Titre japonais : ぼくらの勇気
Nombre d’épisodes : 10
Diffusé en : Automne 1997
Chaîne de diffusion : NTV
Fiche : DramaWiki
Cela faisait pas mal de temps que j’avais repéré ce drama, dont j’avais lu d’excellentes critiques sur la blogosphère dramaphile. J’apprécie pas mal Domoto Tsuyoshi, et j’étais assez curieuse de découvrir son comparse Kôichi. Et en plus, le côté « science fiction » de l’histoire n’était pas sans me rappeler Yasha et Long Love Letter, deux drama que j’ai énormément aimés. Plein de bonnes raisons de le regarder donc !
Appliquons un peu la technique du «spoil du premier épisode » pour donner un aperçu de l’histoire et des thèmes du drama : les deux personnages principaux, Yamato et Takeru, se rencontrent alors qu’ils sont en route vers une ville du département de Chiba, Makuhara, qui vient d’être touchée par un tremblement de terre. Le premier, n’ayant pas réussi à avoir de nouvelles d’un ami qui y habite, a décidé d’aller à sa rencontre. Le deuxième veut se porter volontaire pour secourir les victimes. Arrivés aux abords de la ville, ils se rendent compte qu’elle est entourée de militaires et que son accès semble très restreint.
Ils parviennent à déjouer la sécurité et réalisent une fois à l’intérieur que la ville n’a pas été touchée par un séisme : elle n’est habitée que par des enfants et des adolescents car tous les adultes ont été tués par un virus après la chute d’une météorite. Les autorités et l’armée ont décidé de cacher à tout prix la situation à la population, et les enfants sont gardés en quarantaine dans des conditions déplorables. Les luttes entre clans, les rations de nourriture et d’eau insuffisantes, le manque de tout confort matériel vont devenir le lot quotidien de Takeru et Yamato.
Si le premier épisode a fortement aiguisé ma curiosité, j’ai eu beaucoup de mal avec les deux ou trois suivants : il est évidemment nécessaire de nous faire découvrir l’univers dans lequel vivent les enfants et les adolescents livrés à eux-mêmes et de nous montrer quelles en sont les conditions « sociales ». C’est la loi du plus fort qui règle, et si on ne se rallie pas à un meneur, on se retrouve brimé et on peut dire adieu au peu de confort matériel et alimentaire qu’on pourrait obtenir. Tout se paie, ou plutôt tout se troque.
Je savais en commençant le drama que ça ne serait pas le pays des Bisounours, mais je crois que je n’étais pas franchement d’humeur à voir des scènes de ce genre. Comme les school drama sur l’ijime mais en pire, grosso modo. Et à côté de ça, les explications sur la mystérieuse maladie et surtout sur le comportement assez choquant des soldats qui traitent les enfants moins bien que du bétail tardent un peu à venir.
Du coup, je me suis posé des questions, et en premier lieu : mais depuis combien de temps sont-ils là ? Au début, on nous laisse entendre que le tremblement de terre s’est produit récemment, mais la ville est dans un état de délabrement tel qu’on a l’impression que les jeunes y sont depuis des mois. Et dans tous les cas, on ne sait pas pourquoi tout est cassé, ils sont supposés être chez eux, pourquoi auraient-ils tout cassé ? Pourquoi Kiichi, dont on aperçoit la maison, l’a quittée pour squatter l’école, qui n’est pas en meilleur état ? Je pense que je ne me serais pas posé ce genre de question si j’avais été totalement immergée dans l’univers et dans l’histoire.
Mais à partir du cinquième épisode, les relations entre les deux personnages principaux et ceux qu’ils ont rencontrés sur place évoluent vraiment, les jeunes entreprennent plus de choses et même si les luttes sont toujours présentes, une organisation et des actions se profilent. Et la question du sort des plus âgés d’entre eux, bientôt adultes (en l’occurrence, bientôt majeurs), va évidemment se poser de façon douloureuse.
J’ai encore une fois bien apprécié Domoto Tsuyoshi, qui joue Takeru. Quand j’y pense, les rôles dans lesquels je l’ai vu ne sont jamais super différents : un mec bien à qui il arrive des trucs pas bien. C’est encore le cas là, mais ça fonctionne très bien car il n’en fait jamais trop, et je n’ai pas du tout l’impression de voir le même personnage que dans ses autres drama.
Je n’ai pas été complètement convaincue par Domoto Kôichi, et c’est en partie parce que j’ai moins aimé le personnage de Yamato. Ses côtés leader héroïque et mec cool et beau gosse, bien qu’ils ne soient pas du tout poussés à l’extrême, ne l’ont pas rendu attachant à mes yeux. Et puis bon, c’est peut-être la coupe très 90’s qui est dépassée, mais sans pouvoir évidemment dire qu’il est moche, on peut pas dire que je lui aie trouvé du charme. Je préfère la bonne bouille de Tsuyo !
On retrouve parmi les acteurs qui les entourent un MatsuJun tout jeunot, tellement qu’il a pas encore mué. Il joue Mori, un garçon malmené par les éléments les plus violents et toujours accompagné de son chien. Il y a aussi Yuri, très proche de Moru quand Takeru et Yamato arrive, et qui ne s’entend d’abord pas du tout avec eux. J’ai bien aimé Hosho Mai et j’aurais bien aimé la revoir dans des drama plus récents mais à vue de nez y’a rien qui me dit pour l’instant dans sa dramagraphie. Les interprétations des autres jeunes de la ville ne sont pas forcément des plus subtiles, mais on ne peut pas dire que ça soit gênant.
J’ai été satisfaite des explications données à l’apparition du virus et au comportement étrange des autorités, et j’ai apprécié qu’elles n’arrivent pas à la toute fin du dernier épisode et qu’on laisse la place pour un « après » même si ce qui se déroule à ce moment n’est pas forcément toujours crédible. J’ai également aimé le fait que le scénario laisse la place à de petites touches de légéreté qui apparaissent plus dans la deuxième partie et qui s’intègrent parfaitement avec les épisodes plus tragiques.
Si l’on voit bien que le drama n’est pas tout jeune (la qualité des vidéo n’aide pas), étant donné l’univers tout à fait particulier créé, ça ne dérange pas du tout. Hey, mais c’est même le plus vieux drama que j’ai vu à ce jour, il détrône Kamisama mou sukoshi dake et Great Teacher Onizuka! L’autre indice qui montre que le drama a près de 15 ans, c’est la chanson thème, qui est bien sûr signée par les KinkiKids. Bien que je ne connaisse pas vraiment le groupe, ça fleure bon les débuts, et je pense que leur musique a dû un peu changer avec le temps ^^.
Puisqu’on cause musique, parlons du reste de l’OST : elle est vraiment géniale ! Elle a un côté rock, et la plupart des morceaux ressemblent à des versions instrumentales de chansons, ce qui n’est pas du tout étonnant vu que le compositeur principal, Aida Shigekazu, officie dans la production d’albums pour des artistes comme Kimura Kaela, Suneohair, YUKI, Chara et Bonnie Pink. Ca change de ce qu’on entend d’habitude, ça renforce l’ambiance, c’est vraiment réussi.
Malgré les réserves que j’ai eues dans la première partie de la série et le temps que j’ai mis à la finir, je ne regrette pas d’avoir regardé Bokura no yuuki. Son double statut de « vieux » drama et de drama « fantastique » (les liens que j’avais faits avec Yasha et Long Love Letter se sont révélés de mon point de vue tout à fait justifiés) justifie tout à fait son visionnage, toujours dans l’optique de varier les genres. Un univers sombre et intrigant avec une dimension humaine qui s’avère vraiment touchante, voilà pour moi les deux points forts de ce drama. Les fans des Kinki en trouveront évidement un autre, même deux ! ^^
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
Lynda et Milady avaient déjà aiguisé ma curiosité, ta critique me donne encore plus envie de découvrir ce drama ! L’histoire a l’air vraiment à part – ce n’est pas ce qu’on voit habituellement dans le petit écran japonais -, le fantastique c’est aussi assez rare, et les thèmes ont l’air très intéressant. Je n’ai jamais regardé de jdrama antérieurs aux années 2000 (mon plus vieux actuellement, ça doit être Yasha justement ^^), donc double motivation.
Merci beaucoup pour cette critique 😉
Écrit par : Livia | 01.10.2011
C’est bon, j’achète ! Le fait que la série semble atypique est déjà suffisamment vendeur à mon goût. Si en plus il y a une certaine dose de fantastique, je ne peux qu’avoir envie de le lancer. Merci pour ton article (et pour la capture d’écran montrant un MatsuJun super choupi :D).
Écrit par : Kerydwen | 11.10.2011
Je suis bien contente si vous avez envie toutes les deux de tenter l’expérience ! Les « vieux » j-drama réservent souvent de bonnes surprises, ça vaut vraiment le coup de passer outre une image et des looks d’acteurs vieillots ^^.
Écrit par : Katzina | 17.10.2011