[Bla bla drama #73] Visionnages 2020 en bref

top drama japonais 2020

Après avoir fait le ménage pour 2018 et 2019 nous voici donc arrivés à l’année 2020, pour laquelle je n’ai écrit que trois billets drama, ceux de Scarlet, Kinou nani tabeta? et Guu Guu datte neko de aru. Même si j’ai bon espoir d’écrire sur ceux qui sont aussi importants à mes yeux que ces trois-là, j’ai décidé de ne pas être trop optimiste : tant qu’à faire d’écrire un article récapitulatif de l’année, je vais dire un mot sur tous les drama vus et on verra après sur lesquels j’ai la possibilité temporelle et cérébrale d’écrire :D.

Je me rends compte que ce billet est en fait un peu redondant vu que j’ai déjà dit pas mal de choses dans mon top drama 2020, mais je crois que j’ai quand même besoin de redire les choses sous un format un peu différent pour continuer à faire le tri dans tous mes drama vus :).

Chase

Même si je savais que Sakamoto Yuji pouvait écrire des styles de scénarios assez différents j’ai été pas mal déstabilisée par ce drama de 2010 (écrit donc entre Mother et Soredemo ikite yuku). On part du sujet très terre à terre de l’évasion fiscale et on s’embarque dans du suspense avec un méchant à l’esprit torturé, et au final on a l’impression qu’il y a beaucoup trop de trucs pour seulement six épisodes. On en fait souvent un peu trop du côté des personnages et de l’ambiance, et puis j’ai rarement été aussi agacée par un OST de drama.

chase drama nhk

Fumo chitai

J’aurais vraiment du mal à choisir quelle adaptation des romans de Yamazaki Toyoko est ma préférée. Je pourrais dire Karei naru ichizoku car ça a été ma porte d’entrée dans cet univers, mais Fumô chitai est un sacré monument aussi. J’ai été encore plus touchée par l’histoire du personnage principal que lors de mon premier visionnage, et encore plus emballée par son parcours pro sous fond de croissance économique d’après-guerre. Même si voir ce qu’est devenu le monde aujourd’hui fait beaucoup relativiser, cette période reste assez fascinante. Et la musique ! Encore plus un coup de coeur que la première fois. Et du coup, il va vraiment falloir que je finisse par revoir Shiroi kyoto et Unmei no hito.

fumo chitai

Hanzawa Naoki 2

Elle s’est fait attendre cette S2, et si c’est certain qu’elle ne peut convaincre ceux qui n’ont pas aimé la première saison, je l’ai trouvée tout à fait à la hauteur. On garde le même esprit mais on se renouvelle assez dans l’intrigue pour que ça ne soit pas trop redondant. J’ai quand même quelques réserves pour le couple de méchants qui en fait vraiment trop, et pour les quelques personnages féminins qui manquent quand même pas mal de nuances (l’opposition entre l’épouse de Hanzawa, femme au foyer limite gourde, et une femme de pouvoir dans le monde politique est assez caricaturale). On pourrait trouver la fin assez naïve si on peut dire mais le message est quand même fort et c’est limite assez ironique que ça soit produit et diffusé sur une chaîne qui est pas la moins conservatrice des chaînes télé japonaises.

hanzawa naoki s2

Kodoku no gurume 5-8

Après m’en être lassée comme d’un bon petit plat qu’on aurait mangé trop souvent, ma passion pour Kodoku no gurume a repris plus fort que jamais malgré les épisodes consacrés à des restos de yakiniku ou autres spécialités beaucoup trop viandeuses à mon goût et les côtés un peu trop vieux jeu de Gorô. Je me suis donc enfilé pas moins de 4 saisons en 2020, plus plusieurs épisodes spéciaux. Et j’aurais certainement fait plus s’il y avait eu encore de l’inédit et que l’année de s’était pas terminée. Je pense qu’il y a une véritable analyse sociologique à faire sur cette passion à regarder un mec bouffer en faisant des monologues intérieurs bourrés de jeux de mots pourris ;D.

kodoku no gurume

Last christmas

Ah, l’ambiance des drama fin des années 90 / début des années 2000 ! Si j’ai peut-être un peu moins apprécié cette série que la première fois que je l’ai vue en 2012, elle reste clairement un excellent choix dans la catégorie comédie romantique grâce à l’écriture et l’interprétation de ses personnages. J’avais voulu la revoir pour pouvoir la situer parmi les drama écrits par Sakamoto Yûji, et cela permet bien de voir la progression du scénariste sur ce type de drama, neuf ans avant le génial Saikou no rikon. Et le double avant qu’il écrive le scénario d’un film réalisé par Kore-Eda (qui lui du coup a fait un peu le chemin inverse en se mettant à écrire et réaliser pour la télévision !). Je ne vois pas du tout ça comme une ascension puisque de toute façon c’est pas comme s’il allait écrire que pour le grand écran maintenant, mais justement c’est bien que la frontière ne soit pas perméable et que le cinéma ne fasse pas que mépriser les séries télé. Après, c’est sûrement encore différent au Japon qu’en France ou ailleurs.

last christmas drama

Love generation

Après avoir kiffé Long vacation comme une ado, c’était inévitable que je me penche sur le drama produit un an et demi après par la même chaîne pour le même créneau horaire avec la même star dans le rôle principal masculin. Ca a été assez vite évident que ça ne serait pas le même coup de coeur. Tout n’est pas à jeter, loin de là, mais par exemple j’ai eu la plupart du temps beaucoup de mal avec les personnages secondaires que sont le frère du perso principal et sa copine. Matsu Takako est évidemment une nouvelle fois très chouette aux côtés de KimuTaku (même si elle est encore dix mille fois plus chouette avec 20 ans de plus, par exemple dans Quartet), donc du coup ça me chagrine un peu tout ça. Mention spéciale j’aime pas mais j’aime bien pour la chanson de l’opening qui met à fond dans l’ambiance années 90 (surtout qu’il est looooong cet opening !).

Mada kekon dekinai otoko

Je me disais en terminant cette suite de Kekkon dekinai otoko que ça aurait peut-être du bon de ne pas pouvoir écrire dessus sur-le-champ, que peut-être le temps me permettrait de décider si oui ou non c’était une bonne chose de l’avoir faite 13 ans après la série ou pas. Ben en fait non, j’arrive toujours pas à décider. Mais ça tend quand même plutôt vers le non. Reprendre le personnage principal et recréer un schéma similaire autour de lui avec la même musique, pas de problème il fallait s’y attendre. Par contre même si la réflexion autour du mariage est pourtant toujours autant d’actualité aujourd’hui je n’ai pas vu au final où est-ce qu’on voulait en venir. Le personnage d’Abe Hiroshi est vraiment devenu juste vieux et grincheux. Chaque épisode se suit plutôt agréablement mais arrivé à la fin on ne sait pas vraiment pourquoi on était là.

mada kekkon dekinai otoko

Ohisama

Énorme plaisir de redécouvrir la série qui m’a fait entrer dans l’univers des asadora et de réaliser que je l’appréciais toujours au moins autant ! Malgré les nombreux moments durs principalement autour de la guerre, il se dégage tellement de douceur des personnages et de leur histoire, un univers si réconfortant comme seul Okada Yoshikazu sait en faire et qui est tout aussi réussi que celui de Churasan qui l’a précédé et celui de Hiyokko qui l’a suivi. L’OST est vraiment super classique dans le genre mais je crois que je l’ai encore plus aimé. Je devais revoir les superbes paysages et l’eau claire d’Azumino au printemps dernier mais la météo nous a obligés à annuler le voyage -__-.

ohisama

Ore no hanashi wa nagai

Gros coup de coeur pour ce drama aussi drôle qu’intelligent qui m’a permis d’ajouter un nom à mon petit top de scénaristes : Kaneko Shigeki. Il se trouve que j’ai depuis beaucoup aimé aussi deux autres de ses drama, un fait après et l’autre fait bien avant. Il y a pas mal d’éléments intéressants autour de la place du travail et de la réussite dans la vie, ainsi que dans les relations entre les différents membres de la famille. Le rôle d’Ikuta Toma met bien plus l’acteur en valeur qu’un drama comme Ouroboros (oui je sais c’est pas le même style mais quand même ^^), et l’humour m’a parfois rappelé le style de Sakamoto Yuji. En tout cas, je repense à ce drama chaque fois que je me coupe les ongles de pieds XD.

Reverse

Cette adaptation d’un roman de Minato Kanae est aussi efficace que Yakou kanransha ou N no tame ni mais elle m’a certainement moins marquée. Je ne sais pas si c’est juste parce qu’il n’y a plus la surprise de la découverte du type de réalisation et de mise en scène de l’équipe de TBS ou si les thèmes, si judicieusement traités qu’ils soient, m’ont globalement moins marquée. Et puis je n’arrive pas à décider si Fujiwara Tatsuya m’agace ou pas. Mais ça reste dans le haut du panier dans le genre donc il n’y a pas de raison de s’en priver !

reverse drama

SPEC

Quel bonheur de retrouver l’univers et unique en son genre de SPEC et de passer du sérieux au débile en un quart de seconde ! En plus ça a vraiment bien vieilli pour ce style de drama. J’ai revu les deux épisodes spéciaux, et aussi vu pour la première fois les deux films qui concluent l’histoire. Des fois je me disais nan cette fois ils en font franchement trop, ils se prennent trop au sérieux juste parce qu’ils sont passés sur le grand écran. Et puis d’autres fois je me disais nan mais en fait c’est ça qui est beau dans cette série, ils peuvent aller aussi loin qu’ils veulent on s’en fout, et vive l’apocalypse avec une méchante qui a un hoquet chronique XD.

keizoku spec

Switch

J’ai passé un super moment devant ce tanpatsu écrit par Sakamoto YûjiMatsu Takako et Abe Sadao forment un duo principal délicieux. Après l’avoir vu chez Kudô Kankurô (notamment avec son excellent rôle dans Idaten), ça me fait plaisir de voir Abe avec un autre de mes scénaristes fétiches. Même si c’est juste un drama d’enquête, avec la patte du scénariste ça prend super bien. On rit et on s’attache beaucoup aux deux persos, si bien qu’on regrette que ce soit un seul épisode !

switch drama sakamoto

Yell

Beaucoup de bonnes choses dans cet asadora qui est l’un des rares à avoir un personnage principal masculin et se base sur la vie d’un célèbre compositeur japonais de l’ère Shôwa. Kubota Masataka est excellent, Nikaido Fumi n’est pas en reste dans le premier rôle féminin, plein de personnages secondaires attachants autour d’eux. La période de la guerre est abordée avec un angle particulièrement intéressant. tout comme les débuts de l’industrie musicale au Japon dans les années la précédant. Le tournage du drama a été perturbé par le début de la pandémie et il a au final dû être écourté, ça se sent dans les dernières semaines et c’est dommage mais c’est difficile de lui reprocher ça.

yell asadora

Yutori desu ga, nani ka?

Ce drama est l’un de ceux écrits par Kudô Kankurô après que j’ai commencé à suivre son travail que je n’avais pas encore vu, avec Kangoku no hime-sama et Gomen ne seishun. Même si le débit est assez conséquent comme toujours, je n’ai pas l’impression d’avoir loupé tant de choses que ça et je crois que j’ai assez l’habitude de l’humour du scénariste mais au final je me suis demandé si on se moquait des yutori (la génération dont la scolarité a été marquée par des réformes accusées d’avoir fait baissé le niveau d’éducation au Japon) ou bien de ceux qui font des généralités en pensant qu’ils sont bêtes et fainéants juste parce qu’ils ont été moins éduqués à la dure. Même sans rentrer dans les détails sur ce point le drama a des éléments très intéressants, que ce soit le trio de tête Matsuzaka Toori / Okada Masaki / Yagira Yuya ou le personnage d’Andô Sakura qui montre que le scénariste a quand même pas mal évolué pour ses persos féminins.

yutori desu ga nani ka

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