[Drama] Kaeru no oujo sama

kaeru no oujo sama

Titre japonais :  カエルの王女さま
Nombre d’épisodes : 11
Diffusé au : Printemps 2012
Chaîne de diffusion : Fuji TV
Fiche : DramaWiki

Avec Suitei Yuuzai et Cleopatra na onnatachi, Kaeru no oujo sama est le seul drama du printemps 2012 que j’ai suivi en cours de diffusion après ma petite tournée de pilotes. Du moins au départ, car avec le ralentissement du sous-titrage et ensuite mes occupations personnelles, j’ai terminé la série largement après la fin de sa diffusion, vers la fin août. Si je me suis tant intéressée au drama au départ, c’est parce qu’Amami Yûki y tient le rôle principal. Le visionnage du premier épisode m’a confirmé que si l’on ne tenait pas là un drama révolutionnaire, la présence de l’actrice suffisait à en faire un bon divertissement. Et mon jugement final reste le même ^^.

Kurasaka Mio, qui vivait à New York depuis plusieurs années pour y réaliser son rêve de devenir une star de Broadway, rentre à Yume, sa petite ville natale de province. Autrefois très dynamique, Yume est à présent dans une situation économique difficile. Le maire, Isaka, a décidé de la faire fusionner avec la ville voisine plus grande, et de faire détruire l’auditorium, symbole des années glorieuses. Il sera remplacé par un site de traitement des déchets. A la demande de la directrice de la salle, Mori Kanae, qui l’a toujours soutenue, Mio va prendre la direction de la chorale de Yume, composée au départ en majorité de mères au foyer, pour tenter de faire revivre la culture musicale de la ville et sauver l’auditorium. Mission impossible ?kaeru no oujo samaMio ne compte pas moisir dans ce trou de province qu’elle avait quitté sans aucun regret, et si elle accepte la demande de Kanae, c’est surtout parce qu’elle espère bien se mettre en avant et relancer sa carrière qui, on s’en rend compte rapidement, ne semble pas aussi brillante que ce qu’elle veut bien laisser croire. Elle compte bien imposer ses méthodes à ce ce petit groupe d’empotées et envoyer au diable leurs Chansons (en français dans le texte, s’il-vous-plait) ringardes et les faire danser sur des airs plus modernes. Cela ne va pas se faire sans heurt, et en-dehors de la question de savoir si la salle de concert pourra ou pas être sauvée, tout ne va pas se passer comme Mio l’avait prévu…

Ce rôle de femme intransigeante, très directe et arrogante dont les phrases favorites sont en anglais (Ladies, let’s do it!) va évidemment comme un gant à Amami Yûki. On peut dire que c’est vraiment trop facile, et qu’il n’y a vraiment aucune prise de risque. Mais il faut bien avouer qu’encore une fois, ça marche. Dès le départ, on entrevoir les faiblesses du personnage, ce qui permet de s’y attacher facilement. J’ai appris pour l’occasion que l’actrice avait été dans les années 90 une des stars de la compagnie de théâtre musical Takarazuka, ce qui explique ses capacités en chant et en danse ^^.kaeru no oujo samakaeru no oujo sama

Isaka Chûko, qui dirige la chorale de Yume, est une bonne petite femme au foyer provinciale coincée sur les bords qui a du mal à accepter l’arrivée de Mio et s’oppose totalement à l’idée de danser. Elle veut conserver la chorale telle qu’elle est. Petite précision non négligeable, Chûko est la fille unique du maire. Il y a donc un léger conflit d’intérêt, vu que ce dernier ne rêve que de détruire la salle de concert où le groupe est supposé se produire. Ishida Yuriko, qui a d’habitude des rôles de femmes moins à cheval sur la morale, prend des petits airs précieux et s’en sort bien dans ce rôle.

Le maire en question, Isaka, est incarné par Kishibe Ittoku, qui n’a pas besoin d’en faire des tonnes pour faire le grand méchant de l’histoire. Pourquoi tient-il absolument à faire fusionner la ville et la faire disparaitre en même temps que son symbole ? Va-t-il se laisser attendrir par sa fille ou bien la chorale et leurs alliés vont-ils devoir trouver un autre soutien pour que la musique survive dans la petite ville ? Si on peut déplorer son entêtement et si on devine bien qu’il a des motivations très personnelles, au moins le maire pense vraiment à sauver l’économie de la ville. Un centre de traitement des déchets, c’est pas glamour, mais c’est utile ^^.kaeru no oujo samakaeru no oujo sama

Isaka Tetsurô est le mari de Chûko, dont il a pris le nom, sûrement car sa femme est une fille unique de bonne famille. Il est donc le gendre du maire, et sans surprise il travaille pour la municipalité de Yume. Comme il semble vouloir à tout prix se faire accepter par beau-papa et qu’en plus son travail dépend de lui, il se plie en quatre pour l’aider à arriver à ses fins. Evidemment, cela ne va pas passer avec Chûko, d’autant  plus qu’il n’y a pas que ça. Koizumi Kotarô est assez doué pour faire les lèche-culs, et sont personnage va évoluer assez pour être digne d’intérêt.

Venons-en au coeur du thème du drama avec les différents membres du groupe que va diriger Mio, qui ont des profils assez variés. Outre Chûko, la femme au foyer bien comme il faut, on peut trouver Sakurai Reina, qui travaille elle aussi pour la municipalité, sous les ordres de Tetsurô. C’est la femme fatale du groupe, et l’actrice et chanteuse Katase Nana s’en sort à merveille pour donner à son personnage un petit côté comique bien dosé qui le rend vraiment sympa. kaeru no oujo samakaeru no oujo sama

Mahiru, surnommée Ahiru (canard), est une jeune fille très réservée qui vient de terminer ses études et a enchaîné des dizaines d’entretiens d’embauche sans succès. Elle est complètement paumée, et elle n’a pas vraiment le soutien de sa mère qui la rabaisse sans cesse en la comparant à sa soeur aînée, Les méthodes énergiques de Mio vont la secouer, et Mahiru va trouver dans le chant et la danse une source de motivation et prendre petit à petit conifance en elle. Cela va lui permettre d’y voir un peu plus clair dans son avenir. Si j’ai été très sensible à la situation du personnage, Ôshima Yûko nous ressort à peu près le même numéro que dans Watashi ga renai dekinai riyuu avec son regard de chien battu 95% du temps et la voix pleurnicharde qui va avec. Y’a pire, oui, mais la petite AKB48, qui reprend son sourire à paillettes dès qu’elle danse, n’est clairement pas une grand actrice. Ni une grande chanteuse, mais on s’en rend pas trop compte quand il y en a 47 autres qui chantent c’est vrai :pkaeru no oujo sama

La rebelle du groupe est Haneda Minami, jeune mère céibataire qui troque son look de yankee pour des tenues plus sexy le soir vu qu’elle est hôtesse dans un bar. C’est apparemment le premier rôle dans un drama pour la chanteuse Fukuhara Miho, et bien qu’il soit assez secondaire, j’ai trouvé qu’elle se débrouillait bien. Et puis on sent qu’elle a de la voix ! Le fils de Minami est joué par l’adorable Takagi Serai, déjà vu dans Zenkai girl.

Bien que le groupe de Chansons soit supposé être exclusivement féminin, Mio va décider d’un intégrer également des éléments masculins. Shinobu (Chiba Yûdai), jeune homme un peu efféminé, va rejoindre le groupe avec enthousiasme. Le personnage est pas too much dans son genre donc je l’ai trouvé plutôt amusant.kaeru no oujo samakaeru no oujo sama

Lorsque Mio va jeter son dévolu sur Inui Kazuki, qui travaille dans le même atelier que Shinobu et qui est musicien, Shinobu va faire des pieds et des mains pour convaincre son collègue qui semble très réticent, et qui n’est pas du genre bavard. Si le personnage n’est pas non plus à des années lumière des autres rôles dans lequel je l’ai vu, Tamayama Tetsuji s’en sort encore une fois très bien et c’est toujours un plaisir de le voir (comme si je  manquais d’objectivité :p).

Les deux derniers membres des Chansons sont beaucoup plus en retrait et on n’a pas l’occasion d’en savoir beaucoup sur elles. La première, Baba  Mizore (Ôshima Yôko), est une mère de famille, et la plus âgée du groupe. La seconde, Tamako (Kikuchi Mika), a un look assez bizarre et… je crois que c’est tout ! Franchement, je ne me rappelle même plus ce qu’elle fait ! C’est souvent comme ça quand on a un groupe assez important, tous les personnages ne peuvent pas être autant développés.kaeru no oujo samakaeru no oujo sama

Kanae, la directrice de la salle de concert qui veille sur Mio deouis de nombreuses années, est jouée par Kuno Akiko. Le personnage se faisant rare, il est difficile d’en dire quoi que ce soit. Il y a un autre  personnage dans l’entourage de notre héroïne que l’on voit plus souvent. Il s’agit de Sakura, amie de longue date chez qui Mio va squatter à son retour à Yume. Sakura est une sportive baba cool qui tient un petit bar. C’est à elle que Mio confie ses états d’âme. Hamada Mari est vraiment sympa dans le rôle de ce personnage un peu excentrique.kaeru no oujo sama

Les éléments de l’histoire de Kaeru no oujo sama sont classiques : d’une part les secrets de Mio qui finiront par être révéles, d’autre part les membres qui ne veulent parfois pas rejoindre le groupe ou veulent ensuite le quitter pour telle ou telle raison, avec en toile de fond le maire qui met des bâtons dans les roues dès que le groupe tente quelque chose. Ca se suit bien pendant les 4 premiers épisodes, après j’ai ressenti quand même un petit ralentissement.

Mais l’intérêt du spectateur est quand même maintenu par l’histoire personnelle des différents membres du groupe. Et si évidemment il faut un bon nombre de retournements pour tenir 11 épisodes avant de savoir si oui ou non, la salle sera  sauvée, ça n’est pas non plus trop tiré par les cheveux et on sent que ça a été pensé un minimum, et pas trop brodé au dernier moment au fur et à mesure de la diffusion.kaeru no oujo sama

Si la série parvient à se démarquer, c’est bien grâce à son côté comédie musicale. Je ne suis pas vraiment une adepte du genre et on ne peut pas dire que j’aie vraiment de références. Et puis globalement, la  danse est sûrement l’art auquel je suis le moins sensible et dans l’absolu je ne vois pas l’intérêt que la musique y soit nécessairement associée. Je veux dire par là que je n’ai jamais écouté un style de musique où les artistes dansaient vraiment. Mais pourtant, j’ai apprécié les parties chantées et dansées de Kaeru no oujo sama.

Bien que j’aie moi-même reconnu très peu de titres, j’ai aimé l’idée de reprendre des chansons japonaises célèbres, certaines récentes et d’autres un peu moins apparemment. L’insertion de ces scènes chantées et dansées donne vraiment un ryhtme à l’ensemble du drama, et niveau fréquence et durée, c’est bien géré, on ne sature pas. Et puis on imagine bien tout le boulot derrière pour les acteurs et on a vraiment l’impression qu’ils s’amusent bien.kaeru no oujo sama

La musique instrumentale originale pourrait presque passer inaperçue à côté des nombreuses chansons, pourtant elle est bien présente et j’ai trouvé qu’elle contenait des morceaux vraiment réussis. Pour ce qui est de la chanson thème, il s’agit d’un titre de la jeune chanteuse Ieiri Leo et il est franchement prenant dans son genre.

Pour ce qui est de la réalisation, j’ai bien aimé l’ambiance un peu vieillotte et rétro qui règne à Yume et l’image qui prend parfois des teintes un peu marron. On sent qu’on est loin de la capitale, mais on a aussi presque l’impression d’être à une autre époque, un peu comme dans Atami no sousakan, même si le genre est très différent. Ce petit changement est toujours agréable. Le drama comporte aussi quelques bruitages, notamment lors de transitions entre certaines scènes : on entend des gerogero, le bruit que fait la grenouille (le titre du drama signifiant La princesse des grenouilles). Ce bruitage n’est pas surutilisé et j’ai trouvé ça vraiment marrant. Ca montre qu’au bout du compte, même avec son schéma de fin du monde (enfin, fin de la ville ^^) et de grand méchant diabolique, le drama ne se prend jamais complètement au sérieux, ce qui est évidemment appréciable.

Si Kaeru no oujo sama n’est certainement pas le drama du siècle, il n’a pas non plus de défaut complètement rédhibitoire et je n’ai pas trouvé de raison valable d’en dire du mal. Le schéma très classique de l’histoire est cimpensé par la dimension comédie musicale, et les thèmes abordés en pointillé sont dans l’ensemble dignes d’intérêt, comme celui du dépérissement économique et démographique des petites villes. Amami Yuki n’a plus rien à prouver, et le reste du casting suit bien dans l’ensemble, avec de mon point de vue quelques préférences pas très objectives, mais c’est souvent comme ça ^^. Pas un must watch, mais un  bon divertissement.

1 Commentaire

  1. Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog

    Ce drama fait également partie de ma petite sélection de 2012. J’avais déjà un bon pressentiment, mais après avoir lu ton avis cela me conforte dans l’idée qu’il va me plaire. Yuki Amami est l’une de mes chouchoutes, je constate que Nana Katase et quelques autres actrices que j’aime de plus en plus font partie de la distribution… je vais le voir bientôt, c’est sûr! (^^)

    Écrit par : Dramafana | 04.10.2012

    Comme tu as vu Enka no joou, ce n’est pas impossible qu’il existe des points communs entre les deux drama ^^. Comme toujours, je lirai ton avis sur la série avec plaisir :).

    Écrit par : Katzina | 09.10.2012

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