Titre japonais : まれ
Nombre d’épisodes : 156
Diffusé au : Printemps – Eté 2015
Chaîne de diffusion : NHK
Fiche : DramaWiki
A la fin de l’hiver 2015, les aventures du couple mixte pionnier du whisky japonais de Massan se sont terminées, et la NHK nous a proposé pour le printemps de retourner dans un cadre plus contemporain pour son nouvel asadora. Mare allait être pour moi le troisième feuilleton du matin « non historique » après Ama-chan et Chiritotechin. Je partais avec un bon a priori par rapport aux infos que j’avais par rapport au thème et au casting, il restait à voir si le reste suivrait.
La jeune Mare débarque un beau jour de 1994 de la mégapole tokyoïte dans la très rurale péninsule de Noto, au bord de la mer du Japon. Son père, qui n’a pas eu le succès escompté au niveau professionnel, espère bien refaire sa vie avec sa femme, sa fille et son fils près de la petite ville de Wajima. S’il semble au départ difficile pour des gens nés ailleurs de s’intégrer dans une bourgade où tout le monde se connait depuis toujours ou presque, la famille Tsumura parviendra à trouver sa place en vivant aux côtés des Okesaku, un couple qui possède un petit marais salant et qui deviendra un peu les grands-parents de Mare et de son frère Ittetsu.
Mare va se faire des amis et les années passant, elle va oublier qu’elle n’est pas native de la région de Noto. A la fin du lycée, en 2001, pour elle comme pour ses camarades va se poser la question des études et de l’avenir professionnel. Notre héroïne, qui a grandit aux côtés d’un père qui voyait toujours grand mais ratait tout ce qu’il entreprenait, ne veut pas entendre parler de réaliser des rêves et préfère jouer la carte de la sécurité en devenant fonctionnaire municipale. Mais en réalité, la jeune fille qui aime depuis toujours régaler sa famille et ses amis en leur préparant des gâteaux souhaiterait devenir pâtissière.
C’est Tsuchiya Tao, qui jouait la plus jeune des deux soeurs de l’héroïne de Hanako to Anne, qui a été choisie pour incarner Mare (Matsumoto Ramu jouant la version enfant dans les premiers épisodes). Elle est toute mignonne, et je ne peux pas lui reprocher grand chose. Pourtant, j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à son personnage car il est hyper classique pour un asadora et que comme je vais le dire plus bas, ce qui lui arrive au fil du temps comporte aussi beaucoup de clichés et d’éléments maladroits. Mare est une bosseuse qui contribue aux revenus de sa famille très tôt, est toujours prête à aider les autres, est bien sûr très maladroite et ignorante en amour, et a globalement un degré de naïveté un peu trop élevé. Ses débuts dans l’univers de la pâtisserie professionnelle illustrent la situation vue et revue d’une débutante qui ignore bien trop de choses, fait des bourdes aussi énormes que prévisibles et se mêle de ce qui ne la regarde pas alors qu’elle est supposée être passionnée par les gâteaux depuis des années. Cette fois, la technique « le spectateur apprend des choses en même temps que le personnage et sympathise donc plus avec lui » n’a pas du tout marché.
Comment décrire Toru, le père de Mare ? C’est le roi des plans foireux, et il ne mesure jamais les conséquences de ce qu’il entreprend au niveau professionnel sur sa famille. Et la manière dont il se punit lui-même de ce qu’il a fait punit en fait encore plus sa femme et ses enfants. Et bien sûr, une fois ça ne lui suffit pas. Il recommence encore et encore. C’est sûrement pas très clair dit comme ça, mais j’ai trouvé que ce personnage supposé être un grand rêveur un peu irresponsable m’a fait tiquer d’un bout à l’autre. C’est tout simplement un crétin borné.
Oui, c’est évident, je n’ai pas du tout apprécié sa personnalité et son comportement. Mais j’ai vraiment l’impression que c’est parce que le personnage n’était pas bien écrit et qu’il n’y avait même pas de logique dans ses actions. Le problème, c’est que dans les fictions japonaises, il y a trop rarement une alternative raisonnable au père super autoritaire. On tombe tout de suite dans les extrêmes avec ce genre d’énergumène supposé illustrer le fait de ne pas savoir prendre les responsabilités d’un père de famille digne de ce nom. Ôizumi Yo est très fort pour jouer cette tête à claques, et heureusement que je le trouve très sympa à la base car il y a de quoi le détester :D.
La mère de Mare, Aiko, n’a pas beaucoup d’autre choix que de supporter son bon à rien de mari et de faire ce qu’elle peut pour ses enfants. On se dit qu’elle doit rester avec lui par amour, mais bien que Tokiwa Takako soit elle aussi sympathique, je n’ai pas ressenti d’alchimie ente Toru et Aiko en tant que couple, tout comme je ne les ai pas trouvés vraiment crédibles en tant que parents, sans que ça ait vraiment à voir avec l’irresponsabilité de Toru.
Le petit frère de Mare, Ittetsu (Hayama Shono), est plutôt taciturne et réagit de manière différente au comportement de son père, dont il souffre lui aussi. Il va faire son petit bonhomme de chemin d’une manière assez originale et son personnage est au final assez attachant.
A travers le couple Okesaku, on a un bel aperçu de la production traditionnelle de sel et j’ai aimé cet élément du drama. Il faut dire que Tanaka Min, qui incarne Ganji, a sacrément la classe : j’avais appris quelque temps avant qu’il est à la base danseur, et la manière dont ses gestes sont mis en scène lorsqu’il jette de l’eau de mer le montre bien. Pas commode au premier abord, sa femme Fumi se révèle à la fois bienveillante et espiègle. J’avais trouvé Tanaka Yûko excellente dans Mother où elle a un rôle très dramatique (elle semble tout aussi efficace dans Woman, que je n’ai pas encore vu). Ici, elle est adorable dans ce rôle très léger ! La manière dont les Okesaku vont se prendre d’affection pour chacun des membres de la famille Tsumura est vraiment touchante.
Si Mare a trouvé un grand-père et une grand-mère « adoptifs » à Noto, sa vraie grand-mère va elle aussi faire son apparition et comme dans la majorité des asadora jouer un rôle important auprès de sa petite-fille, même si là pour le coup on la voit vraiment peu. Trop peu, car Kusabue Mitsuko sait rendre son personnage savoureux dans le genre, bien que ses apparitions soient je trouve très mal gérées au niveau du scénario (j’y reviendrai).
Kontani Keita, un des camarades de Mare, fait partie d’une famille d’artisans laqueurs. Son père Hiroyuki (Itao Itsuji) est un peu le vilain petit canard car il a choisit de devenir fonctionnaire municipal plutôt que de reprendre l’atelier familial, semblant avoir peu d’affection pour cet art traditionnel spécialité de Wajima. Keita, lui, se découvre une passion pour les objets laqués et va tenter de se faire reconnaître pas son grand-père, Yatarô (Nakamura Atsuo). Ces trois générations d’hommes illustrent donc les conflits qu’il peut y avoir entre père et fils dans une famille avec un métier qui doit se transmettre. La dynamique est intéressante mais au final les personnages n’évoluent pas assez pour qu’on en tire beaucoup de choses. Le grand-père est borné, le père l’est tout autant dans un autre genre, et on nous sort la carte du « je fais le gros connard oui mais dans le fond c’est pour le bien de mon fils mais je suis un homme alors je vais quand même pas communiquer normalement » XD. Non, il est con et il ne change pas, pas d’excuses. C’est d’autant plus évident qu’il est pareil au travail !
Et Keita, puisqu’au départ on parlait de lui ? Je ne sais pas vraiment quoi dire de lui au bout du compte. Il est la plupart du temps assez mou, et parfois pète une crise comme ça. Au début, il ne me déplaisait pas particulièrement, mais plus les semaines passaient, plus il a fini par me sortir par les yeux et c’est facile de comprendre pourquoi : Yamazaki Kento me rappelle Yamapi avec ses expressions. Pas à classer dans la catégorie des grands acteurs donc, du moins pas avec ce rôle !
Ichiko, la première des deux meilleures amies de Mare, est bien décidée à ne pas moisir à Noto à la fin du lycée et incarne parfaitement la jeune fille qui rêve de monter à la capitale pour devenir célèbre, et qui est prête à beaucoup pour ça. Le personnage m’a rappelé sur certains points la Yui de Ama-chan, y compris dans la relation qu’elle entretient avec l’héroïne du drama. Je ne peux pas rentrer dans les détails mais son parcours est globalement intéressant car là le personnage évolue assez et n’est ni trop peste, ni trop superficiel. Et puis j’ai trouvé Shimizu Fumika vraiment chouette.
Les parents d’Ichiko, incarnés par Sasai Eisuke et Suzuki Sawa, tiennent le salon de coiffure local. ils ont pour employée la mystérieuse Maki, qui a pour point commun avec Mare de ne pas être originaire de Noto. J’ai beaucoup de mal avec Nakagawa Shôko, que je croise souvent dans des émissions télé, et il m’a fallu du temps pour apprécier son personnage, qui apparaît un peu trop en pointillés.
Minori, la deuxième amie de Mare, est elle complètement différente d’Ichiko. Elle aime la région où elle est née et compte bien y rester y vivre pour fonder une famille. Simple et réfléchie, elle sera une fidèle conseillère pour Mare mais va tout de même surprendre fortement son entourage à un moment ! Minori m’a rappelé Junko dans Chiritotechin, et Kadowaki Mugi est elle aussi attachante dans ce rôle. Fuse Eri et Tsukaji Muga, vrai papa poule qui n’a pas vu grandir sa fille, sont les parents de Minori.
On termine avec les deux autres garçons de la bande ! Yoichirô (Takahata Yûta), naif est fleur bleue malgré son physique de rugbyman, est amoureux transi d’Ichiko depuis toujours mais sait qu’il a peu de chances d’arriver à ses fins en tant que simple fils de pêcheur de Noto. Takashi (Watanabe Taichi) est quant à lui muet comme une carpe, sauf quand il chante. Je ne sais même plus si on nous dit le pourquoi de cette incapacité à parler mais même si c’est assez marrant quand Minori l’a au téléphone car elle parvient toujours à deviner ce qu’il veut dire, au bout du compte ça limite assez le personnage et c’est plutôt dommage car un des éléments de son histoire est plutôt atypique et aurait même mérité plus d’attention.
J’ai fait à peu près le tour des personnages de Noto, passons maintenant à ceux de Yokohama ! En effet, comme la majorité des asadora, l’histoire de Mare se déroule tour à tour dans deux endroits différents, typiquement celui dont l’héroïne est originaire et celui où elle va trouver sa voie. Sa quête de gâteaux va mener Mare d’un restaurant de Chûkagai à une pâtisserie à la française de Motomachi.
Le chef pâtissier Ikehata, qui fait les meilleurs gâteau au monde pour la jeune fille, est loin d’être une crème (désolée, fallait que je la fasse ^^). Susceptible, blessant, asocial, il décide soudainement de fermer sa boutique dès que quelque chose le contrarie. Kohinata Fumiyo est bien sûr parfait dans ce rôle.Sa sous-chef, Tôko (Shûko), n’a pas beaucoup meilleur caractère. Elle voit débarquer Mare d’un très mauvais oeil et se montre exécrable avec elle. Vu qu’elle a déjà de longues années de pâtisserie derrière elle, voir une débutante si ignorante espérer rapidement devenir une pro reconnue l’horripile. Et vu comment Mare peut être gourde, on la comprend un peu. Le problème, c’est que le personnage ne sort pas de cette rengaine de s’en prendre à Mare, pour être éjecté de l’histoire tout d’un coup alors qu’il aurait pu devenir sympa en évoluant. L’autre employé de la pâtisserie, Asai (Suzuki Taku), semble moins doué que ses supérieurs pour la pâtisserie mais veut persévérer. Il a un côté un peu boulet qui le rend plutôt dispensable. En gros, il n’est là que pour que Mare ne soit pas seule avec Tôko.Wako, la femme d’Ikehata, tient un restaurant chinois et exerce aussi la divination. Ce rôle de femme assez originale va bien à Ryô. Mare va aussi faire la connaissance de Minami, la fille d’Ikehata, qui vient occasionnellement assurer le service à la pâtisserie. Ayant le même âge, elles vont devenir proches. Sans qu’elle soit désagréable, j’ai eu beaucoup de mal à cerner Minami (Nakamura Yurika) car son comportement manque un peu de cohérence. Ikehata a également un fils, Daisuke (Yagira Yûya, le garçon de Nobody knows qui a bien grandi !), et les deux hommes ont une relation qui n’est pas beaucoup meilleure que les gars Kontani, basée sur une absence paternelle ainsi que beaucoup de non-dits. J’avais beaucoup de mal avec le personnage au début, il faut dire que son apparition se fait lors d’une scène aussi cliché que ridicule, mais en fait sous ses airs taquins il est assez perspicace et devient sympathique.
Comme vous pouvez le voir, j’ai un avis partagé sur la plupart des personnages de Mare, et c’est à chaque fois parce qu’à un moment ou un autre, j’ai trouvé qu’il se passait quelque chose qui ne cadrait pas avec leur personnalité, qui ne les mettait pas en valeur, qui était trop convenu. J’en suis venue à me demander si les personnages et les événements du scénario n’avaient pas été écrits par deux personnes différentes. On a des personnages intéressants mais qui sont gâchés pour coller à un cahier des charges d’éléments clichés et à un besoin de créer un pseudo-suspense. Oui je sais, un asadora c’est fait avant tout pour les ménagères, et la plupart trépigne peut-être en voyant une fille de 19 ans dans tous ses états après avoir effleuré les lèvres d’un garçon pour la première fois. On va quand même pas parler de sexe et encore moins de contraception à 8h du matin, voyons XD. Je veux bien que le genre comporte un schéma précis de relance de l’intrigue chaque semaine et d’éléments bien connus, mais quand on met trop le paquet et que ça nuit à la cohérence globale du drama, je tique.
On nous fait ainsi à plusieurs reprises le coup de faire « disparaître » un personnage et on voit gros comme une maison le moment où il va réapparaître. Ainsi, la grand-mère de Mare apparaît brusquement le temps d’un ou deux épisodes, puis disparaît aussi vite et on ne la mentionne pas pendant de longues années de la vie de Mare alors qu’elle a joué un rôle très important auprès d’elle. Autre exemple, toujours à propos de la grand-mère de Mare et d’un autre personnage qui se connaissent de longue date. Mare est super surprise de l’apprendre, alors qu’elle était forcée de le savoir par l’un ou par l’autre. Un personnage apparaît à Noto et fait son gros vilain à vouloir tout d’un coup mettre en péril l’artisanat local, c’est la panique mais après on escamote l’affaire et on n’entend plus parler de ça parce qu’on est passé à autre chose. Un personnage est victime d’une escroquerie avec son entreprise, il passe pour responsable et fait faillite mais encaisse sans se poser de question, sans porter plainte ni dénoncer le coupable. Deux personnages s’aiment mais ne peuvent être ensemble, on nous fait le sempiternel coup « attendons-nous pendant X années », et quand ils se retrouvent ils se rendent compte qu’ils s’étaient mal compris sur un point crucial. Euh, la communication ça existe même quand on se voit pas hein, vous étiez quand même sur le Japon, pas sur la Lune ! Bref, la liste est longue, je ne voudrais pas trop spoiler ni allonger démesurément ce billet ^^.
A côté de tous ces éléments ridicules qu’on voit arriver gros comme une maison, le drama a une gestion de la temporalité assez bancale, surtout dans sa deuxième moitié. On a beaucoup de mal à admettre que tant d’années passent (à la fin il y a une ellipse de 6 ou 7 ans si je me souviens bien) car les personnages ne changent pas. Ils ne vieillissent pas d’un poil, ça c’est le lot de la plupart des asadora et souvent ça ne passe déjà pas très bien (on pourrait au moins les faire changer de coiffure pour marquer le coup !). Mais en plus, leur environnement ne change pas, on peut croire qu’il s’est passé 7 jours ou 7 mois, mais sûrement pas 7 ans ! On mise trop sur le côté quotidien du feuilleton, et on laisse tomber la cohérence globale. On se dit que les gens ne feront pas attention car ils regardent ça d’un oeil le matin, ils loupent des épisodes, et le principal c’est qu’il y ait toujours quelque chose qui se passe à l’écran. C’est dommage, car d’autres asadora arrivent bien à retomber sur leurs pattes, sans avoir l’air de se moquer du spectateur qui lui, suit un peu plus. Dernier petit truc noté par rapport au temps : un bel anachronisme quand on nous présente un site Internet au design super épuré alors qu’on est en 2006 et que c’est surtout pas au Japon qu’on devait en trouver des comme ça !
Qu’en est-il des différents thèmes du drama ? Pour ce qui est de la pâtisserie, comme je l’ai déjà dit l’apprentissage de Mare est trop typique du genre. Le pire, c’est qu’on nous ressort plus tard une autre newbie encore plus boulet qu’elle avec le prétexte : quand on fait des efforts, on finit toujours par y arriver. Ben non, parfois non. Si t’as pas de don pour la pâtisserie, fais autre chose quoi. Les noms français des gâteaux de la boutique d’Ikehata, qui porte le doux nom franponais de Ma chérie chou chou, sont super recherchés, et on va jusqu’à nous mettre quelques secondes de Gainsbourg pour celui qui s’appelle Je t’aime, moi non plus.
Tout ce qui tourne autour de la laque de Wajima et le fait de vouloir redynamiser cet artisanat pour mieux le préserver est intéressant et rappelle Chiritotechin et ses baguettes. Outre la production de sel, on a aussi un aperçu du festival de Wajima et de pas mal d’autres choses concernant la région de Noto. Je sais que là encore, ça fait partie du jeu de mettre en vedette une région du Japon dans le feuilleton du matin, mais là des fois on a quand même un peu trop l’impression d’être dans une des 30000 émissions télé japonaises de voyage et de gastronomie ! Mais quand même le but est atteint, même si c’est un coin paumé où y’a pas de train, ça donne envie ^^.
A travers l’histoire de Mare, de sa famille et d’autres personnages, on essaie de nous montrer un peu qu’il peut y avoir d’autres modèles familiaux. L’intention est bonne, mais l’effet est un peu raté quand on voit par exemple que le cliché de la connasse de belle-mère pire que dans un asadora d’époque est utilisé, et que la belle-fille s’écrase bien sûr. On croit voir un peu de modernité quand on nous montre une mère au travail mais au bout du compte elle est super culpabilisée par son entourage… Enfin, pour ce qui est du fait de tenter de réaliser ses rêves, je ne voit pas trop ce qu’est le message. D’un côté, le bêta de père de Mare qui n’apprend jamais rien, de l’autre, il y a un moment où des personnages s’inquiètent qu’un enfant de 6 ans n’ait pas d’idée de ce qu’il veut faire plus tard. Oh mon dieu, c’est graaaave ! Bon, j’arrête là !
Mais pour conclure, quelques mots bien sûr sur l’univers sonore de Mare. Comme dans tous les asadora, une voix off nous guide pour suivre les aventures de l’héroïne. Il s’agit en l’occurrence ici d’une narratrice qui représente la petite figurine que possède Mare depuis son enfance. La voix est celle de Tôda Keiko, une actrice que j’ai eu l’occasion de voir justement en même temps dans une autre série et que j’ai appréciée. Mais elle prend là une voix nasillarde insupportable digne d’un mauvais doublage d’anime qui rendait ces interventions narratives de plus en plus pénibles épisode après épisode. Surtout si c’était pour énoncer des évidences sur un truc super prévisible. Oui, je sais que comme le japonais n’est pas mal langue maternelle, je n’ai pas la même sensibilité aux sonorités et aux intonations. Mais il y a aussi que les Japonais sont conditionnés à entendre partout (télé, radio, magasins) pour n’importe quel prétexte des voix criardes déformées.
L’OST de Mare a été composé par Sawano Hiroyuki, qui a travaillé sur pas mal de drama mais aussi des anime. Au niveau des rythmes et des sonorités, le style est beaucoup plus contemporain et change pas mal de ce qu’on a l’habitude d’entendre dans les asadora (surtout si l’on inclue ceux d’époque). Globalement, j’ai trouvé ça vraiment chouette. Sauf un truc : l’opening. La mélodie en elle-même, aucun problème, elle est reprise d’autres manières dans d’autres morceaux de l’OST (dont une chouette version en anglais ci-dessous). Mais pourquoi cet arrangement pourri avec un choeur formé par les personnages de la série qui chantent ? On dirait une séance de karaoke ! Je ne sais pas pourquoi, ce chant me tapait de plus en plus sur le système, pas moyen de me le sortir de la tête en plus ! Les images de l’opening sont jolies comme tout, mais quand on nous montre notre héroïne en jolie robe sur la plage, ce n’est pas Mare que je vois, c’est juste Tsuchiya Tao.
Non, Mare n’est certainement pas le pire drama ou même le pire asadora qui soit. Je m’en rends bien compte en écrivant ce billet plusieurs mois après. Pourtant, plus les semaines passaient plus j’avais du mal à l’apprécier et j’avais hâte qu’il se termine. Dès que je commençais à m’attacher à un personnage, à m’intéresser à un événement, il se passait un truc qui me faisait tiquer. Il y a de bons trucs à la base mais ils sont gâchés par un scénario maladroit à de trop nombreuses reprises. Avec cette jeune fille venue de la ville qui arrive dans une région rurale maritime où elle rencontre des personnages parfois assez décalés, la NHK a très certainement voulu reproduire le succès d’Ama-chan, en misant en plus sur le thème de la pâtisserie, qui reste intéressant (la bouffe l’est forcément !) mais n’est pas super original. Mais qui n’est pas Kudô Kankurô qui veut ! 😀 J’ai presque cru que j’avais vu trop d’asadora et que j’étais blasée par la recette, mais j’en ai vu un autre plus ancien à peu près en même temps qui m’a beaucoup plus convaincue. Asa ga kita, l’asadora qui a succédé à Mare, se passe à nouveau dans un contexte historique. Ce sera également le cas du suivant, apparemment. Je me demande ce que donnera le prochain cru contemporain !
Coucou
Je n’ai jamais essaye les asadrama, d’habitude c’est les infos avant le travail, mais tu me donnes un peu envie d’essayer.
Generalement c’est de quelle heure a quelle heure?
Je regarde souvent mes dramas sur Hulu, le dernier etait Jin et c’etait vraiment pas mal!
Alors la diffusion sur la NHK « normale » c’est de 8h à 8h15 du lundi au samedi, rediffusion le soir à 0h45. Sur BS Premium c’est à 7h30, rediffusion à 23h. Il reste 5 semaines pour celui qui est diffusé actuellement, on en aura le droit à un nouveau début avril !
Jin est un superbe drama, si toutes les adaptations de manga étaient de cette trempe les drama auraient certainement meilleurs réputation ^^.
J’ai regardé vite fait sur Hulu et je vois qu’il y a au moins 2 asadora dispo : 梅ちゃん先生 que je ne pourrais pas te recommander car je l’ai pas vu (je déteste l’actrice principale) et ゲゲゲの女房 qui est bien sympa (l’histoire de la femme du mangaka Mizuki Shigeru).
Merci bien je vais jetter un oeil la dessus! On alterne series americaines/ dramas, je vais donc en commencer un nouveau la 🙂
J’aimerais bien qu’ils sortent un drama sur une famille de sento ;P je suis sure que ca serait interressant en plus!!
Ca serait un super thème pour un asadora c’est sûr ! Peut-être même que sur les 93 diffusés il y en a déjà un ! Justement j’ai pensé à toi en regardant un drama qui s’appelle おかしの家 car un des personnages tient un sento et doit le fermer car il n’y a plus assez de clients !
Merci pour ton article, j’ai pas vu le drama en entier mais j’ai regardé quelques épisodes (surtout la fin lol) et je suis d’accord ave toi pour le fait qu’ils auraient dû faire un effort pour vieillir les personnages surtout *attention spoiler (à ne pas lire pour ceux qui n’ont pas vu le drama)……. * lorsque Mare devient maman c’était pas du tout crédible.
Je sais que tu as toujours pas vu Churasan mais dedans on fait vraiment attention pour l évolution de l’héroïne et on avait vraiment l’impression qu’elle vieillit vraiment.
Et un dernier point je suis d’accord avec toi Tanaka Min a la classe mais vraiment la CLASSE!!!
Merci beaucoup pour ton commentaire ! Encore des points pour Churasan alors ! Je viens de commencer un autre asadora « ancien », mais promis ça sera vraiment le prochain ! ^^
Hâte de voir ton article sur le asadira que tu regardes en ce moment. Et tu verras tu adorera Churasan ! Il est culte pour moi^^