[Anime] Seirei no moribito

seirei no moribito

Titre japonais : 精霊の守り人
Nombre d’épisodes :  26
Année de production : 2007
Licence en France : Aucune
Fiche : Animeka ; ANN

J’avais vu Seirei no moribito pour la première fois en 2008 et j’avais vraiment beaucoup aimé, la preuve étant qu’elle a figuré dans le premier top 10 d’anime que j’avais fait sur le blog. Je savais que je voudrais revoir la série un jour, et c’est pour ça que je l’avais sélectionnée pour un petit top 10 d’anime que j’aimerais voir licenciés en France. Plus de sept ans après, mon souhait n’a malheureusement pas été exaucé (une seule des dix séries que j’avais choisies est sortie, c’est pour dire !) et je trouve toujours ça atant dommage. Pour ne pas me contenter à nouveau de fansub, j’ai fait appel cette fois encore à l’édition disponible chez l’oncle Sam. J’ai pris la version DVD qui m’a coûté une bouchée de pain, me disant que l’essentiel était de posséder la série. Mais en fait, le coffret est assez moche et l’anime aurait mérité l’investissement dans son édition Blu-ray, évidemment plus récente. Mais bon, en même temps, vu comment je me galère à lire les BRD…

Bref, j’ai enfin revu Seirei no Moribito (il y a même déjà pas mal de mois du coup), et j’en pense toujours autant de bien. Le premier billet que j’avais fait était assez concis mais il comportait quand même l’essentiel. Comme je préfère rester sur un contenu simple sans spoiler car mon but est avant tout de donner envie de faire découvrir la série, je vais donc un peu me répéter, mais je voulais quand même saisir l’occasion de reparler de la série et aussi de dire quelques trucs en rapport avec l’oeuvre originale. Car autant le repréciser tout de suite, l’anime Seirei no moribito est une adaptation du light novel du même nom écrit par Uehashi Nahoko et disponible en français chez Milan jeunesse sous le titre Le gardien de l’esprit sacré. Uehashi est également l’auteur de Kemono no souja, dont j’ai adoré l’adaptation anime faite également par la NHK.

seirei no moribito

Seirei no moribito nous emmène dans un monde fantastique inspiré à la fois du Japon et de la Chine ancienne, où les esprits de la nature au coeur des légendes anciennes ont été oubliés par la majorité des gens et ne sont plus connus que des chamans et des astrologues. Balsa, garde du corps solitaire et lancière hors pair, va se retrouver à protéger la vie de Chagum, le deuxième prince de l’empire de Yogo. Chagum portant en lui l’oeuf d’un esprit de l’eau jugé maléfique et dangereux selon la légende de la fondation de l’empire, son père s’est résolu à le sacrifier pour le bien de tous. Alors qu’il a grandi dans le confort du palais impérial, Chagum va se retrouver du jour au lendemain à fuir les soldats impériaux par monts et par vaux et va devoir placer toute sa confiance en Balsa. Au cours de leur périple, Balsa et Chagum vont finir par découvrir la véritable nature de l’esprit de l’eau.

Balsa est pour beaucoup quelqu’un d’étrange. Non seulement elle excelle dans l’art du combat alors que c’est une femme, mais en plus elle met toujours ses assaillants hors d’état de nuire sans les tuer. Elle est prête à tout pour mener à bien sa mission, et va se montrer aussi inflexible envers Chagum qu’envers elle-même. Même si elle est un archétype du genre, ses traits de caractère restent bien dosés et cela change des jeunes filles fragiles et naïves ou bien des pestes jamais contentes qu’on voit bien plus souvent dans les anime (et dans les fictions japonaises en général). Et puis le passé de Balsa qui nous est conté progressivement fait qu’elle gagne facilement la sympathie du spectateur.

Chagum ayant grandi dans la bulle du palais impérial, son brusque changement du statut de prince à fugitif et sa découverte du monde extérieur et de sa violence vont être un véritable choc et l’amener à grandir d’un coup pour laisser derrière lui son enfance insouciante. Aidé des adultes qui l’entoure, il va parvenir à surmonter la peur et l’incertitude suscitées par l’esprit qui l’habite et devenir acteur de son propre destin.

seirei no moribito

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Torogai est une vieille chaman qui connait Balsa de longue date. Elle va faire tout son possible pour découvrir comment libérer Chagum de l’esprit de l’eau. Avec sa petite taille, sa grosse tête et le petit lapin qui loge dans sa coiffe, Torogai fait immédiatement penser à un personnage de Miyazaki. Son caractère bien trempé aide aussi à faire le rapprochement. Tanda, son disciple, est un ami d’enfance de Balsa. Calme et attentionné, il essaie d’amener notre héroïne à compter plus sur les autres. Tôya et Saya sont deux jeunes orphelins qui vont avoir l’occasion d’aider aussi Balsa et Chagum dans leur fuite et dans leur quête.

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Shuga est un jeune savant brillant promis à une belle carrière au sein des sages astrologues de la cour impériale. Il va être le premier à douter de la véracité des écrits entourant la fondation de l’empire, et donc de la nécessité d’ôter la vie à Chagum pour sauvegarder la prospérité de Yogo. Alors qu’un groupe de combattants d’élite pourchasse Balsa et Chagum, il va se mettre à mener l’enquête au risque de compromettre sa position. 

seirei no moribito

J’ai encore une fois beaucoup apprécié l’univers de Seirei no Moribito, avec sa touche de fantasy et d’Asie ancienne. On sent que l’oeuvre originale s’adresse à un public plutôt jeune car l’intrigue reste simple, mais l’histoire est bien construite, son déroulement bien équilibré. On prend le temps de s’arrêter sur les différents personnages plutôt que de mettre plus de baston et de retournements de situation, et on évite très bien le manichéisme de base qui pourrait être utilisé si facilement vu le type d’univers et le type de public. Outre le fait que l’empereur n’est pas simplement un grand méchant, on trouve des éléments intéressants du côté de la cohabitation avec les esprits de la nature.

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Je ne m’arrêterai sur l’aspect technique de la série que pour dire que j’ai globalement aimé le chara design et les teintes utilisées. D’épisode en épisode, on nous montre de superbes paysage de montagne et de campagne, et j’ai trouvé que tout ça n’avait pas mal vieilli du tout. La bande sonore de l’anime a été composée par Kawai Kenji, une valeur plus que sûre que ce soit sur petit ou grand écran, pour de l’animation ou pour des productions avec des vrais gens dedans. Si on n’a pas de thèmes aussi mythiques que ceux de Ghost in the shell ou Avallon, on reconnait tout de suite son style et ses mélodies se montrent efficaces à tout moment. La chanson de l’opening signée L’Arc-en-Ciel est on ne peu plus accrocheuse, et l’ending de Tainaka Sachi, que l’on peut retrouver dans Saiunkoku Monogatari et Fate.stay night) n’est pas moins agréable. En gros, un sans faute pour la musique !

Seirei no moribito reste pour moi une valeur sûr parmi les séries animées de la deuxième partie des années 2000. Elle ne révolutionne rien mais est tout à fait maîtrisée et a pour elle une belle galerie de personnages. J’ai pris plaisir à la suivre du début à la fin, et je ne comprends toujours pas pourquoi aucun éditeur francophone n’a été fichu de nous la vendre il y a quelques années vu qu’elle s’adresse à un public quand même large. Il ne faut pas hésiter à ajouter le coffret de la série à son panier si l’on fait une petite commande outre-Atlantique comme moi, si possible en version BRD car ça reste bon marché et ça doit être quand même mieux, pas seulement pour l’image.

Au moment où j’ai revu la série animée, la NHK a annoncé une nouvelle adaptation de Seirei no moribito, cette fois en drama avec un format spécial (la longueur des épisodes et le rythme de diffusion diffèrent des drama classiques). A l’heure où j’écris enfin ces lignes, les épisodes constituant la troisième et dernière partie de l’histoire vont bientôt être diffusés. Je n’ai toujours pas vu ce drama (juste quelques minutes du premier épisode par curiosité, mais j’y compte bien évidemment. La NHK sait mettre le budget pour ses drama spéciaux et/ou historiques, donc a priori on peut éviter le carton pâte et les effets spéciaux trop moches. Et puis le casting est dans l’ensemble alléchant, à commencer par le rôle de Balsa qui a été confié à Ayase Haruka (ceux qui ne regardent pas de drama la connaissent peut-être grâce au grand écran). Et puis je suis curieuse de voir si l’adaptation est différente de l’anime, au niveau de la narration ou du point de vue adopté peut-être. Même si ça n’est pas pour tout de suite, je reparlerai donc de Seirei no moribito sur ce blog :).

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