[Drama] Shizumanu taiyou

shizumanu taiyou

Titre japonais : 沈まぬ太陽
Nombre d’épisodes : 20
Période de diffusion : Printemps/Eté 2016
Chaîne de diffusion : WOWOW
Fiche : DramaWiki

En grande fan des adaptations de romans de Yamazaki Toyoko, j’avais tout de suite repéré ce drama au moment de sa diffusion en 2016. Un production WOWOW avec Satô Naoki aux commandes de l’OST et un cast à vu d’oeil très chouette, tout ça n’annonçait que du bon. Même si j’avais pu enregistrer le drama (pour rappel, WOWOW est une chaîne anciennement satellite payante à laquelle je ne suis pas abonnée), je ne l’aurais sans doute pas fait car le vocabulaire technique business etc, c’est assez ardu donc ce n’est pas le genre de série que je peux a priori regarder en VO. Je me suis pourtant retrouvée en 2019 à regarder l’intégralité du drama sans sous-titres, pour la bonne raison qu’à ma connaissance aucune équipe de fansub n’a travaillé dessus, et que j’ai voulu saisir l’opportunité d’un visionnage légal sur Amazon Prime. J’ai loupé pas mal de détails, c’est certain, mais comprendre les grandes lignes de l’histoire a largement suffit à me convaincre !

Le 12 août 1985, le vol 123 de la National Air Lines (NAL) en direction d’Ôsaka s’écrase peu après son décollage de Haneda dans les montagnes de Gunma. Parmi les 524 personnes à bord, seules 4 survivent. Il devient rapidement évident que le crash est dû à un défaut de maintenance. Pour comprendre ce qui a pu mener à cet accident dramatique, nous remontons plus de 20 ans en arrière pour suivre le parcours de deux employés de la NAL. Le premier, Onchi Hajime, va à son insu devenir le porte-parole du syndicat de la NAL et tenter d’obtenir de meilleurs conditions de travail, notamment pour les techniciens. Le second, Gyôten Shiro, va rapidement prendre une autre direction, comprenant qu’un engagement syndical est totalement incompatible avec une ascension au sein de la hiérarchie de l’entreprise. Au fil des années, il grimpe effectivement les échelons alors qu’Onchi enchaîne lui les mutations punitives à l’autre bout du monde. Au lendemain de la catastrophe, ils auront chacun un rôle différent à jouer au sein d’une compagnie qui menace de s’écrouler, minée par sa hiérarchie corrompue.

shizumanu taiyou drama
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Le sigle et le logo de la NAL ressemblent beaucoup à ceux d’une vraie compagnie aérienne japonaise, vous trouvez ? Oui, et ce n’est pas pour rien, car même s’il est affirmé à chaque fin d’épisode du drama qu’ils s’agit de fiction, cette mention est présente purement pour des questions légales car l’histoire est inspirée de faits et de personnages réels, comme l’a clairement revendiqué l’auteure du roman original lors de la publication de celui-ci. La date, le numéro de vol et sa destination, le lieu et la raison du crash, le nombre de morts et de rescapés, tout correspond à ce qui reste aujourd’hui la catastrophe aérienne ayant fait le plus de victimes en impliquant un seul appareil.

Bien qu’il soit l’un des romans les plus récents de Yamazaki Toyoko (il a été publié en feuilleton entre 1995 et 1999), Shizumanu Taiyou avait déjà eu une autre adaptation avant le drama WOWOW dont il est question ici : il s’agit d’un (très) long métrage (de 3h22) sorti en 2009 où Watanabe Ken et Miura Tomokazu tiennent les rôles principaux. Au même moment, Fuji TV avait apparemment l’intention d’adapter elle aussi le roman pour la télévision. Après Shiroi kyoto, ça aurait été parfait. Mais le projet a été abandonné et du coup c’est Fumô chitai qui a été produit en 2009-2010. Vu qu’apparemment la compagnie impliquée dans les événements réels avait montré son mécontentement auprès de la justice à la sortie du film, et qu’elle avait déjà protesté aussi à la sortie du roman, peut-être que l’idée en a refroidi certains chez Fuji TV d’une manière ou d’une autre. Je ne suis pas experte, mais j’imagine qu’une chaîne comme WOWOW a plus de libertés. Shizumanu taiyou est l’une des productions qui a marqué les 25 ans de la chaîne câblée, et avec ses 20 épsiodes c’est son drama le plus long puisque WOWOW est habituée aux séries très courtes, plutôt en 5 épisodes d’une petite heure.

shizumanu taiyou drama

Le rôle principal du drama a été confié à Kamikawa Takaya, et ça n’a rien d’un hasard. Il tourne beaucoup dans les productions WOWOW, c’est sûr, mais surtout, sa carrière a été lancée au milieu des années 90 avec son rôle dans Taichi no ko, un drama de la NHK adapté d’un roman de… Yamazaki Toyoko. L’auteure avait au départ exprimé son souhait de voir Motoki Masahiro dans le rôle principal, mais cela n’avait pas été possible. Elle avait apparemment montré par la suite son approbation quant à l’interprétation de Kamikawa. L’acteur avait été également présent dans Shiroi kyôto. Le voir 20 ans après ses débuts dans Shizumanu taiyou est donc presque un hommage, même si cette fois on ne saura jamais ce qu’en pense l’auteure vu qu’elle est décédée avant la production du drama, en 2013.

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Onchi Hajime est un homme à la droiture exemplaire. Quand il va se retrouver à son insu responsable syndical (son supérieur lui présentant cela comme une formalité pour pouvoir poursuivre sa carrière), il va vouloir exercer cette fonction réellement et ne pas se contenter du titre, autant par sens du devoir et de la logique que par idéologie au bout du compte. Il voit que les conditions de travail du personnel technique et navigant ne sont pas bonnes, il en déduit que ça nuira forcément à l’entreprise sur le long terme et cherche donc à améliorer cela. Mais la hiérarchie voit ses tentatives de négociation comme un affront et il va finir par en payer le prix. Même si on lui fait comprendre à plusieurs reprises qu’on le laisserait tranquille s’il cessait toute activité syndicale, Onchi gardera la même ligne de conduite.
On en finit par se demander pourquoi il supporte cela tant d’années alors que ça a tant de répercutions sur sa vie personnelle et familiale. Il est presque trop parfait, mais les rares moments où l’on voit ses limites, notamment face à la solitude et à l’isolement, sont assez bouleversants.
C’était la première fois que je voyais Kamikawa au premier plan dans une série si longue et il fait franchement du bon boulot.

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Onchi est marié et a deux enfants. Sa mère vit sous le même toit que lui et sa famille. Sa femme, Ritsuko (Natsukawa Yui), laisse son mari assumer ses convictions et le soutient comme elle le peut. Elle ne partage pas beaucoup ses états d’âme, mais on sent à un moment en particulier qu’elle est prête à craquer et qu’elle est effrayée de ne plus reconnaître celui qui devrait partager sa vie et être au côté de ses enfants au lieu de subir des mutations à l’autre bout du monde. Katsuki et Junko vont devoir grandir avec un père qu’ils voient rarement, à l’exception de la fois où ils vont pouvoir le suivre avec leur mère, et cette fois encaisser le gros changement de l’école à la maison. Même une fois jeune adulte, Junko se fera rappeler d’une manière très désagréable que son père a eu des activités syndicales, son étiquette de rouge lui collant à la peau bien au-delà des années 1960.

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Le personnage de Gyôten est franchement intéressant car ce n’est pas simplement un méchant. Il a un petit côté lâche, dans sa vie pro comme dans sa vie privée, et il sait à qui il faut lécher les bottes sans pour autant le faire plus que nécessaire. Mais il ne fera jamais rien pour nuire directement à Onchi, et lui répètera même à maintes reprises que sa manière de faire ne le mènera nulle part et qu’il faut jouer du système si on veut pouvoir le changer. Si certaines des ses actions sont moralement répréhensibles, il les fait avant tout pour que la compagnie puisse survivre, et pas dans l’intérêt de la direction, même si parfois le résultat est le même. On ne peut donc pas vraiment le détester, on espère même au bout d’un moment qu’il sorte de son ambiguïté. Même si les lunettes affreuses années 60/70, les cardigans et une coupe de cheveux affreuse brisent tout le charme de Watabe Atsurô dans une grosse moitié du drama, c’est encore un très bon rôle pour l’acteur.

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La femme de Gyôten, Reiko (Wakamura Mayumi), vient d’une famille aisée et a une certaine influence sur son mari. Si celui-ci craint beaucoup le divorce, cela ne l’empêchera pas de la tromper. Ancienne hôtesse, Reiko connait bien la compagnie de son mari et va être la première à le pousser à stopper toute activité syndicale car elle se voit bien en épouse d’un futur président de la NAL. Elle représente exactement le même genre de personnage que l’on peut retrouver dans Shiroi kyoto, et même si cet aspect n’est pas autant développé, on devine les rivalités et les « clubs » d’épouses de cadres de la NAL, surtout que tout ce petit monde habite dans des logements de fonction.

Il y a bien sûr énormément d’autres employés de la NAL parmi les personnages de Shizumanu Taiyou, et c’est compliqué aussi bien de tous les citer que de parler d’eux en détail. Je dirai donc juste de quoi planter davantage le décor.

Hiyama (Furuya Ikkô) est le président de la compagnie lorsque l’histoire débute, au début des années 1960. Il est plutôt enclin à faire des concessions mais a du mal à contenir ceux qui ont les dents longues et aimeraient bien prendre sa place. Hachiuma (Itao Itsuji) est celui qui va pousser Onchi à devenir responsable syndical. Il va rapidement se rapprocher de Dômoto (Kunimura Jun, qui a un rôle proche de celui de Soratobu taiya), dont l’influence est de plus en plus forte. La compagnie aérienne, tels les grands partis politiques (et telle la banque de Hanzawa Naoki), a parmi ses employés plusieurs factions, et il faut soigneusement choisir ses alliés…Sawaizumi (Koizumi Kôtarô) est un des jeune employés très engagés pour qui Onchi va devenir à son insu un véritable leader.

Onchi a également des alliés parmi les employés qui travaillent sur le terrain, notamment avec Mitsui Miki (Dan Rei, ravissante avec ses coiffures d’époque), une hôtesse de l’air qui cherche à défendre activement ses conditions de travail. Sa cadette Ogawa Akiko (Hasegawa Kyôko) voit les choses différemment et partage son pragmatisme (et son lit) avec Gyôten. Shikata (Kômoto Masahiro) fait quand à lui partie de l’équipe technique de la NAL, et sera le chef des enquêtes internes sur les accidents au moment du crash du vol 123.

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Dans la seconde partie de l’histoire, de nouvelles têtes apparaissent en haut de la hiérarchie avec Unno (Sano Shiro) et Mitsunari (Masu Takeshi), tout contents d’obtenir un super poste et pas super intègres. Kunimi est quant à lui un personnage venu de l’extérieur qui va rejoindre la NAL dans des conditions très particulières et qui va rencontrer la résistance de la majorité de ceux qui ont grimpé les échelons un à un dans la compagnie. J’ai adoré Nagatsuka Kyôzo dans ce rôle, cet acteur a décidément énormément de présence.

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Et puis il y a les deux affreux et leur bande, qui se la coulent douce à la tête de filiales de la NAL à grand renfort de détournement de fonds et autres actions frauduleuses pour assurer leur train de vie incluant maîtresses et beuveries sur un yacht. Avec leur arrogance et leur certitude d’être intouchables, ils sont quand même un peu trop des clichés de méchants. Iwaii (Jinnai Takanori) est à la tête de la filiale qui gère des hôtels, notamment à New York. Todoroki (Takashima Masanobu, avec un look qui vaut 10 fois celui de Gyôten !) gère quant à lui la filiale d’agences de voyage et va impliquer dans ses malversations le pauvre Hatai (un triste rôle qui va comme un gant à Nukumizu Yôichi, qui transcrit toute l’impuissance du monde avec son air éternellement malheureux).

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Le monde des affaires a toujours des liens avec le monde de la politique, surtout si on est dans une histoire de Yamazaki Toyoko. Comme la NAL est une compagnie nationale, le gouvernement japonais est logiquement encore plus impliqué. Le premier ministre en fonction au moment du drame qui est au coeur de Shizumanu taiyou est Tonegawa (personnage inspiré de Nakasone). Il est joué par Hira Mikijirô, que j’ai failli confondre avec Kitaoji Kinya car ils se ressemblent et surtout parce que ce genre de rôle n’aurait rien eu d’étonnant pour ce dernier. Ryûzaki (Hashizume Isao) est officiellement conseiller honoraire à la Chambre de commerce et d’industrie, mais officieusement conseiller très influent du premier ministre. Il se trouve que Ryûzaki est inspiré du même personnage réel que le héros de Fumo chitai. Je n’avais pas fait complètement le rapprochement car mes souvenirs sont lointains, mais j’avais évidemment pensé au drama quand Ryûzaki évoque son passé de prisonnier de guerre en Sibérie. Ca faisait longtemps que je voulais revoir Fumo chitai, la découverte de ce lien entre deux oeuvres de Yamazaki Toyoko m’a enfin décidée à me lancer !

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Lorsqu’elle n’est pas carrément au premier plan comme dans Unmei no hito, la presse a souvent un rôle à jouer dans les histoires de Yamazaki Toyoko, notamment pour dénoncer les abus et les conflits d’intérêts de la politique et du business. C’est la journaliste Kumano qui tient ce rôle cette fois, et même si elle est plutôt en retrait, je la cite pour avoir un personnage féminin (c’est à la fois paradoxal et intéressant que l’univers de Yamazaki soit très masculin, avec des exceptions comme Nyokei kazoku). C’est Mimura qui tient ce rôle, et elle est plutôt une habituée des drama de WOWOW, comme plusieurs autres acteurs ou actrices qu’on retrouve dans des seconds rôles.

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Je terminerai mon tour d’horizon des personnages avec les proches des victimes du crash du vol 123, et plus précisément deux femmes qui m’ont particulièrement touchée. La première, Sugiuchi Yoshimi (Aso Yumi), va perdre son jeune fils dans la catastrophe. Elle va être parmi les personnes à l’initiative de la création d’une association pour mieux faire face aux tentatives de la NAL de verser rapidement des indemnités pour éviter un procès qui serait plus coûteux encore pour ses finances et sa réputation.

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Suzuki Natsuko (Toda Naho) va devoir faire face elle à sa belle-famille après le décès de son mari. Sa belle-mère espère obtenir la garde de son petit-fils, et son beau-frère compte bien mettre la main sur une partie des indemnités.

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Shizumanu taiyou compte donc 20 épisodes qui ont été diffusés consécutivement au printemps et en été 2016, mais le drama est divisé en 2 parties distinctes : la première, composée de 8 épisodes, est centrée sur le parcours d’Onchi dans les années 60-70. La deuxième compte 12 épisodes et raconte le crash, la manière dont il a été géré par la NAL et les efforts pour éviter que la compagnie s’effondre.

L’histoire d’Onchi et des autres employés qui partagent ses convictions montre de manière cruelle que si théoriquement la loi japonaise prévoit l’existence des syndicats pour défendre les droits des travailleurs, dans les faits il existe de nombreux moyens pour couper l’envie de s’engager et pour punir ceux qui font trop de bruit. Je ne suis pas spécialiste du sujet et je me doute qu’il ne faut pas non plus tirer de grosses conclusions à partir d’un drama et d’une histoire qui se déroule il y a 50 ans, mais même si tout ne s’est pas passé exactement comme on nous le dit dans la réalité dans l’entreprise qui est prise pour modèle, on sent très bien que ce genre de pratiques est tout à fait plausible pour de grandes compagnies du même type. Du coup, on voit d’une autre manière le fait qu’aujourd’hui, les Japonais ne fassent (soit-disant) pas grève (ou du moins, pas comme en France).

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Si la longueur du drama est au final justifiée étant données les multiples facettes de l’histoire et la durée sur laquelle elle se déroule, j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs vers le milieu de la seconde partie. Les deux affreux dont je parlais plus haut sont au coeur des événements, et en fait ils sont tellement affreux qu’au bout d’un moment on aimerait un bon gros retour de karma. Ils donnent une image trop manichéenne de l’intrique alors que, comme toujours chez Yamazaki Toyoko, ce n’est pas simplement les bons contre les méchants, c’est l’analyse des rapports de force dans un système. Heureusement, tout le long de l’histoire, il y a Gyôten qui est beaucoup plus nuancé, et il y a d’autres employés plus haut placés qu’Onchi qui ont eux une conscience professionnelle et un sens moral plus développés et qui font qu’il n’est pas le chevalier blanc seul contre tous. Mais le pauvre, même là où va être muté il va en rencontrer certains qui sont plus du genre « on est dans la merde, tu y seras aussi » que « on est dans la merde, serrons-nous les coudes »…

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Si on ne voit en fait quasiment rien du crash aérien (surtout pas les victimes), certaines images sont super évocatrices et l’impact émotionnel est très fort. Les quelques épisodes où on est en plein dedans ont été pour moi assez éprouvants. En prenant tour à tour le point de vue de ceux qui ont créé les conditions à l’origine de l’accident par leurs négligences, de ceux qui savent que la catastrophe aurait pu être évitée et de ceux qui ont perdu un ou plusieurs de leurs proches, Shizumanu taiyou met en évidence de manière très réussie les différentes dimensions du crash.

shizumanu taiyou drama
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Cela m’a fait de nouveau pas mal réfléchir aux raisons pour lesquelles les accidents d’avion paraissent toujours aussi affreux, pourquoi il peut être difficile de rationaliser même si on sait qu’il est plus sûr de monter dans un avion que dans une voiture ou même un train. Et puis, c’est vraiment bête car les événements relatés datent, mais l’image que j’avais de la JAL en a pris un coup !

shizumanu taiyou drama
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Chose assez rare pour un drama japonais, la première partie de l’histoire de Shizumanu taiyou nous emmène dans plusieurs pays étrangers : le Pakistan, l’Iran et le Kenya. En réalité, les scènes ont été tournées aux Emirats Arabes Unis et en Tanzanie. Cela n’enlève rien à l’efficacité de la réalisation et cela donne vraiment une touche unique combiné à l’ambiance Shôwa au Japon. Si une grosse partie de l’intrigue se passe dans des bureaux et autres intérieurs, il y a au final même dans les scènes se déroulant au Japon assez de variété pour apprécier la reconstitution historique et l’évolution entre le début des années 60 et le milieu des années 80.

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En voyant pour la première fois le générique de fin du drama, j’ai été un peu décontenancée : quand on ne connait pas l’histoire, même si on se dit qu’il doit bien y avoir un rapport avec le titre (littéralement : le soleil qui ne se couche jamais), voir des zèbres et des gazelles courir dans la savane et un ciel flamboyant, ça fait juste penser au Roi Lion à la rigueur. Mais ce générique prend tout son sens avec le parcours du personnages principal. Et même si au final, la période qu’il passe au Kenya n’est pas si longue par rapport à l’ensemble de l’histoire, j’ai trouvé très judicieux que ces images représentent toute la série car il s’agit d’un période de la vie d’Onchi qui l’a profondément marqué. Et puis au niveau du spectateur, ces superbes images qui invitent à l’évasion créent un contraste franchement intéressant sur l’idée du voyage étant donné que c’est une compagnie aérienne qui est au centre de l’histoire dramatique qui est racontée.

Et il y a la musique de Satô Naoki. Passée ma surprise, le thème du générique de fin m’a conquise et vu ce que je connais du compositeur, je n’en attendais pas moins de lui, surtout après son superbe travail dans une autre adaptation de Yamazaki Toyoko. Vu la manière dont la voix est utilisée, ce thème m’a bien sûr rappelé celui de Ryômaden, avec une touche africanisante au niveau du rythme et de la mélodie. Les autres compositions de Satô soulignent comme d’habitude à merveille les moments dramatiques comme les moments où la tension est à son comble. Je regrette vraiment qu’il n’y ait pas un seul morceau de l’OST disponible sur Youtube pour vous faire écouter un peu ça ! Il y a tout sur Spotify, mais je pense que c’est zoné.

Je suis assez fière d’avoir réussi à suivre le drama sans aucuns sous-titres. J’ai loupé des détails, mais je n’ai pas voulu m’arrêter pour repasser un dialogue ou chercher un mot dans le dico. J’ai juste eu quelques fois à vérifier des détails techniques sur les avions, et à chercher plus de renseignements sur le crash pour vérifier que j’avais bien compris. Mais j’aimerais quand même revoir un jour le drama au moins avec des sous-titres en japonais (ou, rêvons, quand je serai bilingue XD) vu que je suis partie pour revoir tous les drama adaptés des oeuvres de Yamazaki. En attendant, j’ai envie de voir le film, car le casting est intéressant, et vu la différence de durée par rapport au drama je suis curieuse de voir ce qui a été retenu comme essentiel.

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A l’instar des autres drama adaptés de romans de Yamazaki Toyoko, Shizumanu taiyou m’a à la fois captivée et marquée. Malgré le sujet principal, il ne s’agit absolument pas d’une série catastrophe (je crois que j’ai été assez claire au moins là-dessus ^^), mais la catastrophe en question permet de donner une dimension humaine assez bouleversante à son intrigue très corporate en montrant les conséquences de ce qui n’est pour certains que des jeux d’argent et de pouvoir. Si je pense qu’il vaut mieux se familiariser avec l’univers de Yamazaki avec des séries plus courtes comme Karei naru ichizoku ou Unmei no hito, il est à ajouter sur votre liste si vous appréciez déjà ce genre de drama. Et si vous connaissez quelqu’un qui fait du fansub pour des drama japonais, vous savez ce qu’il vous reste à faire :).

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