[Anime] Chihayafuru

chihayafuru

Titre japonais : ちはやふる
Nombre d’épisodes : 25 épisodes
Année de production :
 2011-2012
Licence en France :
 Aucune
Fiche :
 Animeka ; ANN
Voir aussi : Chihayafuru 2

Chihayafuru est certainement l’une des séries récentes dont j’ai entendu le plus de bien sur la blogosphère anime française et en général. Je savais donc que je me laisserais tenter à un moment ou un autre, et c’est l’annonce de la deuxième saison qui m’a décidée à me lancer dans l’aventure à l’automne 2012. Donc oui, il y a plus d’un an. Je ne suis vraiment pas fière d’avoir tant traîné à écrire ce billet, car avec ma manie de ne pas prendre de notes, il est clair que je ne me souviens pas assez en détail de l’anime pour lui rendre justice. Car je pense que je ne vous apprendrai rien en vous disant que Chihayafuru est un très bon anime, si vous ne l’avez pas encore vu, sa réputation a dû le précéder.

Chihayafuru nous plonge dans l’univers du karuta, un jeu de cartes japonais ancien basé sur un recueil de 100 poèmes qui fait appel à la mémoire et aux réflexes des joueurs. Nous apprenons comment Chihaya va découvrir cet univers grâce à un camarade de classe et se prendre d’une véritable passion qui l’amènera plusieurs années plus tard à créer un club au lycée et à participer à des tournois, visant le titre ultime de meilleure joueuse du Japon, et donc du monde vu que ce jeu n’est pas pratiqué dans les autres pays.

Très jolie mais manquant beaucoup de féminité et d’élégance selon son entourage, notre héroïne sait ce qu’elle veut et fait ce qu’il faut pour arriver à ses fins. Comme son côté chieuse ou garçon manqué ne sont pas poussés à l’extrême; on s’attache rapidement à elle et surtout, sa passion pour le karuta est assez contagieuse. Sur cette façon d’aborder la passion du personnage principal et son évolution dans l’univers du jeu en question, Chihayafuru m’a énormément rappelé Hikaru no go : je n’ai pas plus envie de jouer au karuta que j’avais eu envie de jouer au go car ce n’est pas du tout mon style, mais pourtant j’ai été captivée par le parcours de Chihaya comme par celui de Hikaru.

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La mise en scène des parties est très dynamique, le temps qui est accordé au jeu dans chaque épisode est bien dosé, ce qui laisse matière à développer assez les personnages dans leur quotidien et pas seulement lors des matches de karuta, même si le jeu est toujours présent en toile de fond. J’ai trouvé que la manière d’introduire les règles et subtilités du karuta au gré des parties et des expériences des différents personnages était réussie. Au début, on est un peu paumé, mais au bout du compte, c’est bien mieux qu’un cours magistral ! ^^

Outre son héroïne, Chihayafuru met en scène une belle galerie de personnages qui jouent eux aussi au karuta. Chacun a sa manière de voir le jeu, chacun a des motivations et parfois des objectifs différents. Et chacun apprend des autres de par ces différences. Arata et Taichi sont deux camarades de primaire de Chihaya. C’est le premier qui va faire lui faire découvrir le karuta, qu’il a appris avec son grand-père et dont il est complètement passionné.

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Taichi est le meilleur élève de l’école, un parfait petit fils à maman qui fait tout parfaitement. Est-ce juste pour montrer une fois de plus à quel point il est brillant et combler son ennui qu’il va se lancer dans le karuta ? Ou est-ce plutôt pour suivre Chihaya ? A l’adolescence, on aperçoit bien les contours d’un triangle amoureux entre nos trois personnages principaux, mais c’est l’amitié et le jeu qui gardent le dessus et qui permettent de donner une dimension plus complexe aux relations entre les trois personnages.

Je dois dire que j’ai été assez choquée de la manière dont le comportement puant de Taichi au primaire est oublié. Je sais bien qu’avec le temps et l’âge les gens changent; mais c’est quand même un sacré petit con au départ ! Mais on finit quand même par vraiment s’intéresser à lui.

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Pour officialiser son club de karuta au lycée, Chihaya doit réunir un certain nombre de membres. Ca ne va pas être facile, mais à force de propagande et autres manières peu conventionnelles (là encore j’ai vu l’ombre de Hikaru ! ^^), elle va y parvenir. Il y aura d’abord Nishida, surnommé Nikuman, petit gros grognon qui a déjà un bon niveau en karuta et va être recruté pour cette raison.

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Ensuite, il y a Tsutomu, l’élève asocial qui a de très bons résultats non pas parce qu’il a des facilités comme Taichi mais parce que c’est un acharné des études et un obsédé des notes. Cela lui vaut le surnom de Tsukue (bureau), et en effet il préférerait y rester à étudier plutôt que de jouer au karuta. Mais il finit par y trouver son intérêt (faire des statistiques des différents joueurs du club par exemple), et c’est avec plaisir qu’on le voit devenir plus social et s’épanouir un peu.

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Enfin, il fallait bien un autre élément (plus) féminin dans le club (la féminité passant pour le coup par une grosse paire de boobs :p) , et c’est Kana. Pour cette passionnée de culture traditionnelle issue d’une famille de vendeurs de kimonos, le karuta, c’est avant tout les poèmes, leurs sonorités et leur signification. Cette sensibilité joue sur sa manière de mémoriser les vers.

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Aux membres du club viennent s’ajouter les adversaires rencontrés au cours des différents tournois, qu’ils soient scolaires ou non. Si on ne les voit évidemment pas aussi souvent, certains prennent quand même une place importante dans l’histoire, par rapport à ce qu’ils représentent pour Chihaya, et on a un bon aperçu de leur caractère et de leur manière d’appréhender le jeu.

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Au niveau de la réalisation, si on a le droit à l’environnement scolaire de toute série mettant en scène mettant en scène des enfants ou des ados au quotidien, toute occasion de mettre en valeur ce décor est saisie. L’univers du karuta et l’imagination des personnages donnent lieu à de belles images, et on a de beaux effets de lumière. Pour ce qui est du chara design, on a un bon mélange de personnages « beaux » aux traits fins mais pas trop typés shôjo il me semble et de personnages à tronche.

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L’OST de l’anime est signé Yamashita Kösuke, que je connaissais pour ma part surtout pour son travail sur l’adaptation de Hana yori dango et d’autres drama. Il fournit vraiment un excellent travail, le thème orchestré avec piano que l’on entend le plus souvent a une mélodie superbe. On ressent pleinement l’émotion et l’enthousiasme des personnages. Près d’un an après la série, je m’en souviens sans peine, c’est un signe qui ne trompe pas !

L’opening est un titre pop-rock bien dynamique signé 99RadioService que je trouve vraiment super chouette. Pour l’ending, on a le droit à une voix féminine, celle de Seto Asami. La petite touche très asiatique dans l’instrumentation et la mélodie de la chanson est bien sympa (et m’a rappelé un des endings de… Hikaru no go, oui ! ^^).

On n’a pas du tout le temps de s’ennuyer pendant ces 25 épisodes : de la découverte du karuta au primaire puis la création du club au lycée, chacun suit ensuite son évolution dans l’univers du karuta et les choses deviennent de plus en plus sérieuses. Arrivé au bout, on a vraiment envie de savoir ce qui va se passer après, et c’était bien de savoir déjà qu’il y aurait effectivement une suite. J’aurais d’ailleurs aimé regarder la saison 2 lors de sa diffusion à la télé, mais ça passait bien trop tard -__-.

Tout ça donne envie de se pencher sur le manga original, qui est publié en version française chez Pika (il paraît qu’ils vont jusqu’au bout de leurs séries maintenant :p). Et puisque les Japonais savent si bien mettre en scène leurs jeux traditionnels, cela m’incite encore plus à voir/lire Shion no ou dont j’entends parler depuis plusieurs années, bien que je sois encore plus hermétique au shôgi et à son cousin occidental qu’au go ou au karuta.

Si elle reste classique dans les grands thèmes qu’elle aborde à travers un jeu, qui sont en gros les mêmes que l’on peut avoir avec un sport, Chihayafuru est très bien maîtrisé tant au niveau du scénario que de la réalisation. On ne tombe jamais dans la surenchère, que ce soit côté jeu ou côté romance, et les personnages sont dans l’ensemble très sympathiques et assez nombreux pour qu’il n’y en ait pas que pour l’héroïne. C’est agréable à l’oeil comme à l’oreille, c’est aussi intéressant que divertissant. Vraiment une bonne pioche. Et ça fait toujours plaisir de voir qu’un anime dont on a entendu du bien partout tient ses promesses :).

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