Titre japonais : SP (Security Police)
Nombre d’épisodes : 11
Diffusé en : Automne 2007
Chaîne de diffusion : Fuji TV
Fiche : DramaWiki
Okada Junichi se faisant un peu trop rare dans les dramas (celui-ci est d’ailleurs son dernier alors qu’il date de 2007 !), après Tiger & Dragon, Kisarazu Cat’s Eye et Suekko chônan ane sannin il était évident que j’allais arriver à ce Security Police. Notre petit Johnny’s y incarne Inoue Kaoru, jeune flic qui a rejoint il y a peu ce qu’on peut appeler le service de protection de VIP (gouverneur de Tôkyô, ancien premier ministre…). Il va quelque peu bouleverser les habitudes de ses supérieurs avec ses facultés hors du commun, et va se révéler être on ne peut plus utile alors que le service doit faire face à des situations auxquelles il n’avait jamais eu affaire auparavant.
J’ai regardé ce drama très rapidement. D’abord parce qu’à l’exception du premier et du dernier, les épisodes sont un peu plus courts que la moyenne : à peine plus de 35 minutes (dont au moins cinq de résumé et presque autant de preview à la fin). Et on sent bien la différence, du coup on a tendance à les enchaîner rapidement, surtout que la réalisation dynamique y incite aussi. Episode après épisode, on observe donc Kaoru et ses coéquipiers dans différentes affaires : protection du gouverneur de Tôkyô, d’un ancien premier ministre qui doit se faire hospitaliser, d’un homme d’affaires important témoin dans une affaire de malversation… pour finir sur une affaire encore plus importante, qui est en lien avec le mystérieux passé de Kaoru.
Sans être super original, même si l’accent est mis sur la situation spécifique au Japon du côté de la protection des personnes et du terrorisme, c’est très efficace, et question divertissement on ne peut pas en demander beaucoup plus. Mais après avoir fini la série, en y réfléchissant (mais pas trop hein :p), je me suis dit qu’il manquait quelque chose. C’est trop court, on n’a pas assez le temps de profiter des personnages, et du coup on reste un peu trop sur sa faim.
Surtout qu’ils sont loin d’être mauvais ces personnages. Le coup du héros au passé mystérieux, ça n’a rien d’inédit évidemment, mais ça marche franchement bien, et même si je ne suis pas de la plus grande objectivité, Okada Junichi s’en sort très bien. Les scènes où ses facultés spéciales sont montrées sont bien, c’est bien sûr ça qui donne un petit plus dans l’action, mais peut-être que ça n’est pas assez développé. Et si l’on finit par savoir tout ce qui concerne son passé et l’origine de ses facultés, là encore, on peut regretter de ne pas voir plus le personnage en dehors des différentes affaires.
Cette impression de manque est valable pour les autres personnages : j’ai bien aimé Ogata, le supérieur direct de Kaoru, joué par Tsutsumi Shinichi. Il est l’intermédiaire entre son équipe et la hiérarchie, et se retrouve donc souvent dans des situations pas évidentes. En plus, le fait qu’il soit apparemment lier au passé de Kaoru le rend encore plus sympahtique. L’élément féminin de l’équipe, Sasamoto, est également un personnage sympa. Il faut dire que j’aime beaucoup Maki Yôko. Mais au bout du compte on ne sait rien de ces personnages, et encore moins des deux autres agents qui complètent l’équipe. Du côté du reste du casting, le seul que je connaissais était Yamamoto Kei.
Petit bémol du côté des méchants, qui sont souvent pas très subtiles. Si on en savait un peu plus sur leurs motivations, les scènes où on les voit sourire et rire 1icieusement passeraient mieux. Bah c’est de vilains terroristes un peu dérangés, c’est tout quoi. Surtout au début, en fait. Heureusement, c’est plus convaincant pour l’affaire finale. Ah, et ce que j’ai bien aimé aussi, c’est l’épisode 8, avant justement les trois épisodes finaux, qui revient un peu dans le passé, sur la façon dont Inoue a été engagé. Tout le long de la série, il règne régulièrement une ambiance plus légère dans l’équipe, et ça c’était plutôt appréciable, car vu le genre ça aura été vite lourd que tout soit pris trop au sérieux.
La bande son qui mêle compositions originales et morceaux de musique classique et est dans l’ensemble très efficace. Sans surprise, la chanson du générique est de V6 et franchement… désolée Junichi, mais si je devais faire un classement de groupes de Johnny’s, ça serait clairement pas le tien le premier ^^. Enfin, je l’ai déjà dit plein de fois, c’est pas mon truc, quoi ^^.
Il existe un épisode spécial que je n’ai pas encore regardé, car comme c’est très souvent le cas il s’agit d’un résumé de la série qui ne doit pas comporter beaucoup de contenu inédit. Mais je pense que je le regarderai plus tard, par exemple avant de voir les deux films supposés sortir cette année. Si c’est comme pour le film de Unfair, ou même de Hero, je ne m’attends pas à quelque chose de super, mais j’ai suffisamment apprécié les personnages pour vouloir les revoir.
Je conseille donc SP si vous cherchez une série d’action et de suspense qui se regarde facilement. Réalisation efficace, pas de temps mort, ambiance musicale réussie, aucun point noir de ce côté. Mais si vous cherchez qelque chose d’un peu plus fouillé, vous serez peut-être comme moi un peu déçu. C’est exactement le genre de série qui aurait gagné à avoir plus d’épisodes pour permettre de plus développer les personnages. Il aurait juste suffit de trouver d’autres affaires, ce qui ne doit pas être bien compliqué. Peut-être pas des dizaines d’épisodes sur plusieurs saisons à l’américaine, mais quelque chose de plus aprofondi, oui. Enfin, j’ai quand même passé un très bon moment, faudrait pas trop se plaindre non plus ^^.
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