Titre japonais : 13歳のハローワーク
Nombre d’épisodes : 9
Diffusé en : Hiver 2012
Chaîne de diffusion : TV Asahi
Fiche : DramaWiki
Ce drama a fait partie de ma sélection de l’hiver 2012, et j’avais dit beaucoup de bien du premier épisode dans mon bilan de visionnage de pilotes de cette saison. Mais pourquoi donc n’ai-je pas terminé la série plus vite que ça, alors ? Tout simplement parce que le rythme de sortie des sous-titres a très vite ralenti et que je n’ai pas réussi à me décider à tenter un visionnage sans sous-titres. Je l’aurais fait s’il y en avait de dispos en japonais, mais ce n’était pas le cas. Bref, les semaines et les mois ont passé mais je gardais la série dans un coin de la tête et j’ai fini par pouvoir la terminer… je ne sais plus trop quand, vu comment ces quatre derniers mois ont chaotiques question rédaction de billets drama ! Mais bon le principal, c’est que 13 sai no Hello Work, c’est vachement sympa, et je vais essayer de vous dire un peu pourquoi !
En 2012, Kogure Teppei est un policier qui n’est pas satisfait de son travail car son rêve d’être inspecteur dans la section criminelle ne s’est jamais réalisé. Il va tout d’un coup se trouver transporté en 1990, où il va rencontrer celui qu’il était à 13 ans. Il va décider de tout faire pour préparer le jeune Teppei à un avenir brillant et ainsi changer son présent. Pour ce faire, il le fait aller à des cours de soutien scolaire. Mais les choses ne vont pas changer si facilement, évidemment, et plus le temps passe, plus Teppei va avoir du mal à cacher d’où il vient et comprendre ce qu’il fait dans ce passé d’il y a vingt ans où il semble qu’il sera renvoyé tant que son présent n’aura pas changé.
Le rôle de Teppei est tenu par Matsuoka Masahiro et je l’ai trouvé tout simplement super chouette. Après, c’était le premier rôle « normal » dans lequel je le voyais, car celui dans Manhattan love story était vraiment particulier, et du coup peut-être qu’il joue tous ses autres personnages pareil, mais en tout cas je trouve qu’il est vachement naturel et qu’il en fait jamais trop. A chaque fois qu’il se retrouve en 1990, plutôt que de se consacrer à 100 % à son double version jeune, Teppei se retrouve à aider toutes sortes de gens et pour l’occasion à exercer des professions différentes. Petit à petit, les rencontres et les événements vont lui faire réaliser des choses sur sa vie présente. C’est un mec normal, mais s’il se retrouve dans des situations tordues ce n’est pas non plus un boulet, au contraire. Vraiment un personnage très sympa.
Takano est un personnage dont Teppei va faire la connaissance en arrivant en 1990. Apparemment issu d’une famille aisée, le jeune homme cherche encore sa voie, et il va être ravi de suivre Teppei dans ses aventures. Il considère son aîné comme un modèle et son admiration pour lui est visible. Ce qui est assez décontenançant car dans le présent, personne n’admire Teppei. Et même son jeune lui-même ne semble pas particulièrement bluffé par celui qu’il va devenir. Si j’ai un peu de mal avec la tête et les expressions de Yokoyama Yu, je ne peux pas reprocher grand chose à son jeu.
Shôko est une étudiante qui enseigne l’anglais au cours de soutien où va le jeune Teppei. Elle inculque un véritable esprit guerrier à ses élèves, car elle est convaincue que l’on ne peut réussir dans la vie que si l’on a un brillant cursus scolaire et étudiant. Elle-même arrive à la fin de l’université et commence donc ses démarches pour trouver un emploi. Sans surprise, cela va un peu changer sa vision des choses. Si la maigreur de ses jambes fait peur à voir, j’ai bien aimé Kiritani Mirei dans ce rôle de jeune femme sûre d’elle et un peu hautaine. Et puis son look 90’s vaut le détour ! Tailleurs aux couleurs pétantes, bijoux dorés bling bling, cheveux crêpés… Ca m’a rappelé Kono yo no hate, qui est vraiment un drama de « l’époque » ^^.
La directrice du cours de soutien qui se retrouve au centre de l’histoire est une femme assez extravagante qui court après l’argent et qui se soucie souvent peu d’être dans la légalité. Ce rôle va comme un gant à Fubuki Jun et il m’a rappelé un peu celui qu’elle avait dans Konkatsu!. Elle est assistée dans ses fonctions par Sakai (Mitsuishi Ken), qui semble très dévoué. C’est elle qui va confier différentes « missions » au Teppei du futur, le contraignant la plupart du temps avec des questions d’argent.
C’est le jeune Tanaka Taketo qui tient le rôle du Teppei de 13 ans, et si au bout du compte on ne le voit pas tant que ça par rapport à sa version adulte, j’ai trouvé qu’il s’en sortait vraiment bien. Et puis les scènes où les deux Teppei sont ensemble sont vraiment réussies, c’est assez tordant quand ils se disputent, quand ils partagent des choses qu’ils sont les seuls à connaître, ou quand le Teppei du futur apprend des choses au Teppei enfant.
Lorsque le Teppei adulte agit en 1990, c’est la plupart du temps pour aider un des camarades du jeune Teppei. Il ne parvient pas à changer son propre avenir, mais il va parfois influencer celui de ces collégiens. Parmi eux, celui qui ressort le plus est Mikami, un jeune garçon aussi intelligent qu’arrogant qui pense qu’il peut se moquer de tout le monde, ce qui ne le rend évidemment pas super sympathique. Il a pourtant l’admiration du jeune Teppei. J’ai encore eu un peu de mal avec le jeu de Nakagawa Taishi, mais il m’a quand même moins dérangée que dans Kaseifu no Mita.
Dans le présent, Teppei est en conflit avec un des inspecteurs de la section criminelle, qui ne peut pas le sentir et lui répète sans cesse qu’il ne sera jamais promu et qu’il est incompétent. Furuta Arata interprète parfaitement cet homme toujours de mauvaise humeur et imbu de lui-même qui soulève beaucoup de questions chez le spectateur.
13 sai no Hello Work utilise très efficacement le thème du voyage temporel. Comme je l’avais déjà noté lors de ma courte review du premier épisode, la différence entre les deux époques est bien marquée, bien que 20 ans ça soit relativement peu par rapport à d’autres sauts dans le temps. Outre le Rainbow Bridge encore en construction et les tenues vestimentaires qui semblent hyper kitch pour la plupart, il y a bien sûr le fait que les téléphones mobiles n’existent pas (le smartphone de Teppei fait figure d’objet de science-fiction ^^). Je me suis encore dit que l’existence de ces objets avaient changé bien des choses, et que le scénario d’une comédie romantique par exemple peut grandement changer suivant ce genre de considération ^^.
J’ai bien aimé les transitions temporelles toujours assez brusques pour Teppei, et j’ai apprécié que l’on ne joue pas plus que nécessaire sur le fait qu’il doive cacher d’où il vient. Il ne faut pas s’attendre à avoir des explications métaphysiques détaillées sur le pourquoi et le comment de ces voyages dans le temps, mais le dernier épisode apporte une conclusion tout à fait satisfaisante au drama. Si l’on est dans la traditionnelle structure d’un cas par épisode, celle-ci n’est pas trop rigide et ça passe tout seul. Je n’ai pas eu un sentiment de répétitivité exagérée, le drama a un dynamisme certain et les épisodes passent vraiment tout seuls. Surtout qu’il n’y en a que neuf !
On est avant tout dans une comédie, donc il ne faut pas non plus s’attendre à une analyse de fond de l’évolution de la société japonaise en vingt ans. Mais il y a quand même quelques petites allusions sur la façon dont l’évolution de la situation économique a changé la manière d’aborder le travail. Les professions choisies dans chaque épisodes se prêtent évidemment particulièrement bien à être mises en scène et ne sont sûrement pas représentatives de la réalité. Mais l’idée de trouver avant tout un travail qui nous plaît est bien là, ce qui change un peu de la traditionnelle dévotion professionnelle sans limites, bien qu’elle ne soit pas complètement absente.
Il est à noter que le drama est une adaptation d’un ouvrage de Murakami Ryû, mais d’après ce que j’ai pu lire et vu la nature de l’ouvrage, qui est un guide professionnel pour les jeunes de 13 ans, cette adaptation doit être très libre. En tout cas, ça ne cadre pas du tout avec l’image que j’ai de l’auteur, même si je n’ai lu qu’un de ses romans ! ^^
C’est Izutsu Akio qui signe l’OST de 13 sai no Hello Work, et comme pour Nagareboshi ou 11 nin mo iru!, il nous propose une musique qu’on ne gardera pas forcément en tête plusieurs semaines après avoir vu la série mais qui reste très efficace en contexte. C’est logiquement le groupe TOKIO qui s’occupe de la chanson de l’ending, et comme d’habitude j’ai beaucoup plus de plaisir à les entendre que d’autres groupes de la même agence ^^.
13 sai no Hello Work fait donc partie de ces drama qui, à défaut de nous proposer quelque chose de vraiment nouveau, utilisent mieux que la moyenne des recettes déjà connues sans jamais chercher à en faire trop. J’ai eu un vrai petit coup de coeur pour ce voyage dans les années 90 dont le casting est dans l’ensemble franchement convaincant. Pas une révolution, mais un délicieux petit moment dramatesque que je vous conseille de tenter.
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
Pour une raison que je ne m’explique pas, j’avais bien repéré ce drama, mais je ne l’avais pas noté sur ma liste! (O_o) Tu n’y es pour rien, mais je te remercie pour la piqûre de rappel! ^^
Ton avis incite vraiment à se lancer dans cette aventure et j’ai l’impression que ce drama est passé relativement inaperçu, donc c’est cool que tu en parles aujourd’hui.
Je n’ai pas vu beaucoup de dramas avec Matsuhiro Matsuoka, mais il ne m’a jamais déçue jusqu’à présent. Par exemple, je l’ai adoré dans « Manhattan Love Story » où il a un rôle qui ne doit pas être trop simple à jouer.
Écrit par : Dramafana | 09.03.2013
Je n’ai pas évoqué ça dans mes billets, mais j’ai aussi eu l’impression que le drama était passé inaperçu malgré son casting et malgré le fait qu’il soit super facile à regarder.
Vu comment Matsuoka est excellent dans Manhattan Love Story, je lui donne le droit d’être médiocre dans d’autres drama ! Mais ça n’est pas le cas dans celui-ci, c’est certain ^^. Même si ça ne sera pas forcément la révélation du siècle, je pense que tu ne seras pas déçue !
Écrit par : Katzina | 22.03.2013