkashô, que j’ai regardé début 2009. et dont le générique utilise la chanson Water me. J’ai tout de suite trouvé que la chanteuse avait une très belle voix, et j’ai écouté un peu Thinking out loud, l’album sur lequel le titre figure, qui date de 2007. Je me suis dit que c’était un peu trop poppy pour moi. Mais en fait, j’ai commencé à l’écouter régulièrement parce que je trouvais toutes les chansons super catchy.

Au bout d’un moment, j’ai décidé d’explorer un peu plus la discographie de la chanteuse, et j’ai écouté un peu ses premiers albums. J’ai trouvé ça sympa, sans pour autant les écouter en boucle. Faut dire que j’ai fait l’erreur de mettre les albums sur mon lecteur MP3 et comme les trois quarts du temps je suis en mode « lire tout en aléatoire », ben c’est juste trop pas le bon moyen de découvrir un album et son ambiance. Mais bon, y’a quand même quelques chansons qui ont fini par me sauter au fond du tympan, en particulier The Answer, et j’ai commencé à vraiment écouté « sérieusement » Bonnie.

 

C’est à dire en prenant les albums un par un et en jouant toutes les pistes dans l’ordre, pour bien saisir l’ambiance, bien saisir l’évolution de sa musique au fil des années. Parce que mine de rien, ça fait plus de quinze ans qu’elles est là ! Hé oui, comme Spitz ou the brilliant green, elle a débuté dans les années 90. Ah oui, au fait, Bonnie Pink est japonaise, c’est pas forcément évident en fait, vu son pseudo et vu qu’elle chante souvent en anglais. Et puis on peut même dire que sa musique n’a rien de japonais, mais en même temps, qu’est-ce que c’est la musique japonaise ? Je dis ça comme ça parce que je suis la première à en écouter mais que ça m’agace qu’on mette en avant une étiquette « j-music » ou « j-pop », comme si c’était ce « j » le plus important.

Son vrai nom est Asada Kaori, et elle a à son actif 11 albums, près de 40 singles, un live, un album de reprises, un autre d’auto-reprises qui vient juste de sortir, un mini-album, un de remixes, et trois bets-of. Hé ouais, tout ça ^^.

Pour ce qui est de décrire son style, les mots me manquent, d’une part car il a pas mal évolué en quinze ans comme je viens de le sous-entendre, d’autre part parce que ça a vite ses limite de classer la musique en genre. Et puis au bout du compte, on en viendra à coller l’étiquette fourre-tout de pop-rock (ou po-prock comme ils disent sur RTL 2 :p). Bon, on peut quand même dire en gros que Bonnie a commencé avec des influences un peu plus blues/folk et que ses compositions ont pris progressivement une tournure plus synthétique,  poppy, voire R’n’B (rien que d’écrire ce mot, ça me fait peur :p).

Ouais, franchement, les premières fois où j’ai entendu A Perfect Sky, je me suis dit : non, je peux pas écouter ça, quand même ?! Mais si, c’est super prenant au bout du compte. Et je sais que c’est sûrement bête de raisonner comme ça, mais je ne vois pas la chanson que pour ce qu’elle est, mais plutôt dans son ensemble : si la chanteuse ne faisait que ça, ça ne serait pas intéressant. J’apprécie la chanson justement parce que je sais que la chanteuse en fait d’autres aux ambiances différentes.

Mais on n’a pas pour autant l’impression que Bonnie s’essaie un peu à tous les genres juste pour voir un peu ce qui marche le mieux. Même si je ne nie pas que le tournant plus poppy qu’a pris sa musique au début des années 2000 correspond à une mise en avant générale du genre dans l’industrie musicale grand public  (faut que j’arrête j’utilise des expressions trop compliquées là :p) aux dépends du rock.

Quels que soient les albums, on a donc une alternance de balades toutes douces, de slows un peu électrifiés et violonisés de la mort qui tue, de rythmes plus soutenus avec des mélodies enjouées, le tout avec des paroles tantôt en japonais, tantôt en anglais, les deux langues pouvant apparaître dans la même chanson. Et sur ce point, je rapproche vraiment Bonnie Pink de Rie fu : même si les deux chanteuses ont des univers bien différents, la façon dont elles utilisent l’alternance des deux langues qu’elles maîtrisent parfaitement est très similaire. On peut aussi citer comme point commun le fait que les deux artistes composent et écrivent entièrement leurs chansons.

 

Et puis mettons encore plus au placard ces histoires de genres musicaux, si j’aime tant Bonnie Pink c’est tout simplement parce qu’elle a une voix absolument magnifique qui s’adapte aussi merveilleusement bien à tous les types de chansons. On sent dès son premier album Blue Jam qu’elle a du coffre, même si sa façon de chanter semble un peu forcée parfois, comme si elle se cherchait encore. Mais après, c’est que du bonheur, elle est capable de sortir des notes vachement puissantes sans qu’on ait l’impression qu’elle force du tout, et donc sans qu’on  ait l’impression qu’elle braille. Voilà donc mon coup de coeur de l’année, enfin un des coups de coeur car il y en a d’autres dont j’espère pouvoir parler bientôt !

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