Vu que j’ai à peine mis le nez dehors de tout le mois de juillet, je ne sais même pas si c’est justifié de commencer ce bilan mensuel comme d’habitude avec un « point météo » :D. C’est certain que la première quinzaine du mois a été globalement grise et pluvieuse. d’abord plutôt « fraiche » puis de plus en plus chaude. Puis la saison des pluies s’est terminée, les cigales ont débarqué et le thermostat du four s’est pété. Et bien sûr, on va en avoir pour jusqu’à fin septembre -__-.
Le jeudi 1er juillet dans l’après-midi, alors que j’étais pile à 39 SA, la sage-femme est venue pour sa visite maintenant hebdomadaire, peut-être pas la dernière mais au moins l’avant-dernière. Depuis le début de la semaine, j’avais encore plus mal dans les hanches et j’avais vraiment l’impression que quelque chose se préparait. Un examen a confirmé que mon col était dilaté à 2 doigts, ce qui confirmait bien mon ressenti mais ne voulait pas forcément dire non plus que Bébé-san n’attendrait pas quelques jours de plus. J’avais fait un gâteau pour le goûter le matin de ce jour-là et je me suis demandé si j’aurais l’occasion de le goûter ou s’il se passerait quelque chose avant. Ou peut-être que j’aurais le temps d’en manger, mais juste une fois ?
Comme je l’avais dit dans mon bilan de juin, au cours de mes dernières semaines de grossesse j’ai essayé de marcher un peu tous les jours. Ce jeudi 1er juillet, il se trouve qu’il fallait passer au supermarché pour compléter notre repas du soir donc nous y sommes allés en fin d’après-midi et cela a remplacé l’habituelle promenade après le dîner. On va au bout du compte assez rarement au supermarché, encore plus tous les trois, et encore plus depuis le début de la pandémie. Mais bon, ça reste le supermarché de notre gare, c’est pas la sortie du siècle. Pourtant, j’ai eu l’impression que je me souviendrai de cette fin d’après-midi. Effectivement, ça a été notre dernière sortie à 3 !
Ha, c’est chiant parce que j’ai envie de raconter tout en détail mais en même temps je ferai un billet exprès plus tard donc ça sert à rien de dire la même chose deux fois :D. Je pensais comme tous les soirs pouvoir manger tranquillement mon dessert devant un drama et aller me coucher tôt, mais à 20h j’ai commencé à avoir des contractions, qui ont évolué très rapidement. On avait plusieurs plans suivant comment ça se présenterait (moment de la journée, Messire à la maison ou pas, perte des eaux direct ou pas, arrivée rapide des beaux-parents ou pas…), heureusement j’ai pu partir pour l’hôpital dans notre voiture avec l’autochtone comme chauffeur, et non avec le taxi maternité qu’on avait pré-réservé au cas où. Je savais que le trajet en voiture avec des contractions serait long et pénible, je n’aurais pas imaginé que ma fille soit si pressée de nous rejoindre qu’elle n’attende pas qu’on soit arrivées à l’hôpital ! En deux heures en tout elle était là, et la seule chose qui restait à sortir de mon ventre en arrivant dans la salle d’accouchement c’était le placenta ! Est-ce que j’ai regretté de ne pas avoir opté pour la péridurale comme pour Messire ? Absolument pas ! Heureusement même que je n’en attendais pas une car je ne l’aurais pas eue de toute façon et j’aurais juste été beaucoup moins bien préparée. L’image que je gardais en tête de la naissance de mon fils, comme son père, c’était le regard vif qu’il nous a lancé quand le médecin l’a sorti (et c’était vraiment une seconde vu qu’il a tout de suite été emmené bien qu’en parfaite santé). L’image que je garderai de la naissance de ma fille, c’est l’instant où je l’ai instinctivement prise dans mes mains pour la poser sur mon ventre, toutes les deux encore liées par le cordon.
Comme il n’y a eu aucune complication et que la mise en place de l’allaitement s’annonçait très bien, j’ai pu sortir le surlendemain samedi dans l’après-midi, à peine remise de mes émotions mais contente de quitter l’hôpital même si tout s’y est bien passé dans l’ensemble. Messire est venu jusqu’à l’hôpital avec son père, comme ils ne pouvaient pas rentrer dans le service ils ont attendu qu’on sorte et il a rencontré sa petite soeur dans un coin du hall près des ascenseurs. J’aurais aimé une première rencontre plus posée mais au moins on n’a pas eu à rester cinq jours ou plus à l’hôpital sans aucune visite comme ça aurait pu être le cas. Le reste du mois de juillet s’est donc passé pour moi et la petite Duchesse entièrement à la maison, et majoritairement à l’horizontale pour les 15 premiers jours. On a établi nos quartiers sur un futon dans la pièce à tatami adjacente au living pendant la journée, pour être au rez-de-chaussée avec tout le monde et éviter les escaliers plusieurs fois par jour. Les 3 jours après notre sortie de l’hôpital, la sage-femme est venue à la maison pour vérifier que tout se passait bien pour toutes les 2. Elle est revenue aussi au bout de deux semaines.
L’autochtone a pris en charge l’intendance de la maison et la charge mentale qui va avec. Techniquement il n’a pas pris de congés, mais il avait pu prévoir de ne pas être sur un gros projet et il a assez d’autonomie pour gérer son temps de travail. Franchement ça fait du bien d’avoir une pause et de ne plus à avoir à penser tout le temps à ce qu’on va manger aux prochains repas ! J’ai juste continué à gérer un peu les achats de bouffe qu’on fait sur Internet :D. J’avais fait ce que je pouvais pour m’assurer qu’on puisse continuer à manger sain et varié même si je ne pouvais plus cuisiner, et de ce côté-là on s’en est vraiment bien sorti. Parce que oui, effectivement, pas le temps de faire à manger, mais c’était pas négociable pour moi de manger au quotidien des trucs du supermarché, et puis ce qu’on peut prendre à emporter ou se faire livrer de restos des environs c’est aussi plutôt limité question choix. L’autochtone a préparé dès qu’il avait le temps des plats de légumes en bonne quantité, parfois avec certaines des recettes que je fais souvent, parfois en essayant des nouvelles, notamment avec les légumes de son jardin. On a profité de la récolte de maïs, Messire adore ça. Les edamame étaient aussi excellents, et il y a encore eu pas mal de petits poivrons verts, d’aubergines et de tomates.
On a continué à profiter à fond des fruits d’été, surtout des pêches car on en trouvait presque à chaque fois à prix réduit car un peu abîmées (quelques tâches mais rien à jeter en fait !). Après les abricots (dont quelques uns ont servi à faire le super gâteau dont je n’ai effectivement mangé qu’une part :D), j’ai eu une livraison de petites prunes noires déclassées qui étaient excellentes. J’ai refait le même gâteau avec, et on a mangé tout le reste comme ça. Elles semblaient un peu dures au départ mais en fait elles ont mûri un peu. J’ai toujours apprécié les prunes, mais ces dernières années je suis de plus en plus fan. On n’a jamais trop de fruits, et je suis plus que jamais heureuse que notre budget bouffe nous permette de ne pas se priver de ce côté malgré les prix élevés.
En prévision de mon accouchement, je cherchais des snacks nourrissants qui n’avaient pas une liste d’ingrédients longue comme le bras avec des sucres et des graisses super transformés. J’ai trouvé mon bonheur sur iHerb avec les barres Larabar, qui sont devenues le snack qui dépanne de toute la famille, en particulier de Messire qui en prend presque à chaque fois qu’il a besoin d’un goûter au yochien (quand il fait les prolongations jusqu’à 16h). Pour l’instant on a goûté chocolate brownie, coconut cream pie, blueberry muffin et chocolate peanut butter. Pas plus de 6 ingrédients à chaque fois, base de dates et de noix de cajou. Il y a d’autres goûts dispo sur iHerb, mais pas tous ceux que la marque fait. Encore un produit impossible à trouver à prix correct directement au Japon, que ce soit une marque japonaise ou en import officiel…
J’ai eu une grosse envie de granola alors à 12 jours postpartum j’ai passé un peu de temps dans la cuisine pour m’en préparer un grand bocal. J’ai aussi fini ma rhubarbe de Fujimi en faisant du chutney, j’en ai congelé 2 pots ça devrait se garder je pense. J’ai profité d’une nouvelle cueillette de myrtilles fraiches faite par mes hommes au verger du coin pour faire un petit clafoutis au lait d’amande assez réussi. Avec une des nombreuses pâtes brisées préparées en juin et congelées, j’ai fait une jolie tarte colorée avec des tomates jaunes et vertes dénichées par les hommes chez un producteur du quartier lors d’une excursion au parc. Pour écouler un peu de farine de maïs avant que les mites me la gâchent (la guerre des mites alimentaires n’est toujours pas gagnée -__-), j’ai essayé de faire hoe cakes, une recette de pancakes du Sud des Etats-Unis et c’était pas mal du tout. Comme j’avais du chutney, il fallait bien refaire ma recette de dosas fourrée aux patates douces ! On a testé avec un paquet de patates douces en cube, donc la variété à chair orange. J’adore les satsuma imo japonaises avec leur chair jaune, mais c’est bien de temps en temps de changer ! Voilà, la partie cuisine de ce bilan mensuel est moins longue et moins organisée que d’habitude mais elle est là quand même !
Après une petite promenade la veille au soir pour vérifier la poussette, j’ai fait ma première vraie sortie avec Duchesse le 28 juillet pour aller chercher Messire au yochien. L’autochtone était parti au service consulaire de l’ambassade de France pour déclarer la naissance. Duchesse comme Messire a donc pu avoir un deuxième prénom sur l’état civil français. Comme la naissance a été très rapide et sans complications, je suis certainement moins fatiguée que ce que je pourrais être. Le cododo et l’allaitement vite mis en place, ça aide beaucoup pour les nuits. Mais je suis quand même bien contente d’avoir eu le luxe de pouvoir me ménager pendant ces premières semaines pour que mon corps puisse se remettre dans les meilleures conditions. Et puis, même en restant à l’intérieur avec la clim (réglée au minimum car les petits pieds de bébé ça se refroidit vite !), je trouve ça quand même fatigant l’été !
Comme s’il n’était pas assez occupé, l’autochtone a dû emmener Punchi deux fois au vétérinaire parce qu’il ne faisait plus la grosse commission mais à la place laissait des petites traces de merde partout où il mettait son gros cul de chat, y compris sur le canapé bien sûr. Exactement le genre de truc sympa quand on a un petit de 5 ans qui joue au sol dans le living, un nouveau-né qu’on allaite sur le canapé et qu’on a déjà du mal à suivre avec le ménage dans la maison… Le lavement n’a pas suffit à lui débloqué les boyaux, il a donc fallu une intervention sous anesthésie. Ce chat on l’a eu gratos mais il nous coûte cher… Je n’en ai pas parlé ici car c’est long à développer mais depuis plusieurs mois je ne supporte plus nos deux chats et si quelqu’un voulait les prendre je lui en serai extrêmement reconnaissante, mais ça n’arrivera pas car personne ne veut d’un chat parano qui déteste l’espèce humaine et qui passe son temps à te fixer comme si tu avais que ça à faire de comploter pour essayer de le tuer…
Comme on a gardé tout le matériel utilisé pour Messire et que je compte bien réutiliser tant que possible les mêmes vêtements (jusqu’à 2 ans ça sera plus un problème de saison que de genre !), on n’a vraiment pas eu beaucoup d’achats à faire mais en juillet j’ai pris plaisir à faire un bel achat pour Messire et pour Duchesse, même si ça ne lui servira pas tout de suite : des coussins pour les chaises évolutives Stokke. J’avais dû dire que Messire avait eu la sienne très tard et que j’avais regretté de ne pas m’être décidée avant. Comme il en a toujours besoin (tant qu’il ne peux pas reposer ses pieds au sol sur une chaise normale), on va prendre une deuxième chaise pour Duchesse dans quelques mois avec le kit bébé. J’ai trouvé de superbes coussins sur Etsy, en version junior pour le grand et en version siège bébé pour la petite, dans le même tissu qui rend très bien dans le living. J’étais contente de donner de l’argent à une personne qui fabrique elle-même à la main plutôt qu’à Stokke qui vend ses coussins officiels la peau du cul !
Avant de montrer sa petite soeur à ses copains, Messire depuis juin avait pris l’habitude d’amener un de ses camarades du yochien après la sortie pour lui montrer… Punchi ! Comme c’était une invitation de dernière minute en période de pandémie, les gamins restaient dans le jardin et pouvaient voir le chat à la porte-fenêtre à travers la moustiquaire. L’autochtone s’est même mis à proposer des petits goûters :). Je peux dire que Messire est content d’avoir une petite soeur (il avait bien dit que ça serait une fille !), même si ça reste un gros changement du haut de ses six ans. Comme il passait déjà beaucoup de temps avec son père, ça aide beaucoup. Il veut la porter, voudrait déjà qu’elle dorme avec lui et trouve qu’elle sent bon. Par contre sans surprise il a un peu de mal à mesurer sa force ;). Il est resté plus tard au yochien presque tous les jours de la semaine en juillet, 16h au lieu de 14h donc, comme ça son père avait un peu plus de temps pour son travail ou pour les tâches ménagères. Même s’il était parfois le seul à rester plus tard ça ne le dérangeait pas le moins du monde !
Après avoir été interrompue le premier soir du mois par l’arrivée de ma petite tornade, en juillet j’ai gardé l’habitude de regarder un épisode de série le soir une fois le grand Messire couché. On a fini la S2 de Kodoku no gurume et enchaîné direct avec la S3, que l’autochtone n’avait jamais vue non plus (enfin il sait plus trop ;D). En tout cas moi si je ne me souvenais vraiment plus des deux premières saisons, je me suis souvenue un peu de certains épisodes de la troisième. Comme on pensait résilier dès que possible l’abonnement Netflix, on s’est aussi mis à la dernière saison de Shinya shokudo / Midnight diner. On a fini Coffee ikakga deshou, et même s’il y a des éléments sympa j’ai quand même été déçue. Nos deux taiga ont approché de plus en plus de leur conclusion, surtout Atsuhime. Nous avons continué à suivre l’asadora Okaeri Mone, et la manière dont sont traitées les conséquences de la catastrophe du 11 mars 2011 est vraiment intéressante. J’ai aussi repris Umechan-sensei et je n’ai toujours aucun gros reproche à lui faire, j’avance même bien rapidement vu que j’ai regardé parfois plus de 2 épisodes par jour. Mais ça ne suffisait pas quand même pour les longues séances d’allaitement d’un nouveau-né, j’ai donc commencé le drama pas prise de tête que j’avais prévu de voir : Proposal Daisakusen. Oui, ce drama que j’avais presque juré de ne jamais voir car c’est Yamapi dans le premier rôle. Comme il n’a pas fait long feu et que je l’ai terminé tout début août je peux déjà le dire : j’ai passé un excellent moment et le drama a clairement sa place dans les classiques de la deuxième partie des années 2000 !
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