[Drama] Ryômaden

ryomaden

Titre japonais :  龍馬伝
Nombre d’épisodes : 48
Diffusé en : 2010
Chaîne de diffusion : NHK
Fiche : DramaWiki

Cela faisait un bout de temps que je voulais tester les taiga, ces fameux drama historiques de la NHK diffusés le dimanche soir pendant toute une année, et qui comptent donc plus ou moins 50 épisodes. Mais je n’arrivais pas à me décider, d’une part parce que leur longueur est intimidante, mais aussi parce que je ne savais pas trop par où commencer.  Lors de mon premier voyage au Japon en 2010 et avec les échos sur Internet, j’ai pu me rendre compte que le taiga de cette année-là avait beaucoup de succès. Pour moi qui m’intéresse plus à l’histoire moderne et contemporaine, que ce soit pour le Japon ou pour l’occident, il faisait un candidat idéal. Et les deux saisons de JIN étant passées par là, ma curiosité envers le personnage de Sakamoto Ryôma s’était grandement développée. 

Ryômaden a donc fini par s’imposer nettement (et puis son affiche est d’une simplicité pleine de classe bien vendeuse je trouve), et un beau jour du début décembre 2011, j’ai lancé le premier épisode. Ce fut une vraie petite claque ! J’en ai regardé rapidement une dizaine avant de me rendre compte que le sous-titrage n’était pas terminé. Il ne manquait que 6 ou 7 épisodes, j’ai d’abord pensé que ça irait si j’y allais doucement. Jusqu’à ce que je réalise que les sous-titres sortaient au compte-goutte (un épisode tous les 3 mois peut-être ?), ce qui était compréhensible vu la qualité et la difficulté du travail, mais inamissible pour une spectatrice en manque ^^. Je regrettais d’avoir mis tant de temps à me décider à commencer la série, mais vu la situation avec les sous-titres, c’était peut-être mieux comme ça !

Je me suis donc mise en mode « patience », regardant à peine un épisode par semaine et guettant la suite avec avidité. Arrivée à l’épisode 40, il m’en restait 4 en stock et les 4 derniers étaient encore à venir. J’ai commencé à me dire que ça n’avait pas trop de sens d’allonger à ce point mon visionnage et j’ai décidé de regarder la fin avec des sous-titres japonais. Après tous ces épisodes, j’étais quand même habituée au dialecte de Tôsa, aux formulations de l’époque et dans une certaine mesure au vocabulaire. Et ma décision était la bonne, j’ai pu profiter de la fin de ce drama grandiose. Car si c’est difficile de le comparer avec des renzoku classiques, Ryômaden est clairement un des drama qui m’a le plus passionnée et marquée. Je vais évidemment vous dire pourquoi, mais ça ne va pas être facile ! Il y a énormément à dire, mais déjà que ça n’est pas facile de parler d’un drama de 11 épisodes sans spoiler, alors quand il y en a 48 ! C’est 4 à 5 fois plus dur, oui ^^.

Ryômaden est en fait découpé en quatre saisons qui ne sont pas toutes de durée égale et qui correspondent en fait à quatre périodes de la vie du personnage principal. Mais chacune de ces saisons débute par une scène se déroulant au début des années 1880, soit une quinzaine d’années après la mort de Sakamoto. Dans sa riche demeure, Iwasaki  Yatarô, le fondateur de Mitsubishi, raconte au  journaliste Sakazaki Shiran (auteur de la première biographie de Sakamoto) l’histoire de Ryôma, qui est étroitement liée à la sienne. Ce narrateur présent au coeur de l’histoire permet une immersion rapide et constitue un véritable fil conducteur. Sans nuire à l’objectivité des fais rapportés, il apporte une teinte particulière au drama et annonce que l’on aura affaire à bien plus que des faits et des dates. Ryômaden, c’est l’Histoire, mais c’est aussi une grande aventure humaine.Je vous fait noter au passage avant d’oublier de le dire que la NHK avait déjà consacré un taiga à Sakamoto Ryôma en 1968 avec Ryôma ga yuku. Le rôle principal était tenu par Kitaoji Kinya, et le drama était une adaptation d’un des romans historiques du prolifique Shiba Ryôtarô. Ryômaden raconte donc lui aussi la vie du samurai Sakamoto Ryôma, de sa jeunesse dans le fief de Tôsa sur l’île de Shikoku où il est né en 1836 jusqu’à sa mort, mais ne se base sur aucune oeuvre en particulier. Mais le scénariste Fukuda Yasushi donne dès le départ au drama un ton et une identité propre en choisissant un narrateur à l’histoire.

Ce qui est certain, c’est que cette époque charnière qui marque la fin du système féodal au Japon est difficile à résumer en quelques lignes tant ses enjeux sont complexes. On ne peut pas simplifier la situation en disant que c’est les bons contre les méchants. Chacun veut défendre son pays, mais d’une manière différente, s’accordant avec ses intérêts personnels. Certains ont des intentions louables mais n’emploient pas les bons moyens, d’autres veulent à tout prix préserver le régime car ils ne parviennent pas à envisager l’avenir autrement. C’est parce qu’il n’a pas d’intérêts personnels et qu’il voit plus loin qu’eux que Ryôma est à part et a un parcours si particulier. Les ennemis peuvent devenir alliés, les amis des rivaux. Le scénario retranscrit tout parfaitement sans compliquer à outrance et perdre le spectateur.Il est indéniable que connaître ne serait-ce que dans les grandes lignes le contexte historique donne une profondeur supplémentaire à l’histoire. Mais en même temps, il est assez délicat de se documenter sans se spoiler ! Cela ne gêne en rien de savoir de quelle façon la vie de Sakamoto va se terminer et ce qu’il va parvenir à faire accomplir (de toute façon on nous le dit dès le début ou presque), je dirais même que le scénario joue très bien là-dessus. Mais bon, on n’a pas forcément envie dès le départ de connaître trop de détails, en particulier sur les personnages secondaires.  Je pense qu’avoir vu JIN peut permettre de bien aborder Ryômaden. Moi-même, je suis loin d’être une experte du bakumatsu même si j’ai eu des cours d’histoire du Japon.

On sait à l’avance comment l’histoire se termine. tout réside donc dans la manière dont cela va se faire. 48 épisodes c’est long, mais ce n’est pas du tout trop : il n’y a pas de remplissage, rien qui ne soit inutile à l’histoire même si évidemment il y a un certain nombre d’événements qui se détachent nettement par leur intensité dramatique. On peut dire que la fin est assez abrupte, mais c’est ce qui fait qu’elle est réussie. La série s’arrête là où le chemin de son héros s’arrête. Mais l’Histoire, on le sait, elle continue, et le scénario est construit de façon à ce que le spectateur puisse imaginer tout cela même si on ne lui montre pas.On réalise qu’avant la restauration de Meiji, il n’y avait pas un Japon mais des Japons, autant que de fiefs. La circulation des personnes était très réglementée, et la conscience d’être japonais n’existait pas. On était vassal de tel seigneur dans tel fief, et cela passait avant tout. On n’avait plus de vie si on reniait son fief. Le drama met également bien en évidence le fonctionnement de la classe des samurai à Tosa. Ceux qui sont du plus bas rang ont beau être des guerriers, pour les samurai de haut rang ils ne valent pas mieux que les marchands ou les paysans et doivent d’ailleurs faire comme eux pour survivre, à l’image d’Iwasaki dont la famille a des poules et qui vend des cages à oiseaux. J’ai été très marquée pour le mépris des samurai pour les marchands, alors qu’ils vivent du riz prélevé aux paysans et n’ont même plus à se battre depuis plusieurs siècles. Il y a vraiment un gouffre entre le Japon  du milieu du 19ème et celui d’aujourd’hui où tout est commerce ou presque ! Cette vision des marchands est très bien illustrée avec certains personnages et dans des lieux comme Nagasaki.

Au-delà des enjeux nationaux, de la grande Histoire, Ryômaden est un drama très humain. à travers les relations que le héros entretient avec son entourage: ses amis, sa famille, les femmes qui vont l’aimer. Si la société féodale d’Edo est cruelle à bien des égards, les gens de l’époque ne sont pas des sauvages. Ca peut paraître bête dit comme ça, mais ce n’est pas du tout ça qu’on voit d’abord quand on lit l’Histoire dans les grandes lignes. S’il y a la piété filiale, il y a aussi l’affection pour ses parents ou ses frères et soeurs, le soutien d’amis de très longue date même si l’on ne partage plus leurs idées, et l’amour au-delà des unions arrangées, même si Sakamoto a une vie bien trop remplie pour y  consacrer beaucoup de temps. Sur ce point en particulier et aussi de manière générale, le drama propose une très belle galerie de personnages féminins à forte personnalité qui se démarquent nettement de l’image traditionnelle de la femme effacée et soumise.

Ryômaden, c’est aussi un véritable voyage à travers le Japon : de Tosa à Edo, en passant ensuite par Kyôto et Osaka, Nagasaki… Les idéaux de Ryôma vont l’amener à voyager à travers le pays (ce qui prenait évidemment bien plus de temps à l’époque, et on le voit bien !). Et pour aller encore plus loin, on a le droit à chaque fin d’épisode à un petit documentaire montrant de nos jours un des lieux évoqués dans l’histoire, qui est souvent lié à un personnage en particulier. Ce lien entre passé et présent est tout à fait appréciable et donne franchement envie de faire un Ryômaden tour. D’ailleurs, la diffusion de la série a eu une forte influence sur le nombre de visiteurs des lieux en question !

Véritable pilier du drama, le personnage de Sakamoto Ryôma est passionnant. Son indignation envers le système en vigueur, qui lui vient de ce qu’il a vécu dans son enfance et sa jeunesse à Tôsa en tant que kashi (samurai de bas rang) est doublée d’un grand sens de la justice et d’une grande humanité. Il va chercher à mettre fin à ce système tout en continuant à se plier à ses règles pour éviter un effondrement de la société. Son savoir, il l’a acquis par les livres et par d’autres hommes sans sortir du Japon. Il n’a jamais recours à la violence malgré sa grande force au sabre et développe très tôt de véritables qualités de diplomate. C’est un samurai à des années lumière de l’image traditionnelle, qui place la vie de quiconque au-dessus de l’honneur.

Alors qu’après deux siècles et demi d’isolement de leur pays, les Japonais découvrent l’étendue du monde, Sakamoto est un des premiers à envisager la place du Japon dans ce monde en pleine révoluation. Il possède une grande foi dans le futur de son pays, dans le progrès et dans la science. Après, il ne faut pas oublier qu’on est dans une série télé, et il n’est pas impossible que certains événements aient été mis de côté ou éclairés d’un jour favorable à Sakamoto pour conserver son image. Mais c’est clairement un héros loin d’être conventionnel, attachant et surprenant.

Le jeune acteur qui interprète Ryôma enfant dans le premier épisode est vraiment chou. Et pour la suite, il n’y a pas à tortiller du cul, Fukuyama Masaharu est franchement convaincant d’un bout à l’autre dans le rôle. Si on voit bien lors de sa première apparition que physiquement il n’a pas 20 ans (les Japonais font jeunes, mais quand même ! ^^), ses expressions et ses gestes permettent de fermer les yeux sur ce détail. Par la suite, on ressent bien l’évolution du personnage au fur et à mesure qu’il trace son chemin et que sa mission devient plus claire. Il gagne énormément en assurance et en maturité sans jamais perdre son côté rêveur et optimiste. Tout en étant personnelle, l’interprétation de Fukuyama est en accord avec l’image que donne Uchino Masaaki du personnage dans JIN. J’ai apprécié cette continuité, elle donne encore plus de réalité à Sakamoto.

Il est évidemment impossible de faire une liste exhaustive des personnages, encore plus de dire plus de deux mots sur eux sans dévoiler l’intrigue. On peut dire que mis à part peut être la façon très bruyante qu’ont la plupart des samurai de s’indigner ou de s’excuser (il s’agit la plupart du temps de personnages très secondaires), l’interprétation est très solide, et le nombre impressionnant des personnages ne nuit en rien au développement de leur personnalité, au contraire. Tous les acteurs que je connaissais ont de très beaux rôles, et j’ai découvert un nombre certain de nouveaux acteurs qui m’ont pour la plupart d’entre eux impressionnée. Depuis, je ne vois quasiment pas un drama sans y retrouver un acteur de Ryômaden. Un casting en béton, quoi ! Il m’a semblé judicieux de conserver dans les grandes lignes la division proposée dans la fiche Wikipédia du drama pour présenter les personnages.

A Tôsa, il y a évidemment avant tout la famille Sakamoto.  Le frère aîné de Ryôma et héritier de la famille est incarné par Sugimoto TettaTerajima Shinobu joue quant à elle le rôle de la soeur aînée de Ryôma, et j’ai beaucoup aimé le personnage ainsi que la place qu’elle tient auprès de son jeune frère.

Kagawa Teruyuki se montre absolument brillant dans le rôle de celui qui est en quelque sorte le deuxième héros de l’histoire. Il incarne en effet Iwasaki Yatarô, ami d’enfance de Ryôma et narrateur de l’histoire. La relation ambivalente qu’entretiennent les deux hommes tout au long du drama, surtout du côté de Yatarô, est passionnante. Yatarô a l’impression que Sakamoto parvient à faire tout ce que lui n’arrive pas à faire. Il le déteste pour cela, mais sa grande admiration l’empêche de lui nuire. Si on ne peut sûrement pas aller jusqu’à parler de comique, Yatarô est un personnage haut en couleurs. Un peu gouailleur et fanfaron, il attire tout de suite la sympathie et la curiosité du spectateur. Même si on ne voit pas l’intégralité de son parcours, c’est fascinant de savoir qu’il est devenu le fondateur d’un des plus gros groupes japonais et d’asister à sa métamorphose.

Un des autres personnages les plus marquants est sans doute Takechi Hanpeita, lui aussi ami d’enfance de Ryôma, qui va être un des premiers à prendre position après l’arrivée des bateaux noirs des Américains. Ômori Nao est superbe dans le rôle de cet homme qui possède un côté assez sombre et qui entretient lui aussi une relation complexe avec Ryôma. Il possède un grand charisme, et à aucun moment on ne parvient à le détester.

Ryôma, Yatarô et Takechi sont entourés à Tôsa de nombreux autres camarades qui vont jouer un rôle aux côtés de l’un ou de l’autre dans les nombreux événements qui vont mener à la chute du régime des Tokugawa. J’ai été agréablement surprise par la prestation de Satô Takeru, qui incarne Okada Izô et à qui le look samurai va très bien. On peut aussi retrouver Kaname JunKiritani Kenta ou encore Kamikawa Takaya dans le rôle de Nakaoka.

Enfin, il y a l’inflexible Hirai, incarné par Miyasako Hiroyuki, dont la jeune soeur Kao, jouée par Hirosue Ryôko, est éprise de Ryôma depuis longtemps. Il ne faut surtout pas que j’oublie Chôjirô, qui contrairement à tous les autres n’est pas un guerrier de bas rang mais un marchant. J’ai encore une fois trouvé Ôizumi Yô vraiment chouette.

Kondo Masaomi incarne avec brio Yôdô, le seigneur de Tôsa, personnage aussi mystérieux qu’inquiétant. Appréciant beaucoup le saké, qu’il boit dans de belles coupes en admirant un mandala, le daimyô tient entre ses mains le destin de nombreux personnages. Un de ses vassaux, Gotô Shôjirô, va jouer un rôle décisif dans de nombreux événements. J’ai beaucoup apprécié la prestation d’Aoki Munetaka dans ce rôle.

A Edo, Sakamoto Ryôma va fréquenter le dôjô Shiba, où il va faire la connaissance de Jûtarô (Watanabe Ikkei) et de sa soeur Sana, incarnée brillamment par Kanjiya Shihori. Il va aussi rencontrer Katsu Kaishû, personnage qui va exercer une grande influence sur lui. Dans JIN, le rôle était tenu par Kohinata Fumiyo. On peut retrouver ici Takeda Tetsuya, qui est bien différent mais qui donne lui aussi une nonchalance certaine au personnage.

Parmi les samurai du fief de Chôshû, les deux personnages incontournables sont Katsura, incarné par le toujours très bon Tanihara Shôsuke et Takasugi, joué par Iseya Yûsuke, acteur que je ne connaissais pas mais qui j’ai adoré.

Du côté de Satsuma, c’est Takahashi Katsumi qui incarne le solide Saigo Takamori. On peut aussi retrouver plus tard dans le drama Oikawa Mitsuhiro dans le rôle d’Ôkubo Toshimichi.

A Kyotô, Ryôma va avoir affaire au terrible chef du Shinsengumi, Kondô Isami (Harada Taizô). Dans une auberge, il va faire la connaissance de Ryô, une serveuse au caractère bien trempé superbement jouée par Maki Yôko. A Osaka, il va croiser le chemin d’une jeune femme nommée Toku (Sakai Wakana).

A Nagasaki, seule ville ouverte au commerce extérieur avant 1854, on trouve beaucoup de marchands. Et des marchandes aussi, comme Ôura, personnage hors du commun incarné par l’excellente Yo Kimiko. L’homme d’affaires britannique Glover est incarné par Tim Wellard, qui mêle avec beaucoup de naturel japonais et anglais. Enfin, la jolie Aoi Yû interprète de façon poignante Moto, une geiko qui cache plusieurs secrets.

Je termine avec un personnage qui est un peu à part et qu’on ne voit pas beaucoup mais qui est pourtant d’une haute importance. Il s’agit de Tokugawa Yoshinobu, le dernier shôgun. Tanaka Tetsushi a là un rôle vraiment particulier, mais il s’en sort tout aussi bien. Il ya encore tellement d’autres personnages ! Plutôt que de faire une liste interminable, je vous laisse le soin de les découvrir :).

Ryômaden bénéficie de décors riches et d’une reconstitution franchement convaincante. De la campagne de Tôsa aux villes fourmillant d’activité en passant par les paisibles demeures et les paysages de montagne, on s’y croirait. La réalisation soignée utilise habilement la lumière à l’intérieur comme à l’extérieur et propose des angles de vue et des plans qui sortent un peu de l’ordinaire. C’est d’autant plus remarquable que la série est longue. Je n’ai pas vérifié mais on sent qu’il y a un certain budget.

Nous voilà arrivés au paragraphe fatidique de la musique. Ah, je pourrais en écrire des paragraphes  et des paragraphes sur l’OST de Ryômaden et les superlatifs me manqueraient pour qualifier le grandiose travail de Satô Naoki ! Il  y a un petit paquet d’OST de drama que j’ai franchement adorés. Mais si je devais en retenir un seul, ça serait certainement celui-là.

Il y a d’abord le thème d’ouverture, dont j’avais parlé comme musique de la semaine car je ne pouvais pas rester silencieuse plus longtemps après avoir eu les tympans bouleversés pendant les premiers épisodes du drama. Ces trois petites minutes sont purement épiques, et vous pensez bien que je n’ai pas passé une seule fois le générique malgré sa longueur !

Le reste de l’OST (qui comporte en tout une cinquantaine de morceaux répartis sur 3 CD) contient un nombre considérable de véritables perles. A une instrumentation classique de violons et de piano, le compositeur mêle régulièrement des sonorités plus contemporaines, notamment au niveau des percussions, ou exotiques. On est dans le Japon de la 2ème moitié du 19ème, mais on peut avoir par exemple des mélodies qui font un peu western ou flamenco. Il y a aussi le thème de Yatarô, qui s’appelle judicieusement « Le démon des broussailles », où l’on se croit arrivé dans un souk au Moyen-Orient. Mais la bande originale garde une grande cohérence ainsi qu’une grande constance. Satô confirme qu’il est très doué pour décliner de plusieurs façons ses mélodies, et c’est décidément quelque chose que j’adore. Cela donne à la fois une continuité et un renouvellement tout le long des 48 épisodes.

Ci-dessous, vous trouverez les deux morceaux qui sont certainement mes préférés. Le premier, Ryûden, retranscrit parfaitement le côté dramatique et crucial des événements du point de vue historique. Le deuxième, Sôbô, est un peu son pendant pour ce qui est du côté relations humaines du drama. Dans les deux cas, j’ai une de ces chairs de poule quand je les entends ! Plus même, ça me donne les larmes aux yeux quand je repense à tous les moments auxquels ces musiques sont associées. Avec des musiques si prenantes, l’immersion est très forte. On a beau savoir qu’on est juste dans une série télé, on a vraiment l’impression d’être dans l’histoire, La tension dramatique est sublimée, et la musique ainsi que les images nous poursuivent longtemps, nous poussant à nous replonger dans l’ambiance en regardant la suite… ou à recommencer le drama si on l’a terminé !

Et c’est tout à fait ce que j’ai envie de faire ! Le simple fait de survoler les épisodes pour faire les screencaps a encore fait grandir cette envie. De par sa richesse et sa qualité, le drama a un potentiel de revisonnage énorme !

Ryômaden m’a fait pleurer, sourire, rire, trembler, réfléchir à plein de choses. Il m’a émue, bouleversée, étonnée, divertie au plus haut point. C’est un véritable chef d’oeuvre du petit écran japonais qui ne pourra pas vous laisser indifférent à moins d’être complètement hermétique à l’Histoire. Mais si ça n’est pas le cas, il ne faut pas se laisser trop impressionner par la complexité du contexte historique. C’est une aventure à tenter absolument, comme je l’ai dit ce n’est pas juste des dates, des batailles, des alliances, des morts, c’est un drama rempli d’émotions diverses. C’est tout simplement beau. Et si je me doute déjà que je n’y retrouverai sûrement pas la même intensité, je compte bien tester d’autres taiga !

1 Commentaire

  1. Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog

    Wow, époustouflant, ce billet! Tu communiques bien ton enthousiasme. Figure-toi que je n’ai jamais vu de taiga. Ce n’est pas que l’Histoire du Japon ne m’intéresse pas, mais je ne connais que très peu de choses et j’ai peur que la frustration que cela engendre ne vienne gâcher mon « visionnage » car je sais que je vais me perdre au beau milieu d’un champ de bataille.
    Ceci dit, j’adore tes captures. Les images ont l’air splendides!
    Tu as très bien vendu le drama. Merci pour ce billet. Je vais le noter dans un coin de liste, parce que je n’ai rien contre les taiga et je sais que j’en regarderai un jour. Ce sera peut-être celui-là, qui sait?

    Écrit par : Dramafana | 29.08.2012

    Si le bakumatsu n’a rien de simple, je trouve que le fait que ça soit de l’histoire moderne le rend beaucoup plus abordable que des périodes plus anciennes. Par exemple, j’ai vu que le premier épisode de Taira no Kiyomori, mais ça m’a paru plus compliqué ces histoires de clans guerriers ! ^^
    J’espère que tu tenteras l’aventure Ryomaden un jour, je pense que JIN pourrait t’en donner l’envie ^^.

    Écrit par : Katzina | 08.09.2012

    Oui, en 2010, il y a dû avoir un anniversaire relatif à ce qu’il a fait car, il y avait des évènements un peu partout dans le Japon. Peut-être simplement la promotion de la série (qui a du coûté cher donc, fallait la rentabiliser?)
    C’est aussi cette même année où j’ai découvert Ryoma lorsqu’on a visité Kochi (Tosa) à Shikoku. Depuis, je suis amoureuse de lui, même si j’en sais pas beaucoup plus (enfin j’avais juste lu la page Wikipédia). Mais ton avis sur le drama m’a convaincu qu’il fallait que je le regarde!! J’espère que je trouverais un bon streaming pour ça…Avec des ST parce que je comprends pas le japonais ^_^ Mais avec ton article, je vais pouvoir saisir beaucoup de choses. Merci, merci pour ça!! 🙂
    Mais je crois que l’époque Meiji est la période la plus passionnante de l’histoire du Japon, avec tous ces luttes de pouvoir et ce changement de moeurs…Il faut que je m’achète un bouquin là-dessus!!! T’as une recommandation?

    Écrit par : Emilie | 29.08.2012

    Tu es allée à Kôchi, super !
    Je pense qu’il y a vraiment eu un effet boule de neige avec l’engouement qu’a suscité le drama, et il a bien dû être amorti c’est sûr ^^.
    Cela fait un bout de temps qu’il faut que je me remette à lire des ouvrages sur l’histoire du Japon, pour l’instant je me suis contentée de livres généralistes qui ne visaient pas une période très précise comme le Bakumatsu ou l’ère Meiji. Je suis sûre que j’ai des bibliographies intéressantes dans mes cours d’histoire, mais évidemment je ne les ai pas amenés avec moi au Japon ! Mais si j’entends parler de quelque chose, je te ferai passer le message ^^.

    Écrit par : Katzina | 08.09.2012

    Wow, mais ça a l’air passionnant ! Par contre, il va falloir que j’attende un peu avant de commencer parce que pour ma part, j’aurai besoin des sous-titres jusqu’au bout 🙂

    Écrit par : Ombellifère | 29.08.2012

    Je viens de voir sur D-addicts qu’une autre personne a mis en ligne les sous-titres anglais des 4 derniers épisodes ! Je ne sais pas si la qualité est la même que pour les 44 premiers, mais ça peut dépanner ! J’espère que tu apprécieras ll’aventure si tu la tentes ! 🙂

    Écrit par : Katzina | 08.09.2012

    Eh bien, quel article enflammé ! Je ne doute pas ce taiga soit intéressant mais je pense me lancer dans un petit moment. J’en ai déjà en cours depuis quelques mois de toute manière et j’envisage d’en tester d’autres avant. En fait, ce qui me chiffonne un peu est que j’ai peur de ne pas trop apprécier ce Ryôma après celui de JIN. Je sais que c’est idiot et je suis quasi persuadée qu’il ne me faudra peut-être que cinq minutes pour arrêter les comparaisons mais bon… Et d’un autre côté, quand bien même j’apprécie énormément le Bakumatsu, j’aime bien regarder d’autres moments de l’Histoire du Japon ^^;. Quoiqu’il en soit, merci pour ce billet passionné et passionnant.

    Écrit par : Kerydwen | 29.08.2012

    Ah là là, toujours en train de faire des mystères sur tes visionnages, tu me fais enrager ! :p :p

    Je comprends ton appréhension par rapport à JIN. Mais dans Ryômaden, on apprend à connaître le personnage dès sa jeunesse, alors que dans JIN on le voit juste dans les dernières années de sa vie. Du coup, les deux ne se confondent pas dès le départ, et on a le temps de s’habituer. Et puis là Ryôma est vraiment au centre de l’histoire évidemment.

    Il faudrait vraiment que je m’intéresse plus à l’histoire plus ancienne du Japon, mais je dois dire que je suis bien contente de savoir que le taiga de l’année prochaine se passera de nouveau pendant le bakumatsu, surtout que le casting me fait déjà baver ^^.

    Écrit par : Katzina | 08.09.2012

    Bonsoir,
    Merci pour cette belle présentation du drama que j’ai traduit. Désolé pour les petites erreurs que j’ai pu faire.
    Et comme j’ai vu que tu aimais la belle musique, en voici une de Kitaro. J’espère que tu apprécieras et que tu trouveras en suivant ce lien:
    http://www.aimini.net/view/?fid=HFXfdG4Zm5LUqvPhcyA3
    Je ne mets pas le lecteur car je ne sais pas si cela fonctionne ici.

    Quoiqu’il en soit, bonne continuation. ^^

    Écrit par : reder | 01.02.2013

    Ah, donc c’est toi qui a fait la VOSTF ? Ceux qui ne peuvent pas regarder la VOSTA (ou la plupart du temps c’est juste qu’ils ne veulent pas :p) ont de la chance. Ca a dû être du boulot en tout cas !
    Pas mal la musique ! 🙂

    Écrit par : Katzina | 13.02.2013

    Oups! Me revoilà car j’avais oublié de dire que l’OST complet de ce drama est de 4 volumes.
    Plus d’infos via émail, s’il te plait.
    Bonne continuation ^^

    Écrit par : reder | 02.02.2013

    Tu as des références pour le quatrième volume ? Parce que je l’ai jamais vu nulle part. Ou alors tu parles du disque qui s’appelle 龍心 ? C’est plus vraiment de l’OST là ^^

    Écrit par : Katzina | 13.02.2013

    Bonsoir Katzina,

    Voici la tracklist de ce vol.4:
    01. 龍馬伝 – [Ryomaden] (2’51)
    02. 倒仰 – [Toukou] (1’59)
    03. 雑草魂 – [Zassoudamashii] (2’23)
    04. 海へ – [Umihe] (2’27)
    05. 想望 – [Soubou] (4’52)
    06. 流転 – [Ruten] (3’23)
    07. クロノスの刻みII – [kuronosunokizami II] (3’51)
    08. 飛騰 – [Hitou] (2’58)
    09. 傀儡 – [Kairai] (4’06)
    10. これあらた – [Korearata] (4’05)
    11. 長い道 – [Nagaimichi] (4’55)
    12. THE NAVIGATOR (5’35)

    Je n’ai pas trouvé non plus la référence d’un CD de ce volume. Je pense plus à un best of avec 2-3 musiques modifiées et avec la chanson 12 (The navigator) en plus. Cette dernière, je ne l’ai pas retrouvée dans les autres volumes. Je ne sais pas comment s’écrit « The navigator » en japonais. J’ai dû trouvé ce volume sur un site russe (mais je ne me rappelle même pas lequel)
    Tu peux le trouver sur le tracker Shin-bi (information à effacer). Si besoin, envoie-moi un émail et je te répondrai sans problème.

    Par contre, bravo à toi car je n’avais jamais fait gaffe qu’on ne pouvait pas le trouver en CD par chez nous.

    Cordialement

    Écrit par : reder | 22.02.2013

    Oups! J’avais oublié. Oui, c’est bien moi qui ai fait cette traduction/adaptation.
    J’espère qu’elle plaira car effectivement c’est un boulot monstre.
    Et comme je ne suis pas non plus un pro de la langue de Shakespeare, j’espère que je n’ai pas fait trop d’erreur. Pour ma part, j’en suis très content. 😉
    Bonne soirée ^^

    Écrit par : reder | 22.02.2013

    Ah j’ai trouvé c’était quoi, c’est une sôshûhen (ou soushyuhen si on suit l’ignoble transcription trop souvent utilisée par les Japonais eux-mêmes) qui semble n’être dispo que sur iTunes. Je vais plutôt recommencer à fouiller les Book Off pour mettre la main sur les 3 volumes, même si je pense que le 3ème va être dur à trouver ^^

    Écrit par : Katzina | 27.02.2013

    Bravo!!! C’est bien cet album, dont voici un lien qui en parle:
    http://www.nautiljon.com/ost/ryomaden+-+original+soundtrack+-+soushuuhen.html

    Bonne nuit ^^

    Écrit par : reder | 04.03.2013

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