Titre japonais : おせん
Nombre d’épisodes : 10
Diffusé au : Printemps 2008
Chaîne de diffusion : NTV
Fiche : DramaWiki
Ce drama fait partie de ceux que mes camarades blogueurs dramaphiles m’on donné envie de voir. Je ne le connaissais même pas de nom avant de lire sa critique sur le blog de Dramafana, et ses alléchantes captures d’écran m’ont rapidement donné envie de le voir. L’idée de retrouver la ravissante Aoi Yû dans un premier rôle me plaisait aussi beaucoup. Il faut toujours avoir un drama bouffe sous le coude, et après Hungry!, Shinya shokudô et Kodoku no Gurume, je me suis donc lancée dans Osen.
Au Japon, on peut trouver partout et à toute heure toutes sortes de plats préparés ou d’endroits où manger rapidement. Pourtant, dans un quartier de l’immense capitale qui ne dort jamais, il existe encore un lieu hors du temps où l’on choisit les ingrédients les plus fins pour préparer patiemment des mets qui se savourent et dont on ne trouve le goût nulle part ailleurs. Cet endroit, c’est le restaurant traditionnel Isshouan. Il est tenu par une toute jeune patronne, Osen.
Aoi Yû est tout simplement délicieuse dans le rôle de cette jeune femme qui semble avoir été élevée dans une autre époque (elle ne semble pas connaître le micro-ondes) et apprécie le sake au point de souvent avoir la gueule de bois. Les kimono qu’elle porte et les coiffures qu’elle se fait quand elle a des invités importants sont superbes. Si elle a la lourde responsabilité de préserver et transmettre les saveurs de l’Isshouan tout en gérant son personnel de cuisine et de service, Osen ne se départ presque jamais de sa bonne humeur et de son sourire si franc. A travers la nourriture, elle parvient à transmettre beaucoup de choses.
Nous découvrons l’Isshouan et son personnel à travers un nouveau venu, Yoshio, affectueusement surnommé Yocchan-san. Lui qui vient d’un restaurant moderne où le chiffre et la productivité priment sur le reste ne semble d’abord pas trop à sa place et ne montre pas non plus les compétences nécessaires. Mais sa ténacité et sa bonne humeur vont l’aider, et il va vite gagner la sympathie d’Osen, au grand étonnement de tous les autres. Je n’avais jamais vu Uchi Hiroki avant et je n’avais rien loupé. Si son personnage est sympa dans le fond, il n’est pas du tout original, et l’acteur ne montre pas du tout assez de charisme et de finesse dans son jeu pour que l’on s’attache à lui sans concession.
Tome, premier apprenti en cuisine, ne va pas être le dernier à se montrer jaloux de Yocchan et à lui rappeler quelle est sa place. Le personnage est sans grande surprise, et comme Mukai Osamu m’avait déjà déçue récemment dans Hungry!, cela ne m’a pas aidée à l’apprécier. Le troisième cuisto, Kenta (Okura Tomofumi) n’a pas assez de temps de présence à l’écran pour pouvoir être vraiment jugé.
Du côté du personnel féminin en kimono jaune, celle qu’on voit le plus est Teruko, responsable de la cuisson du riz (faite au feu de paille). Le personnage vient du Tôhoku, ce qui n’est pas le cas de son interprète, Suzuki Ranran, et c’est sûrement pour ça que j’ai trouvé que son accent sonnait très faux. Ses gestes et ses regards aussi, d’ailleurs. Tout comme Kenta, ses deux autres collègues sont trop peu présentes pour que leur personnalité soit vraiment développée.
Pour compenser ces petits jeunes un peu faiblards, le personnel compte deux derniers personnages interprétés par des valeurs sûres : Sugimotto Tetta tient le rôle du chef Seiji, et Yo Kimiko celui de Shizu, la responsable du service.
Enfin, on peut noter la présence occasionnelle de Chinpindo, un antiquaire du quartier. Le rôle est très classique pour Watanabe Ikkei, et il n’apporte au bout du compte pas grand chose à l’histoire. La mère d’Osen et précédente patronne de l’Isshouan, Chiyo, est elle jouée par Yuki Saori. Elle reste mystérieuse et on ne sait pas vraiment pourquoi elle est partie en laissant le restaurant à sa fille encore si jeune.
S’il est difficile de deviner pour certains drama qu’ils sont tirés d’un manga, pour d’autres cela saute aux yeux, et c’est le cas d’Osen. Cela se voit à travers ses personnages, mais encore plus à travers son schéma : un épisode équivaut à un « problème » impliquant un protagoniste différent et qui se trouve toujours réglé ou presque au moyen des bons repas imaginés par Osen et préparés en collaboration avec son équipe.
Si la thématique tradition VS modernité est toujours intéressante, je trouve qu’elle aurait pu être abordée de façon plus fine. Les situations sont assez variées, mais au bout du compte c’est toujours les méchants qui veulent se faire des sous et qui s’en fichent de préserver la tradition. Ce thème de la survie d’un restaurant traditionnel menacé par le régime alimentaire moderne aussi bien que par la démolition m’a tout de suite rappelé Haikei Chichiue sama. Et tout comme le héros de ce dernier, Osen ignore qui est son père et voudrait bien le savoir. Malheureusement, pas de réponse à attendre de ce côté !
Car il semble évident que le drama n’est qu’une adaptation partielle du manga, et cela se sent. Si certains personnages ont le droit d’être sous les projecteurs le temps d’un épisode, d’autres restent beaucoup plus en retrait comme je l’ai déjà mentionné. Si l’on apprend à bien connaître Osen, on sent bien qu’on est loin de savoir tout sur elle, et la question des capacités de Yocchan est assez vite oubliée. Au début il se galère, et puis après, on ne prétend pas qu’il est devenu un cuisto hors pair, mais bon plus de problème, juste comme ça. Cette impression d’inachevé est un poil atténuée par les séquences d’intro et de conclusion, qui sont franchement étonnantes et qui recadrent un peu le tout.
Si le schéma d’un « problème » par épisode a l’inconvénient d’être un peu rigide et répétitif, il a l’avantage d’entraîner la présence de nombreux guests. J’ai eu le plaisir de retrouver de nombreux acteurs qu j’apprécie : Katagiri Hairi, Okada Yoshinori, Oizumi Yo, Nishimura Masahiko, Koizumi Kotarô et Katô Masaya. Oui, rien que ça ! ^^
Si certains personnages ont des faiblesses ou sont trop peu présents, c’est peut-être parce qu’il existe un dernier protagoniste, qui prend vraiment beaucoup de place. On le voit beaucoup, et on n’arrête pas d’en parler ! Il s’agit bien sûr de la nourriture. Et sur ce plan, le drama remplit parfaitement sa mission : on nous fait saliver, notre ventre gargouille, et cette affection pour la bonne nourriture est communicative. Et puis Osen a un côté presque documentaire lorsqu’on nous explique comment sont fabriqués des ingrédients clés de la cuisine japonaise. Je pense en particulier à la bonite séchée et au miso, qui n’ont plus de secrets pour moi maintenant ! ^^
Si la nourriture que l’on voit est si apétissante, c’est parce que le drama a une image très soignée, qui met également en valeur les décors, que ce soit l’Isshouan et son quartier ou le reste de la ville, beaucoup plus animée en contraste. C’est vraiment joli, et du coup on regrette un peu que les personnages et la structure du drama soient un peu trop prévisibles.
J’ai trouvé que l’OST d’Osen était assez inégal. Le travail de Kannô Yûgo, grand habitué des OST de drama, n’est évidemment pas mauvais. Le thème principal est même joli et attachant à la longue, mais il y a pas mal de moments où la musique ne colle pas avec l’ambiance. Ou bien où l’ambiance qu’elle créé est trop en décalage avec le reste du drama, je ne sais pas trop. En tout cas, c’est loin d’être marquant, mais bon je dis tellement souvent que j’aime l’OST d’un drama que ça change un peu :p. La chanson de l’opening est quant à elle bien entraînante, et j’ai bien aimé les images du générique.
Avec une manière de gérer l’opposition tradition/modernité pas toujours habile et des personnages qui manquent globalement de présence et d’originalité en-dehors de son héroïne, Osen n’est pour moi pas un drama incontournable. Sans non plus considérer le visionnage des épisodes comme une corvée, je ne les aurais clairement pas enchaînés et la prévisibilité des événements et des réactions donne quelques longueurs. Mais si vous êtes capables de regarder un drama juste pour la bouffe et que vous êtes sensible au fonctionnement d’un restaurant japonais traditionnel, l’aspect documentaire du drama et ses belles images vous contenteront très certainement !
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
Je me serais damnée pour être une petite souris et aller me repaître de tous ces mets si appétissants! Je suis d’accord avec toi: on a toujours besoin d’un « drama-bouffe » chez soi! Je constate que nous partageons le même avis sur « Osen », à part sur quelques points. Je suis contente que tu l’aies regardé. C’est un drama très instructif et esthétique. Malgré ses quelques défauts, il mérite bien qu’on lui fasse un peu de pub! (^^)
Écrit par : Dramafana | 05.09.2012
C’est clair qu’il y a bien des drama plus connus qui ont une histoire et des personnages encore plus convenus, qui n’ont pas d’autre argument qu’un beau gosse au casting et qui sont pourtant plus connus ! Il va falloir que je parte à la recherche d’autres drama gastronomiques pour m’en resservir un à l’occasion ! Quoique les émissions de bouffe de la télé japonaise me donnent assez faim comme ça ! :p Ils sont vraiment terrible avec la bouffe, partout !
Écrit par : Katzina | 08.09.2012
Meme si le pitch n’a pas l’air transcendant j’ai bien envie de m’impregner d’un peu de vieillot. Je vais tenter de le regarder meme si je sais que je vais surement lacher au bout de 4 episodes haha !
Je viens de découvrir ton blog et moi qui ne sais JAMAIS quoi regarder comme drama (yen a trop), ca va me permettre de m’inspirer 🙂
Écrit par : Eugenie | 09.09.2012
En effet y’en a trop à voir des drama ! Si mes billets peuvent t’aider à faire le tri entre ce qui te tente et ce qui te tente pas, je suis contente. Hésite pas à continuer à partager tes impressions ^^.
Écrit par : Katzina | 15.09.2012