Titre japonais : 風人物語
Nombre d’épisodes : 13
Année de production : 2004-2005
Licence en France : WE Anim
Il y a déjà pas mal d’années de ça, j’avais regardé les deux ou trois premiers épisodes de Windy Tales, attirée par le nom d’Oshii Mamoru (qui n’a en fait assuré que la supervision de la série). Et puis une licence en France ayant été annoncé, je m’étais dit que je verrais la suite en DVD. A partir de ce moment s’est mise en route la longue addition temps jusqu’à la sortie du coffret DVD + temps jusqu’à ce que j’achète le coffret DVD + temps où je suis occupée à regarder d’autres animés qui s’est révélée égale à plusieurs années. C’est presque toujours comme ça avec moi, mais là encore plus, parce que comme je savais que c’était une série à l’ambiance et à l’aspect très particulier, c’est plus compliquer à se décider que pour une série plus classique ou une série dont on ignore tout. Mais enfin, je me suis décidée, alors que la série va bientôt avoir dix ans ! ^^
Windy Tales nous propose de suivre le quotidien de Nao, jeune collégienne qui aime prendre des photos du ciel et qui va découvrir avec quelques uns de ses camarades qu’il est possible à certaines personnes de maîtriser le vent et de s’élever dans les airs. Un de leurs professeurs maîtrise cet art. Mais les humains sont surpassés dans ce domaines par d’autres créatures : les chats !
Le spectateur est immédiatement frappé par le style graphique particulier des personnages comme des décors : si l’on a bien une héroïne en uniforme, on est bien loin du design de la majorité des anime se déroulant dans un cadre scolaire. Le trait marqué, les formes et les mouvements m’ont à la fois rappelé Noein et les séries de Yuasa Masaaki, en particulier Kemonozume.
Les décors aux traits presque enfantins, tantôt aux couleurs vives, tantôt en monochrome, sont de véritables tableaux faits pour mettre en valeur l’élément essentiel de la série, à la fois naturel et fantastique : le vent. Il est invisible, mais il est partout. Il insuffle aux paysages et aux situations du quotidien un côté magique. Mais ce n’est pas pour autant que l’on se voit embarqué dans une grande quête pour sauver le monde avec des personnages aux super-pouvoirs ! La magie de Windy Tales, c’est de parvenir à intégrer le merveilleux grâce à un élément réel omniprésent, et à éveiller ainsi la sensibilité du spectateur à la beauté ordinaire, juste en faisant léviter des collégiens et voler des chats.
Episode après épisode, nous suivons la petite vie de Nao et de sa petite bande : Miki et Ryôko, les deux autres filles, et Jun, le seul garçon. Chaque épisode est marqué par une rencontre, un moment de l’année scolaire, ou un moment particulier de l’année. Des premiers émois d’adolescents au retour en enfance en jouant avec des plus jeunes, des typhons du début de l’automne au concours de photos local, Windy Tales est une véritable collection de moments aussi simples que précieux. La famille, les amis, le monde qui nous entoure jour après jour, ion nous parle de l’essentiel avec sensibilité et poésie, et sur un ton toujours léger. Il n’y a pas à disserter sur le caractère des personnages : c’est là aussi leur simplicité qui les rend tout de suite attachants.
L’ambiance unique de l’anime passe aussi bien sûr par le son : les musiques se mêlent aux souffles du vent. C’est Kawai Kenji qui les a composées (comme quoi on sent quand même la présence d’Oshii !), ce n’est donc pas si étonnant qu’elles soient si réussies. Les jolies mélodies parfois déclinées en plusieurs versions traduisent à merveille la douceur du quotidien et le mystérieux pouvoir du vent et de ceux qui le maîtrisent.
La chanson de l’opening a un air nostalgique que j’ai beaucoup aimé. En contraste, celle de l’ending a un rythme et une mélodie enjouée et est chantée à plusieurs voix. Ce ne sont pas forcément des morceaux qu’on aura envie d’écouter en boucle en-dehors de leur contexte, mais ils remplissent très bien leur mission. Aucune fausse note de ce côté, donc !
J’ai été complètement charmée par l’univers de Windy Tales, qui fait cohabiter avec brio un style graphique hors du commun et le genre tranche de vie. La magie de son atmosphère nostalgique et reposante a opéré à chaque épisode, elle nous fait à la fois voyager et prendre plus conscience de la réalité. De la présence de ce vent, que je ne perçois plus tout à fait de la même façon maintenant. Et les chats non plus, mais en fait, ça ce n’est pas si étonnant. Ils ont des super pouvoirs, c’est évident ! 😀
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
Le parti pris visuel est intéressant ! Et tu n’es pas la seule à mettre des années à regarder des animes… Si tu savais !
Écrit par : Yomigues | 23.11.2014
En effet, ça ne m’étonne pas de ne pas être la seule à demander des journées de 48h depuis des lustres et à ne toujours pas les avoir :D.
Écrit par : Katzina | 06.12.2014
Le « character design » (si c’est bien le bon terme) fait assez penser à Crayon Shinchan (même si j’imagine qu’on n’est pas dans le même registre…)
Écrit par : Kamome | 29.11.2014
En effet, il y a des similitudes dans le côté enfantin et les yeux noirs des personnages, du peu que je connais Shinchan ! Après, niveau animation et ambiance, c’est différent, c’est sûr ^^.
Écrit par : Katzina | 06.12.2014