Par une (évidemment) très chaude journée de la mi-août, j’ai décidé d’aller faire un tour du côté de Ningyochô, quartier que je ne connaissais pas du tout et qui était apparemment réputé pour son ambiance à l’ancienne et ses ningyoyaki. Comme on peut trouver aux alentours plusieurs sanctuaires, ceux des 7 divinités du bonheur, je me suis dit que ça pourrait être sympa aussi, même si je les verrai pas forcément tous. Pour ne pas trop souffrir de la chaleur, je suis partie de chez moi vers 16h, et le temps d’arriver sur place il était 17 heures passées.
Je sors de la station de métro et il y a justement un sanctuaire ! Pas de bol, il est fermé. Tu te prends pour un temple bouddhiste ou quoi ? Ca commence mal, j’étais bien blasée. Je me suis dit que c’était sûrement aussi le cas pour les autres sanctuaires du quartier et que je n’allais pas tourner dans tous les sens pour rien. J’ai donc décidé de me promener un peu au hasard dans le quartier, et je suis arrivée dans la rue avec les horloges emblèmes de Ningyochô. Mais à part ça, rien. J’ai essayé d’aller voir dans les plus petites rues perpendiculaires ou parallèles, mais rien de spécial au niveau de l’ambiance et des boutiques.
Y’a des fois comme ça où c’est bien de se perdre un peu et de chercher, mais là j’étais pas d’humeur. Ca m’avait contrariée de pas pouvoir voir mes sanctuaires, je me suis dit que je reviendrais une autre fois. Plus tôt, forcément, et quand il fera moins chaud ^^.
Il n’était pourtant pas question de rentrer sans avoir rien vu d’autre, il fallait bien que je rentabilise mes trajets en métro ! Je me suis donc dirigée vers le nord-est, espérant rejoindre les bords de la Sumida. J’ai traversé le parc de Hamachô, pas spécialement joli surtout que l’herbe était toute sèche à cause de l’été. Et je suis bien arrivée au bord de la Sumida, avec en bruits de fond la circulation sur la voie rapide aérienne qui la longe dans ce coin et sous laquelle je suis passée.
On ne peut pas dire que les bâtiments qui bordent la rivière aient un quelconque attrait architectural ou esthétique, mais avec la lumière du soleil déclinant et le grand ciel bleu, ce paysage urbain reste digne d’intérêt.
J’ai emprunté le grand pont jaune pour passer sur l’autre rive, dont les bords sont aménagés pour la promenade. Je suis sûre que j’ai déjà vu ce décor dans plusieurs drama, mais je ne sais plus lesquels ^^. Le chemin s’interrompt à l’endroit où la Komatsugawa rejoint la Sumida. C’est aussi à cet endroit qu’il y a un embranchement de voies rapides aériennes. Ces routes qui se faufilent partout me font halluciner. Là, il y en a une qui suit le cours de la Komatsugawa, laissant la rivière à l’ombre.
Après avoir momentanément quitté les bords de la Sumida pour passer sur le pont qui emjambe la Komatsugawa, je suis redescendue pour continuer un peu ma promenade. Arrivée dans le quartier de Ryôgoku, j’ai décidé de repasser sur l’autre rive de la Sumida. Là, il y a encore une autre rivière, qui rejoint aussi la Sumida, c’est la Kanda. Il y a plein de bateaux sur ses berges, et aussi des izakaya qui ressemblent plus à des cabanes ! ^^ La lumière était un peu trop faible, c’est dommage, mais comme ça donnait plein ouest, les reflets sur l’eau étaient sympa.
J’ai longé un peu la Kanda puis j’ai tourné à droite vers le nord, arrivant ainsi à Asakusabashi. Je n’ai pas eu le courage de retourner jusqu’aux environs du Sensôji pour cette fois, j’en avais déjà plein les pattes. Je me suis contentée de faire un tour au pied du pont, qui comme c’est souvent le cas est blindé de boutiques et de resto. Allez, une petite photo de train, quand même ! Y’a pas à dire, je suis attirée par les coins de Tôkyô où il y a de l’eau ou des trains, voire les deux à la fois ^^.
Cette bonne promenade m’a fait oublié ma frustration de n’avoir pas pu voir ce que j’étais venue voir au départ. Et puis c’est bien d’aller d’un quartier à un autre comme ça, ça permet de faire la connexion entre les différents endroits de la ville et de se construire progressivement sa petite carte dans sa tête ^^.
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