[Drama] Guu Guu datte neko de aru 1 & 2

guu guu datte neko de aru

Titre japonais : グーグーだって猫である
Nombre d’épisodes : S1: 4 / S2: 5
Diffusion : S1: Automne 2014 / S2: Eté 2016
Chaîne de diffusion : WOWOW
Fiche : DramaWiki

Même si je ne regarde pas autant de drama WOWOW qu’il le faudrait, j’essaie de repérer saison après saison ce que la chaîne payante propose de nouveau. Début 2020, quand j’ai repéré sur Prime un drama WOWOW en deux saisons avec comme affiche Miyazawa Rie et un chat gris, j’ai pu me rendre compte que mon radar n’était pas du tout au point. Que ce soit en automne 2014 ou en été 2016, j’étais complètement passée à côté ! C’est l’inconvénient de ne pas regarder moi-même systématiquement les sites de toutes les chaînes TV japonaises ! Avec l’autochtone, on a tellement été conquis par la première saison de Guu Guu datte neko de aru qu’on a enchaîné directement avec la deuxième. Je traiterai donc des deux en même temps dans ce billet car cela est en plus tout à fait justifié étant donné qu’elles se superposent temporellement.

Kojima Asako est mangaka et habite dans le quartier de Kichijôji (dans l’ouest de Tôkyô). Elle se retrouve profondément affectée par la mort de sa compagne féline de longue date. Son chagrin ne va s’apaiser que lorsqu’elle va trouver dans de curieuses circonstances un nouveau chat à adopter. Guu Guu (ou bien Gou Gou) va égayer son quotidien pendant de nombreuses années, au gré des bouclages de chapitres et de rencontres qui seront parfois l’occasion d’évoquer l’enfance et la jeunesse d’Asako.

J’avais vu Miyazawa Rie uniquement dans Gou, mais sa présence dans le premier rôle de Guu Guu datte neko de aru a pas mal influencé ma décision de regarder le drama et j’ai pu avoir confirmation que j’aimais beaucoup cette actrice. Asako a une personnalité un peu hors du commun, ce qui n’est pas forcément étonnant pour quelqu’un exerçant une profession artistique, mais elle est surtout très attachante. Elle vit un peu dans sa bulle et semble côtoyer peu de monde à part les personnes liées à son travail et les félins. On apprend pourquoi elle est « toujours » célibataire, et même si dans le fond c’est pas super étonnant cette manière de voir les choses pour la société japonaise, ça n’en est pas moins moche.

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Ômori, l’éditeur d’Asako, travaille avec elle depuis pas mal de temps et la connait bien. Les particularités de la profession de mangaka (travail à domicile, pas d’horaires fixes, dates limites entraînant des nuits blanches…) ont certainement contribué au fait que leur relation a dépassé le stade purement professionnel. Ômori va en effet être très présent pour Asako au moment de la mort de son chat et l’aider dans son déménagement. J’étais certaine de ne jamais avoir vu l’acteur qui joue ce personnage, mais pourtant il me faisait vraiment penser à quelqu’un. En voyant qu’il s’appelait Nagatsuka Keishi, je me suis dit que c’était forcément le fils de Nagatsuka Kyôzo (que j’ai beaucoup aimé dans Kimi wa pet, Hana moyu et Shizumanu Taiyô). C’est effectivement bien le cas ! Le fils n’est pas le sosie du père, mais il y a vraiment quelque chose de commun dans leurs expressions et je l’ai donc trouvé vraiment chouette dans ce rôle.

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Minami est l’assistante d’Asako. Elle cherche à lancer elle aussi sa carrière de mangaka, mais semble considérer qu’elle n’a pas un don comme Asako et fait plutôt partie des gens qui tentent d’atteindre leur but par la persévérance et un travail acharné. J’ai été très heureuse de retrouver dans ce rôle Kuroki Haru, que j’aimais déjà beaucoup et que j’ai pu revoir depuis dans des rôles formidables. Plus tard dans l’histoire, une autre assistante va faire son apparition, Chisato. Bien qu’assez franche, elle va avoir du mal à avouer à Asako qu’elle a… peur des chats ! Je connaissais de nom (mais pas de visage) Maeda Atsuko, je savais juste qu’elle était une ancienne AKB. Je l’ai trouvée plutôt sympa dans ce rôle, assez pour avoir la curiosité de la retrouver dans un autre drama.

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Asako va croiser le chemin du chat Guu Guu grâce à un sans-abri qu’elle va rencontrer dans le parc Inokashira. Le rôle est tenu par Tanaka Min, qui a autant de présence même si le personnage n’a rien à voir avec ceux que je l’ai vu incarner dans d’autres drama. Pour la petite anecdote, quand je l’ai recroisé après lors de mon revisionnage de Ryômaden, je me suis tapée un fou rire car je l’ai imaginé avec un chaton dans les bras (il joue un samurai haut placé qui rigole pas des masses donc le contraste était top :D).

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Parmi les rencontres qu’Asako va faire, la plus curieuse est certainement celle d’une jeune voyante, Miyake. Le rôle est tenu par Kishii Yukino, que j’ai découverte dans l’asadora Manpuku et que j’aime beaucoup (je la verrai bien dans un rôle principal d’asadora !). Issey Ogata joue quant à lui un policier assez particulier, un rôle décalé qui lui va aussi bien que celui de Scarlet. Dans le passé de notre héroïne. Dans le passé d’Asako, on peut croiser Kikuchi Rinko, Nishida Naomi ou encore Ishikawa Miwako. Enfin, j’ai beaucoup apprécié Nakamura Yurika, qui joue Asako adolescente.

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La tranche de vie a beau être un de mes genres de fiction japonaise préférés, même après tant d’années à bloguer je trouve toujours aussi difficile de faire justice à ce type d’oeuvre sans trop en dire. Ce qui est en plus assez paradoxal vu que l’histoire ne se base pas sur le suspense mais avant tout sur les relations entre les personnages et sur un univers. Et sur ces deux points, Guu Guu datte neko de aru se montre tout simplement brillant. Si l’héroïne a certes une profession pas tout à fait ordinaire et que ce n’est donc pas métro boulot dodo, on en est parfois presque à se demander pourquoi certains passages de son quotidien somme toute très banal sont montrés plutôt que d’autres. Mais justement, pourquoi pas ? Et puis il y a cette petite touche unique, ces notes subtiles de loufoque et de merveilleux ainsi qu’une pointe de nostalgie dans le meilleur sens du terme, qui transforment parfois cet ordinaire en extraordinaire. Et les félins alors ? Oui, quand même, ils sont bien présents ! Mais il faut quand même préciser que Guu Guu datte neko de aru est plutôt un drama avec des chats plutôt qu’un drama sur les chats. Je suis pas sûre que ça soit très clair 😀

Même si je ne suis qu’une liseuse occasionnelle de manga, c’est une des formes d’art qui m’a fait m’intéresser au Japon et je suis toujours sensible à la manière dont les mangaka et la création de manga peuvent être mis en scène, ce qui n’est pas si rare dans les drama, qu’il s’agisse du thème principal (Hanbun, Aoi, Gegege no nyôbô) ou d’un sujet plus secondaire (Hiyokko, Moteki). Guu Guu offre un bel aperçu du processus créatif et de la collaboration d’un mangaka avec son éditeur. Et pour cause, il s’agit de l’adaptation d’un manga autobiographique où l’auteure Ôshima Yumiko (son nom a été changé pour le drama mais il y a des similitudes ^^) raconte son quotidien.

J’ai été extrêmement sensible aux lieux dans lesquels se déroule le drama et à la manière dont ils sont filmés : Kichijoji, c’est à même pas 6 bornes de chez moi. J’ai reconnu plusieurs fois les alentours de la gare, et bien sûr de nombreuses allées du parc Inokashira. Certes, c’est un quartier prisé dans l’ouest de Tokyo, certaines petites rues ont beaucoup de charme avec leurs boutiques, le grand parc est franchement appréciable étant donné qu’on est dans une mégapole. Mais Guu Guu donne vraiment une dimension supplémentaire à l’endroit, il fait vraiment partie intégrante de l’histoire et je pense qu’on y est forcément sensible même si on n’y a jamais mis les pieds. Pour ma part, j’ai été ravie d’apprendre pourquoi il arrivait que l’étang du parc soit vide, parce que ça nous est arrivé une fois de le voir comme ça en hiver, il y a 4 ans je crois (il y avait un vent froid et presque personne, c’était très étrange comme ambiance !).

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L’univers d’une série ne peut pas être si prenant s’il ne bénéficie pas d’un excellent OST, et de ce côté aussi Guu Guu a été un gros coup de coeur pour moi. La bande sonore du drama a été composée par Takada Ren, qui n’est pas un habitué des OST de drama, et des fois le changement ça fait beaucoup de bien. L’artiste a également composée l’insert song, qui est chantée par UA et qui est vraiment géniale.

Peu importe le nombre de paragraphes que je pourrais écrire en plus, je crois que je n’arriverai pas à exprimer davantage par les mots à quel point Guu Guu datte neko de aru est un drama réconfortant, une vraie petite bulle dans laquelle on aimerait rester plus longtemps. Je préfère vous laisser le plaisir de la découverte ! C’est certes moins étonnant venant d’un chaîne comme WOWOW, mais c’est vraiment un drama à part (un peu comme Pan to soup to neko biyori), le genre de petites perles sur lesquelles on apprécie de tomber de temps en temps pour changer des productions plus conventionnelles.

Avant le drama, une adaptation en film avait déjà été faite. Même si je trouve toujours des raisons de ne pas donner la priorité aux longs métrages, c’est certain que je finirai par voir cette adaptation car non seulement le casting est intéressant (Koizumi Kyôko) mais en plus, le réalisateur et scénariste est le même, donc ça doit être intéressant de voir sa manière de procéder sur un format différent.

2 Commentaires

  1. Yay, tu as sorti l’article !

    Je suis contente de me replonger dans ce drama, du coup, que j’ai regardé sur tes bons conseils. Comme tu dis, c’est une bulle très réconfortante et qui fait du bien (même si j’ai pas mal pleuré devant).

    Je comprends tout à fait ton souci pour écrire sur les tranches de vie. C’est aussi un genre que j’affectionne, mais j’ai également du mal, on ne sait pas trop par quel bout les prendre parfois, mais même si tu disais sur twitter ne pas être trop satisfaite de ton article, je le trouve bien, moi 🙂 J’ai déjà vu le drama, du coup, mais je ne l’avais pas vu, cet article m’aurait donné envie 🙂

    En attendant il m’y a replongée donc merci ♥ (et pour la playlist aussi^^)

    • Comme la plupart du temps je mets une éternité à répondre aux rares commentaires que j’ai 😀
      Merci beaucoup pour ton message, ça me rassure de savoir que je suis pas la seule à galérer avec la tranche de vie et que mon article n’est pas si raté 😀

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