[Cher journal #47] Mon mois de février 2021

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Tout le long de ce mois le plus court de l’année, on a pu sentir que doucement mais sûrement, la fin de l’hiver approchait. Non pas qu’il ait fait beaucoup plus doux tous les jours, mais il y a quand même quelque chose dans l’air. Et puis même si l’amplitude n’est pas la même qu’en France, on sent le soir que les jours rallongent. Le temps a encore été globalement beau et sec. Le mercure est monté à plus de 20°C le troisième weekend du mois, mais on a eu de nouveau un bon coup de fraîcheur juste après alors que j’avais rangé les manteaux d’hiver (surtout le mien, car de toute façon j’allais finir par faire sauter un des bouton :D). En se promenant dehors, le parfum des pruniers s’est fait de plus en plus fréquent, et à la fin du mois j’ai pu constater que les odorantes daphnés commençaient aussi à fleurir.

Il y a eu du relâchement en février, on s’est de nouveau permis d’aller au resto le weekend. Évidemment, que des endroits assez grands avec les tables pas serrées, dès l’ouverture quand il n’y a presque personne, juste tous les trois, et en étant venus à vélo. Le premier dimanche du mois, on a fait un tour au magasin d’occasion Off House. Je pensais trouver quelques vêtements pour Messire, il n’y avait rien d’intéressant dans sa taille cette fois. Par contre, j’ai trouvé un sling en excellent état de la marque que je pensais acheter à 550 yen donc je n’ai pas hésité à le prendre.

J’avais fait une petite recherche pour voir s’il y avait de bonnes pâtisseries aux alentours qu’on ne connaissait pas encore. J’en ai trouvé une entre Ôizumi Gakuen et Shakujii Kôen, on y est allé et c’est tout de suite devenu une de mes pâtisseries préférées ! Déjà la boutique est très chouette (dommage on ne peut pas prendre de photos), et les gâteaux sont originaux et délicieux. Du coup, on y est retourné deux fois dans le mois !, dont le jeudi 11 qui était férié. Ce jour-là aussi, on a pu mangé sur l’unique table en extérieur d’un tout petit resto de Shakujii où on n’était pas allé depuis bien longtemps.

Le deuxième weekend, on est retourné au super petit resto de Hibarigaoka qui sert des nouilles 100% soba ainsi que des galettes. On est passé au 100 yen refaire un petit stock de papier à origami car Messire aime toujours faire des pliages et des décorations en papier. Son père a aussi décidé d’investir dans une paire de petites raquettes de badminton pour changer du frisbee !

Comme le nombre de cas de coronavirus à Tokyo avait progressivement baissé, on a décidé de remettre Messire au yochien à la mi-février. C’est pas facile de juger quel est le seuil acceptable, surtout quand on sait qu’il y a toujours pas mal de gens qui ne sont pas testés, et que les tests faits dans des centres de dépistage privés sans passer par le système de santé ne sont pas comptabilisés. Mais on espérait quand même qu’il puisse profiter à peu près tranquillement des dernières semaines de sa deuxième année, surtout avec ses trois copains de troisième année qui iront en primaire à partir d’avril.

Et puis comme ça, c’était plus pratique pour aller à mon premier rendez-vous de suivi à l’hôpital où je vais accoucher. C’était la première fois qu’on prenait le train en presque 3 mois, l’autochtone est venu même si on se doutait déjà qu’il ne pourrait sûrement pas rentrer dans le service mais c’était bien de pas être complètement toute seule pour ma première visite dans un hôpital que je ne connaissais pas du tout. J’ai beaucoup attendu, j’ai vu trois personnes différentes en tout (sage-femme, médecin, infirmière) mais ça s’est super bien passé donc je suis vraiment rassurée parce qu’en fait il n’y avait pas vraiment de plan B :D.

Le troisième weekend de février, on est allé chez mes beaux-parents pour la première fois depuis février. Même si beau-papa a été malade il y a quelques semaines et est allé faire un test PCR, ça ne leur a pas assez fait peur et ils continuent à aller prendre des cours de langue en train. Si la situation n’a pas changé quand j’aurai dépassé les huit mois de grossesse, on arrêtera à nouveau de les voir je crois, même si ça m’embête pour Messire qui bien sûr était bien content de les revoir (tellement qu’il ne voulait plus partir, mais n’était pas d’accord non plus pour passer la nuit chez eux, pourtant il faudrait qu’on essaie si les conditions s’y prêtent !). En rentrant, on est passé à la grande jardinerie mais il n’y avait pas encore beaucoup d’herbes. J’ai pris du romarin et de la menthe mais il faudra attendre une prochaine fois pour le basilic et autres.

Le mardi 23 février était également un jour férié. Y’a pas à dire, les semaines de quatre jours, ça passe tellement mieux ! Et oui, je me permets de dire ça même si je ne « travaille » pas :). On est allé (en vélo toujours) au centre culturel de Nerima situé à Shakujii Kôen pour voir une exposition des illustrations de la série de livres pour enfants Wani Wani, que Messire connaissait un peu, et donc encore mieux maintenant. On en a profité pour faire un tour à l’exposition permanente qui explique notamment l’histoire de la culture du daikon de Nerima, qui existe toujours même si les lieux n’ont plus rien de villages vu que l’arrondissement compte 700000 habitants. C’est dommage, on ne pouvait pas prendre de photos !

Le dernier weekend du mois, on est repassé du côté d’Ôizumi et Shakujii pour faire quelques courses. Je ne peux pas trouver tous les produits que j’utilise régulièrement dans les magasins de mon quartier, et commander sur le net pour les produits frais c’est pas trop possible vu les frais, mais maintenant j’ai bien fait mes repérages dans les quartiers où on peut aller en vélo donc on peut profite de nos petites sorties du weekend pour remplir un peu le frigo et les placards :). Le dernier jour du mois, on s’est fait une petite séance jardinage en famille, pour désherber et préparer un peu toutes les plantes en pot pour la belle saison. SI on laissait faire Messire il nous ratiboiserait tous les thuyas et les buissons d’abélia !

En février, j’étais super motivée pour cuisiner donc le reste des projets pour la maison n’ont pas beaucoup avancé (et le ménage c’était encore le minimum :D). J’essaie de plus en plus d’utiliser des bocaux et pots en verre pour stocker plein de choses, parce que c’est ce qu’il y a de plus hermétique, de plus sûr et de plus durable. J’ai récupéré pas mal de pots de produits achetés (olives, câpres, cornichons, beurres de noix ou graines, épices…). J’ai acheté des bocaux avec un caoutchouc pour stocker les légumineuses, graines, granola, choucroutes, etc. Pour que tout ça soit plus joli, j’ai acheté un assortiment d’étiquettes façon tableau noir avec des feutres de craie liquide de différentes couleurs. Parfois je sais très bien ce qu’il y a dans un bocal, parfois c’est moins évident donc c’est pratique de savoir en un coup d’oeil, et puis aussi de pouvoir ajouter la date de fabrication pour les préparations plus ou moins périssables (pour les choucroutes, ça permet de savoir quand elles seront assez fermentées ^^). Même si je n’ai pas une écriture très jolie, c’est assez chouette. Dommage que la place sur mon plan de travail soit si limitée car j’aurais envie d’y laisser tous ces pots et bocaux plutôt que de les ranger dans les tiroirs ! J’aurais vachement envie de mettre une étagère accrochée au plafond au-dessus de mon évier, du côté qui donne vers le living, mais même en trouvant un modèle avec quelque chose qui empêcherait les bocaux de glisser et tomber, je pense pas que ça soit une bonne idée dans un pays à forte activité sismique. On a d’ailleurs eu un beau rappel ce mois-ci avec le tremblement de terre dans le Tôhoku, à la maison ça n’a pas tremblé si fort que dans les parties plus centrales/est de Tokyo mais c’était super long donc pas rassurant du tout.

Avec le retour de Messire au yochien, il a fallu reprendre les bentos après une pause de près de deux mois. Je suis vraiment satisfaite de ce que j’arrive à faire avec les restes de repas et le petit stock du congélo, et j’ai commencé à prendre des photos pour immortaliser tout ça. Du coup, j’ai repris un rythme un peu différent dans la préparation des repas vu qu’il y a une personne de moins à la maison au déjeuner. J’arrive petit à petit à me prévoir des petites séances pour planifier les repas de la semaine en fonction des stocks que j’ai et en prévoyant des courses pour compléter. D’un sens c’est un peu cruel envers moi-même de passer tant de temps à faire de la bouffe dernièrement car à partir de juillet ça ne pourra plus être ma priorité, mais j’ai vraiment envie d’essayer plein de trucs et de continuer à agrandir ma base de plats que je maîtrise, pour trouver rapidement des idées et pouvoir varier un maximum dans ce qui peut se préparer rapidement.

bento

Je viens justement parler de bocaux et de choucroute, j’en ai préparé 2 début février et elles étaient prêtes à manger pour la dernière semaine du mois. Ca dépanne toujours d’avoir une petite ration de légumes en plus, y compris dans les bentos de Messire. Et bien sûr, ça aide à maintenir son petit élevage interne de bonnes bactéries. Dans le genre fermenté, j’ai aussi essayé de faire du nattô mais avec des pois chiches à la place des haricots de soja. Ca se mange bien mais je ne suis pas convaincue à 100%. On l’a assaisonné à la japonaise mais peut-être qu’il aurait fallu aller jusqu’au bout du truc et faire un assaisonnement plutôt style Moyen-Orient ?

Pas de grandes nouveautés du côté de la cuisine japonaise, j’ai surtout fait pas mal de variations de soupes miso avec mon stock de 8 miso (mais je ne les ai même pas encore tous goûtés !). A côté j’ai refait pas mal de grands classiques et testé de nouveaux trucs. Par exemple, des topinambours. Ca faisait longtemps que je voulais goûter et j’ai découvert qu’en fait il y en avait au Japon, c’est pas mal du tout. J’ai fait une soupe de brocoli au lait de coco, des pommes de terre rôties au four avec une super sauce au yaourt et aux herbes qui déboîte, des tempura à la noix de coco au four, une grosse tournée de curry encore meilleure réchauffée le lendemain. C’est de nouveau la saison de la roquette, et ça tombe bien car c’est ma feuille préférée ! Avec Messire, on a aussi refait les croquettes de lentilles et amarante qu’il adore avoir dans son bento, comme il a du mal à les faire toutes de la même taille cette fois il a décidé lui-même de peser la pâte à chaque fois avant de les former ! J’ai aussi fait une tarte pommes neufchâtel champignons pour sauver un fromage qui était là depuis un peu trop longtemps, mais en fait c’était tellement bon que ça lui a fait largement honneur.

J’ai refait un super kimichi tofu chige, cette fois en prévoyant un peu plus pour pouvoir faire 2 repas dessus. Le premier soir, on avait mis des huîtres, et le deuxième on a mis des oeufs. Et puis j’ai essayé aussi un autre plat coréen que j’adore, les toppoki, et c’est tellement facile que ça va devenir aussi un classique (d’ailleurs, j’ai déjà fait un bon stock en prévision !).

french toasts

Au petit déjeuner, il y a eu du pain perdu avec le bon pain de mie d’une de nos boulangeries préférées, des scones comme presque tous les mois, une nouvelle tournée de granola (orange sésame), des pancakes vegan avec trois ingrédients principaux (banane, avoine, lait de coco). C’était aussi la fête du porridge car en plus des classiques porridges d’avoine préparés la veille au soir, il y a eu du porridge de patate douce, du porridge de lentilles corail au cacao et du porridge de riz noir au lait de coco une recette indonésienne que je voulait tester depuis longtemps. Et pour le tout dernier petit déjeuner du mois, j’ai fait des gaufres de pomme de terre. Ca faisait très longtemps que je n’avais pas sorti mon gaufrier, c’est dommage surtout que j’ai plein de plaques différentes mais la cuisson est assez longues par rapport à des pancakes par exemple.

Enfin, pour le goûter et d’autres moments, j’ai testé une recette de muffins vegan pomme pavot, j’ai fait pour la première fois depuis longtemps un pain de mie, ainsi que des bretzels. Il y a eu deux tournées de compote et des chips de pomme, j’ai refait du beurre d’amande et de graines de tournesol, et j’ai refait aussi du tahini car en fait je le trouve meilleur que celui que j’achète (même si du coup c’est pas bio car les graines de sésame bio ça coûte la peau du cul !).

Messire met la main à la pâte 😀

A son retour au yochien, Messire a eu droit à un dessin de chacun des copains de sa classe. En fait, ils avaient prévu de les mettre dans notre boîte aux lettres juste le jour où il est revenu :). Du coup, il a fait des dessins pour tout le monde en échange. Depuis qu’il passait beaucoup plus de temps à la maison c’était plus compliqué de limiter le temps d’écran, surtout qu’en fait il regarde plus de programmes éducatifs que de dessins animés. Là, il s’est mis à vouloir regarder l’émission d’anglais de la NHK, donc si c’est un bon moyen d’éveiller son intérêt pour cette langue c’est pas plus mal !

On a eu de nouveau une période difficile avec des grosses colères comme on en avait pas vu depuis très longtemps. Ca m’a carrément rappelé la période des 2 ans. Je pense que le contexte n’a pas dû trop aider, ça fait maintenant un an qu’on ne fait presque plus de sorties et il a passé de nouveau presque deux mois à la maison. Je ne pense pas que ça soit déjà le bébé qui le perturbe car de ce côté-là il n’hésite pas à poser plein de questions. Il est encore plus exigeant avec son père même s’ils passent beaucoup plus de temps ensemble dernièrement (du coup c’est papa qui devrait revoir les limites je crois). C’est maintenant lui qui est préféré au coucher, et même quand Messire se réveille la nuit !

Je ne suis toujours pas vraiment emballée par Ochoyan et du coup j’ai commencé un autre asadora plus ancien en parallèle, Umechan-sensei. Si je ne l’avais pas encore vu c’est parce que je ne pensais pas pouvoir l’apprécier, mais pour l’instant en fait ça passe vraiment bien. Du coup, un asadora que j’aime pas malgré une actrice principale que j’aime, et un que j’aime bien malgré une actrice principale que j’aime pas !
On plonge toujours dans l’époque bakumatsu au moins deux fois par semaine avec Atsuhime et Ryômaden, et c’est vraiment chouette de voir parfois les mêmes événements sous des angles différents. Quand ça a parlé de la rébellion de Chôshû j’ai essayé de me souvenir comment c’était dans Hana moyu mais c’est déjà un peu trop loin !

Maintenant qu’on a vu le premier film, on a pu se lancer dans le drama Mahoro ekimae bangaichi et ça tient bien ses promesses. On a aussi pas résisté à commencer à regarder le Kudô Kankurô diffusé cette saison, Ore no ie no hanashi, et je suis assez fan. Avec tout ça, je n’ai toujours pas laissé de place aux anime et on n’a pas non plus vu de film !

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