
Les introductions de mes bilans mensuels sont en quelque sorte un sacré défi pour trouver quelque chose de différent à dire chaque année sur ce qui est le pire mois de l’année au Japon. Il fait trop chaud, les enfants ne peuvent même pas profiter de leurs vacances, on ne peut même plus profiter des chouettes événements typiques de l’été comme les feux d’artifice ou les matsuri car même en fin de journée la chaleur ne tombe pas assez et puis le temps passé dans les transports plus la foule ça en rajoute une trop grosse couche (par exemple j’adorerais retourner au Tanabata d’Asagaya mais je sais que j’en profiterais tellement pas…). Au moins, on est assez privilégiés pour pouvoir être à l’abri de la chaleur chez nous, même si certains pensent qu’on ne devrait pas utiliser la clim alors qu’on est dans un pays où des gens sont morts pendant la nuit à cause de la chaleur parce qu’ils n’ont pas laissé la clim tourner faute de moyens. A côté de ça bien sûr, la clim tourne à fond dans les centres commerciaux et les supermarchés et combini réfrigèrent à gogo plein d’aliments et boissons inutiles et pourris d’emballages plastiques, ceux sur lesquels ils se font le pus de marge certainement.
Malgré tout ça, au début du mois d’août il y a un événement qui m’a motivé à sortir de chez moi : un concert de la musique d’Aria ! Il y a beaucoup de raisons qui expliquent pourquoi Aria est un de mes anime préférés et son OST en est certainement une. C’était un vrai bonheur d’entendre ça en live avec la participation du compositeur et de la chanteuse Makino Yui. Et oui il faut que j’en parle en détail ici vu qu’il y a eu un deuxième concert depuis (loupé hélas !) et bientôt un troisième pour lequel il FAUT absolument que j’aie des places pour que cette fois Messire soit de la partie vu qu’il est devenu fan de la série.
Puisqu’on parle de Messire, outre son projet d’été sur la ligne Koumi dont je parlais dans mon billet pour juillet 2023 et ses exercices de maths et de kanji, il a pu occuper un peu ses vacances avec des cours d’art plastique. Il avait commencé vers le mois de mai il me semble, une fois toutes les deux semaines le samedi, et là pendant l’été il a pu avoir un cours à peu près toutes les semaines en-dehors de la fermeture autour d’Obon. Les profs proposent des techniques ou des sujets mais les élèves sont assez libres dans leurs choix donc je trouve ça sympa. On avait envisagé une activité extra-scolaire quand Messire était encore au yochien, surtout à de la musique, mais il n’arrivait pas à se décider sur l’instrument et puis avec le Covid après c’était pas forcément le meilleur moment. Du coup avec ensuite le déménagement et la transition vers le primaire, il n’avait rien commencé d’autre à part des cours à la piscine qui ne sont pas trop sur une base régulière. Parce que oui je sais plus si je l’ai dit, c’est bien beau de faire les bobos à choisir une école privée mais ils ont pas de piscine à l’école de Messire. M’enfin je préfère pas de piscine que la version à la dure avec douches froides et/ou un prof tellement dans l’empathie qu’il colle au gamin une phobie de l’eau (et pour le second point je parle plutôt par expérience personnelle dans mon enfance, pas de ce que j’ai pu entendre du système scolaire japonais).

Le deuxième week-end d’août, on est allé faire un tour du côté de la gare de Tokyo pour que je puisse acheter des timbres au bureau de poste central (le hall du centre commercial à côté a toujours des jolies décorations) et que Messire puisse voir les Shinkansen. On a réalisé sur place que c’était pas la meilleure idée du monde de venir là en plein week-end d’Obon mais bon ça défilait les Shinkansen, il était content notre petit densha otaku. Et puis lui et sa soeur ont eu le droit à des autocollants de la part d’un agent.
Messire a pu également aller à Yatsugatake non pas avec nous mais avec ses grands-parents; Mon beau-père est celui qui passe le plus de temps là-bas l’été pour échapper à la chaleur, il y va en voiture et comme ma belle-mère ne conduit pas elle fait régulièrement des allers et/ou retours en train pour le rejoindre ou revenir à Tokyo avant lui. Du coup Messire a fait le trajet en train local avec elle et ils sont rentrés en voiture tous ensemble (comme on avait changé le siège auto de Messire on leur a fait prendre l’ancien même si évidemment ici pour un enfant de sept ans on voit pas le problème de ne pas en avoir…).

Et moins d’une semaine après ça, on est retourné à Yatsugatake tous les quatre ! Cette fois on a refait une visite à Fujimi Kougen Resort, où il n’y a pas de cabines comme à Fujimi Panorma mais des télésièges individuels que Messire a pu prendre tout seul comme un grand cette fois. La promenade en haut est vraiment sympa, même si sans surprise le mont Fuji se cachait encore derrière des nuages (on devrait le voir sur la photo en tête de ce billet s’il faisait pas encore le timide !). Il y a plein de statues, un endroit avec pas mal de fleurs. Et en bas aussi avant d’accéder aux télésiège il y a aussi un véritable petit jardin fleuri.
On a découvert un restaurant super près de Nobeyama où on va maintenant quasiment à chaque fois, ainsi qu’un parc sympa pour faire une petite promenade à l’ombre des arbres. Messire a voulu prendre un peu le train juste pour une station avant notre habituel passage à Moegi no mura, et Duchesse a voulu absolument venir avec nous alors qu’on pensait qu’elle ferait le trajet en voiture avec son père pour nous rejoindre. Je ne sais plus trop pourquoi mais elle pleurait (si on se souvenait pourquoi à chaque fois que nos gosses pleurent, HAHAHA) et dans le train une famille de touristes taïwanais lui ont donné un paquet de nori pour la consoler. Messire aussi y a eu le droit et ils ont eu aussi un petit écusson du drapeau de Taiwan !

Au retour vers Tokyo on a eu des gros bouchons, parce qu’on n’était pas les seuls à rentrer oui mais surtout parce que ça bouchonne super facilement au niveau d’un des tunnels où le nombre de files se réduit et qu’il y a en plus des travaux d’entretien / rénovation à au moins un autre endroit (je sais qu’on peut pas laisser l’autoroute se délabrer, surtout quand elle passe au milieu des montagnes avec plein d’ouvrages mais je plains tellement les ouvriers de faire ça en plein été !). C’est hyper frustrant parce que j’ai vraiment besoin de souffler un peu l’été dans un endroit moins chaud mais se retrouver dans les bouchons ça nous colle encore plus dans le nez qu’on y va en voiture et pas en train, parce que de toute façon sur place sans voiture c’est pas possible et que même avec les péages et l’essence ça reste pas le même budget que train + voiture de location. Et comment on ferait pour ramener nos kilos de beaux légumes ? :D. Mais bon, du coup même si c’est un peu subi quand même à cause des prix des billets pour la France, moi ça fait cinq ans et demi que j’ai pas pris l’avion à l’heure où j’achève ce billet :D.

Duchesse a encore bien profité aussi de ce week-end à Yatsugatake et avec son deuxième anniversaire le mois précédent ses compétences en communication ont encore monté d’un cran. En plus des mots de français et de japonais elle a commencé à développer un peu sa propre langue avec des onomatopées (genre imiter un ronflement pour dire dormir) et des mots bien à elle. Elle a appelé la marmotte en peluche qu’elle a kidnappée à son frère Bodo, on n’a jamais su d’où ça venait :D. C’est aussi à ce moment je crois qu’elle a commencé à appeler Punchi, notre deuxième chat, Pagoune. Et moi c’était Agoune, il faut pas confondre. Et son frère aussi avait son petit non en -goune qui du coup a remplacé depuis son surnom officiel.
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