Titre japonais : オーバー・タイム
Nombre d’épisodes : 12
Diffusé en : Hiver 1999
Chaîne de diffusion : Fuji TV
Fiche : DramaWiki
Si j’ai choisi de regarder ce drama pas tout récent, c’est évidemment parce que je connaissais plusieurs des acteurs qui y apparaissent (critère de choix toujours essentiel et pas surprenant pour les séries que je découvre moi-même), mais aussi parce que je connaissais la chanson thème, qui est chantée par le tout premier groupe japonais que j’ai écouté, the brilliant green. J’avais vraiment apprécié de retrouver une chanson de Spitz dans Love Story, je pensais donc que ça serait tout aussi sympathique de retrouver Kawase Tomoko et sa bande. Dernier argument non négligeable, le scénario est signé Kitagawa Eriko (Sunao ni narenakute, Orange days, Beautiful Life, Sora karu furu… et Love Story justement).
Me voilà donc partie pour suivre les aventures de trois amies au début de la trentaine qui habitent ensemble, Natsuki, Fuyumi et Haruko. La première, qui est au centre de l’histoire, ne semble pas avoir de succès dans sa vie sentimentale. La seconde au contraire, collectionne les aventures et a au début de l’histoire une relation avec un homme marié. la dernière est plus effacée, et joue avant tout le rôle de grande soeur, au sens figuré pour ses deux amies qu’elle loge, et au sens propre pour son frère Sôichirô, qui va se retrouver à habiter avec les trois jeunes femmes.
Il va se lier d’amitié avec Natsuki, et rencontrer Nazuna, qui va devenir sa petite amie. De son côté, Natsuki va retrouver un senpai médecin, Kuga, avec qui elle va également entamer une relation. Evidemment, les choses ne vont pas être si simples tout le long de l’histoire, étant donné que Nazuna va se montrer jalouse de l’amitié de Sôichirô pour Natsuki, et ces deux derniers eux-mêmes vont finir par se demander s’il n’y a vraiment que ça entre eux.
Natsuki est interprétée par Esumi Makiko. Si j’ai eu du mal avec certaines intonations de sa voix qui semblaient parfois peu naturelles (comme il est fait allusion à ça dans un dialogue, je pense qu’elle modifie vraiment sa voix), j’ai bien aimé le côté spontané de son personnage, qui a à la fois un petit côté gamine et garçon manqué, mais pas du tout trop marqué.
C’est Sorimachi Takashi qui incarne Sôichirô. Il m’a complètement fait oublié son rôle d’Onizuka, ce qui n’était pas forcément donné. Son personnage est celui d’un jeune homme un peu réservé, mais pas non plus paralysé des sentiments et même assez perspicace. Bref, ça passe vraiment bien. On ressent bien la complicité entre Sôichirô et Natsuki, et même si on sait dès le départ que leur amitié va être remise en question d’une façon ou d’une autre, le duo qu’ils forment est vraiment attachant.
Le personnage de Nazuna représente entre un obstacle à l’évolution de la relation entre Natsuki et Sô-chan comme cette dernière le surnomme. Elle pourrait donc être franchement agaçante pour le spectateur qui souhaite normalement que les choses avancent entre les deux personnages principaux. Mais j’ai trouvé que Nazuna apportait vraiment quelque chose à l’histoire, que sa jalousie était très bien « mise en scène », et que les problèmes qui sont abordés à travers son couple et celui que Natsuki forme avec Kuga sont intéressants : le fait d’être à l’aise, de pouvoir se montrer tel qu’on est avec celui qu’on aime, le fait de souffrir de sa présence malgré ou à cause des sentiments qu’on a. J’ai bien aimé Kimura Yoshino, que j’avais à peine reconnue car elle est plus jeune et a un visage plus rond que dans Rondo.
Kuga est interprété par Shiina Kippei. Le personnage n’a rien d’antipathique, mais ce n’est pas mon préféré, c’est presque un rôle trop normal par rapport à ceux dans lesquels j’ai pu voir l’acteur auparavant.
Fuyumi est une fille super mielleuse avec les hommes, et j’aurais pu détester le personnage s’il n’avait pas été incarné par une actrice que j’apprécie, Ishida Yuriko. Même si je n’ai pas adhéré à sa façon de voir les choses, son histoire reste intéressante et complète bien la trame principale. Quant à Haruko (Nishida Naomi), comme je le disais plus haut, elle est moins présente, mais je n’ai rien eu à lui reprocher, et le trio d’amies est au final vraiment sympathique.
Deux garçons, des collègues de Sôichirô, viennent compléter cette galerie de personnages : Endo est joué par Katô Haruhiko, toujours aussi sympathique mais qui semble décidément n’avoir que des rôles secondaires, et Itô Hideaki, encore plus jeunot que dans Yasha.
Question musique, c’est donc la chanson Sono speed de, une des mes préférées de the brilliant green, que l’on trouve dans l’opening, ainsi qu’à plusieurs reprises durant les épisodes, où l’on peut aussi entendre une version instrumentale très sympathique. Il y a également une insert song, de Yamaguchi Yûko, que j’ai trouvé vraiment jolie et qui donne une bonne petite ambiance à la série. Globalement, la bande originale a très bien vieilli, par rapport à certaines séries qui ont quelques années de plus. Enfin, j’ai pu avec grand plaisir entendre à plusieurs reprises la chanson Kaede de Spitz, qui est sortie l’année de la diffusion de la série et dont les personnages parlent à un moment donné.
Si les ingrédients sont classiques, le déroulement de l’histoire n’est pas non plus trop prévisible et m’a même surprise par certains côtés. Les événements se succèdent ni trop lentement, ni trop rapidement, et l’ensemble tient bien la route. Résultat, j’ai suivi chacun des 12 épisodes avec plaisir, et je les aurais même regardés plus rapidement si j’avais eu plus de temps !
Si l’on est adepte des drama pas tout récents, Over Time est donc pour moi un bon choix. Comme pour Sunao ni narenakute et Orange Days, Kitagawa Eriko met autant l’accent sur l’amitié que sur l’amour, ce qui permet de s’éloigner un petit peu de la romance classique. La série s’apprécie sûrement mieux quand on connaît un peu les acteurs, mais les personnages sont dans l’ensemble sympathiques, et l’ambiance musicale tout à fait à la hauteur.
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